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30 avril 2018

Bientôt la création d’un Musée juif à Tunis


Une association internationale pour la sauvegarde du patrimoine culturel des Juifs de Tunisie devrait voir le jour le mois prochain à Paris, en vue de la création d’un Musée juif à Tunis.

C’est un appel lancé à tous les Juifs originaires de Tunisie : l’association internationale pour la sauvegarde du patrimoine culturel des Juifs de Tunisie recherche tous documents, livres, objets de culte, reliques et souvenirs pour constituer son Musée. Celui-ci sera érigé sur un terrain ayant appartenu autrefois à l’OSE dans l’ancien quartier juif de Tunis. Avant l’Indépendance, la communauté juive tunisienne comptait 120.000 membres, elle est maintenant très minoritaire : environ 1.500 personnes à Tunis et Djerba. 

Au Maroc, le Roi a fait rénover les cimetières et synagogues : la Tunisie entend imiter cet exemple scellant la bonne entente et mettant en avant son image de tolérance et de démocratie. C’est ce qu’avait déclaré Madame Elloumi-Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat lors du dernier pèlerinage de la Ghriba. Elle verrait d’un bon œil la création d’un Musée rappelant la glorieuse contribution juive à l’histoire du pays. En effet, selon l’historienne Lucette Valensi (qui avait lutté contre le colonialisme), pressentie pour prendre la présidence de cette association avec Pierre Mamou, les Juifs vivaient sur place depuis l’époque romaine donc plus de 2000 ans, bien avant l’arrivée des tribus arabes. 

Malheureusement, la jeunesse tunisienne ne se souvient pas de la présence de cette communauté et il devient important de la décrire et de la rappeler. D’autre part, ce Musée stimulera évidemment la curiosité de nombreux touristes étrangers dont l’économie de ce pays a besoin. Pour cela, l’Association qui verra le jour à l’initiative de Lucette Valensi et Pierre Mamou, organisera une Assemblée Générale qui sera aussi réunion d’information sur l’état d’avancement de ce projet. Elle aura lieu le mardi 22 mai à 17h30 au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Paris IIIe. 

(1) Renseignements : 01.53.01.86.60. mjspinosa@mahj.org

Feiba Lubecki,
ActuJ, le 26 avril 2018

29 avril 2018

L’Arabie Saoudite, politique régionale et enjeux stratégiques : Fatiha Dazi-Héni sera mon invitée le 6 mai

Réunion du Conseil de Coopération du Golfe, le 30 mars 2017 à Riyad

Nous poursuivrons ensemble dimanche prochain la série consacrée à l’Arabie Saoudite, et où notre fil conducteur reste un ouvrage écrit par Fatiha Dazi-Héni, dont nous avions commencé à parler ensemble la dernière fois. Pour rappel, elle est chercheure, spécialiste des monarchies du Golfe. Docteur en Sciences Politiques, elle enseigne à Lille, et elle travaille à l’Institut de Recherche Stratégique de l’Ecole Militaire. Son livre, publié aux Editions Tallandier, a pour titre « L’Arabie Saoudite en 100 questions ». C’est vraiment un ouvrage de référence ; la lecture de ses 350 pages m’a beaucoup appris puisqu’il aborde en neuf parties et entre autres, l’histoire, la société, la religion, l’économie, l’international. Et pour ce deuxième entretien, nous aborderons la politique régionale et les enjeux stratégiques.

Parmi les questions que je poserai à Fatiha Dazi-Héni :

-          Parmi les points faibles de l’Arabie il y a la totale dépendance des Etats-Unis, qui assurent la sécurité du Royaume depuis 1945. Cette alliance américaine a été soumise à rude épreuve. Il y a eu la grande méfiance née du 11 septembre ; l’échec des interventions américaines en Irak et en Afghanistan ; le succès du camp anti-occidental en Syrie et au Yémen, suite à leur retrait militaire en 2011 ; et l’administration Obama a sorti l’Iran de son isolement. Pensez-vous que l’administration Trump rassure les Saoudiens ?
-           Les achats militaires des Saoudiens sont astronomiques : les dépenses militaires ont doublé entre 2010 et 2015, elles étaient alors de 87 milliards de dollars ce qui plaçait le pays au troisième rang mondial, devant la Russie. Or il y a deux éléments très inquiétants : d’abord, les piètres performances de leur armée au Yémen, où les rebelles houthies lancent maintenant des missiles sur Ryad ; et l’absence de cohérence entre les armées des différentes monarchies du Golfe, : comment l’expliquez-vous ?
-          L’Arabie Saoudite, se sentant menacée, a été le fer de lance de la réaction contre les révolutions arabes de 2011 : elle a par exemple soutenu le coup de force de l’armée égyptienne contre les Frères Musulmans qui avaient pris le pouvoir. Comment expliquer son engagement très fort en Syrie contre le régime, où elle se retrouve en gros dans le camp qui a perdu, avec des pays qui ont d’autres agendas, comme la Turquie et le Qatar ?
-          La peur commune de l’Iran a rapproché Israël et l’Arabie Saoudite, vous l’expliquez très bien en évoquant une vraie « entente régionale ». Depuis la sortie de votre livre, il y a eu les déclarations extraordinaires du Prince héritier Mohammad Bin Salman dans « The Atlantic » le 2 avril dernier, où il a reconnu le droit historique des Juifs à avoir leur propre Etat, et où il a même évoqué les perspectives d’une coopération israélo-arabe : comment ont réagi les Saoudiens ?
-          Vous consacrez plusieurs chapitres aux relations de l’Arabie Saoudite avec l’Asie, où s’est déplacé au cours des dernières décennies le centre de gravité économique du monde. Pourriez-vous donner quelques chiffres ? Au-delà des échanges commerciaux, il y a la géopolitique. Vous mentionnez le refus du Pakistan de soutenir militairement les Saoudiens au Yémen, alors même que le Royaume a financé la bombe pakistanaise : comment l’expliquez-vous ?
-          A propos du « soft power » religieux de l’Arabie Saoudite, qui est considérable, vous en parlez au chapitre 20 en rappelant le réseau impressionnant d’ONG islamiques qu’elle finance, ses Universités religieuses qui forment des dizaines de milliers d’étudiants du monde entier ; mais surtout vous évoquez au dernier chapitre l’action en France de la Ligue Islamique Mondiale, qui a dépensé partout des dizaines de milliards pour « réislamiser les musulmans ». Que pensez-vous du rôle des Frères Musulmans, certes mal vus aujourd’hui dans le Royaume, mais qui conservent des financements saoudiens, et qui ont à leur agenda un nouveau Califat ? Et que penser du Salafisme, considéré, aujourd’hui comme l’antichambre du terrorisme ?

