Cette pseudo conférence internationale de Téhéran destinée à prouver que la Shoah n’a jamais existé est un scandale éhonté et un véritable crachat à la figure des six millions de juifs massacrés par les nazis.
Devant cette falsification ignominieuse de l’Histoire, les pays dits civilisés et les Etats européens qui ont été les acteurs ou les complices de la "solution finale" ont-ils mis l’Iran au ban des nations comme ils auraient dû le faire ? Hélas, non.
Ils n’ont réagi jusqu’à présent que par des paroles de désapprobation et une indignation mesurée.
Que fait l’ONU, que fait le monde lorsqu’un chef d’état affligé d’un anti judaïsme obsessionnel et délirant emploie son énergie et ses immenses ressources pour acquérir une bombe nucléaire dans le but avoué de détruire Israël ? Que fait l’ONU, que fait l’Europe, quand le Hezbollah, mouvement terroriste aux ordres de Téhéran, veut prendre le pouvoir au Liban à la faveur d’un véritable putsch ? Rien jusqu’à ce jour !
Qu’on ne viennent surtout pas nous dire : « nous ne savions pas ». Mahmoud Ahmadinejad nous a averti de ses funestes projets comme l’avait fait avant lui Adolf Hitler.
Et on le laisse faire et c’est Israël que l’on traîne dans la boue.
Croit-on que les appétits de l’islamo-fascisme se contenteraient d’une destruction éventuelle de l’état juif ? Hitler s’est-il contenté d’avaler la Tchécoslovaquie ? Le nouveau totalitarisme qui déferle sur le monde a des ambitions immenses et pour lui, la vie humaine ne vaut rien. Il envoie ses jeunes et même ses grand-mères se faire sauter comme kamikazes, il se sert des femmes et des enfants comme boucliers humains, il assassine froidement les trois enfants d’un haut responsable palestinien parce qu’il n’appartient pas à sa mouvance.
Face à l’internationale terroriste, l’Occident est désuni. L’Amérique est lâchée par l’Europe où l’on va jusqu’à se réjouir de ses difficultés en Irak, et l’on comprend que lassée de se battre pratiquement seule, elle puisse être tentée de composer avec ces "forces du mal" qu’avait dénoncées Georges Bush. C’est dans ce sens que l’on peut comprendre le fameux rapport Hamilton - Baker, à propos duquel, je vous citerais simplement la réaction de Robert Kagan et William Kristol dans le « Weekly Standard » : "Si l’on suivait ses propositions nous devrions nous retirer d’Irak et abandonner ceux des Irakiens qui dépendent des États-Unis pour leur sécurité et la promesse d’un meilleur avenir. Nous devrions abandonner nos alliés au Liban et même l’idée d’un Liban indépendant ... Nous devrions abandonner notre opposition au programme nucléaire iranien ... et nous devrions faire pression sur notre allié Israël pour qu’il plie devant le Hamas ..."
« La force de l’Iran réside dans la faiblesse de la communauté internationale » avertit avec juste raison Shimon Peres. Pour les gens de sa génération (et de la mienne) tout cela a un parfum de déjà vu et l’on se demande si on n’est pas revenu 68 ans en arrière. Mais il y a tout de même une petite différence, c’est qu’aujourd’hui il y a un État d’Israël avec sa soif de vie, de paix et de lumière.
Bonne fête de Hanoukka !
André Nahum