Une nouvelle émission passionnante … soyez nombreux à l’écoute !

J.C

27 avril 2018

Les Juifs de Tunisie, un parcours archéologique et humain


Introduction :

Que reste-t-il de cette communauté, jadis si importante et pour l’essentiel, partie en Israël et dans la Diaspora ? Des cimetières, des synagogues abandonnées, et des souvenirs pour une partie de la population tunisienne. Mais aussi quelques centaines de Juifs vivant encore dans le pays, surtout à Djerba.

Un projet de film se propose de nous faire découvrir ce patrimoine, à la fois archéologique et humain. Un appel de fonds a été lancé, et déjà plus des deux tiers de la somme nécessaire a été collectée. C’est bien volontiers que je vous donne le lien pour effectuer des dons :

 J.C

Ci-dessous la présentation du film, tirée de ce lien.

Le sujet du film, résumé

Le film nous raconte l’histoire des juifs de Tunisie et nous présente ceux qui y vivent. De la capital, Tunis, jusqu’au désert du sud, il s’enfonce de plus en plus dans le pays vers les villages les plus perdus qui renferment des traces que nous découvrons.
Ruines antiques, vestiges en péril, collections privées, synagogues et cimetières abandonnés, l'historienne Sonia Fellous qui accompagne le film, recense tout ce qui peut encore l’être.
Le long de ce voyage, le film traverse une Tunisie qui s'éveille à une nouvelle liberté traversée par des forces contradictoires : la volonté démocratique contre le radicalisme religieux.
 Il n’y a pas que les pierres qui témoignent.
De Mikhael Bentora, juif de 20 ans à Tunis, à Khadra, la mendiante aux yeux verts de la Goulette, la quête nous mène vers des lieux insoupçonnés et des hommes et des femmes dont on n’imaginait plus l’existence dans des pays arabes.
Musulmans et Juifs se sont rassemblés autour de cette cause et travaillent ensemble à la préservation de ce patrimoine commun.
Dans ce film, juifs et arabes dialoguent. De Tunis à Matmata, de Bizerte à Zarzis, du Bardo au musée de Raqqada, les mémoires se croisent, se parlent, se rencontrent et se quittent.

A quoi va servir le financement ?

La somme du financement (20000 euros) rend le projet possible en réduisant drastiquement les couts. Notre espoir est que la somme collectée dépasse celle demandée et permette d'atteindre le financement idéal. Ce lien vous permet de voire un devis complet sur DROPBOX

https://www.dropbox.com/s/wp7qiy0d2gjqsu2/Juifs%20Tunisie%20devis%20.xls?dl=0

26 avril 2018

Criminalisation de la normalisation avec Israël ou jeu de gosses au parlement


Au parlement, certains de nos députés agissent en gamins. Ainsi ne justifient-ils pas leurs émoluments en s'acquittant de leur mission qui est de proposer des textes allant dans le sens des attentes populaires. En agissant, par exemple, pour l'abolition des lois scélérates de l'ancien régime, dont certains datent du protectorat, comme l'article 230 du Code pénal qui est le fondement de l'homophobie et du honteux test anal moyenâgeux. Ou en hâtant la réalisation de l'égalité successorale ou encore en légalisant la consommation du cannabis qui est bien moins nocif que le tabac.
Non, nos gosses de députés n'ont en vue que les retombées électorales des projets de loi qu'ils proposent ; et donc ils ne pensent qu'au pouvoir et comment faire pour le garder ou le conquérir.

C'est ainsi que ces gamins politiciens, en prévision des élections municipales, ont cru faire une bonne affaire électorale en proposant un texte déjà enterré à cause de sa nature farfelue : la criminalisation de la normalisation des relations avec Israël.
Ils ont pensé qu'en osant instrumentaliser de la sorte la cause de Palestine qui est très sensible politiquement suscitant une sympathie certaine chez le peuple tunisien, ils gêneraient leurs adversaires au pouvoir, les partis Nidaa et Ennahdha.
En effet, soit le texte ne passe pas, et ils pourraient dénoncer la compromission avec le sionisme de leurs adversaires ; soit il passe, et ils se prévalent d'en avoir été les initiateurs.
Or, ils ont oublié trois choses capitales : que la politique n'est pas affaire de cour d'école, que la diplomatie n'est pas affaire de lois, surtout de criminalisation, et que la cause de Palestine mérite bien mieux qu'une telle mascarade.

Il ne reste pas moins que le gouvernement et ses appuis ne doivent pas se limiter à user de subterfuges et louvoyer sur la question. Leur devoir est d'oser contrer ce jeu de gosses par une politique d'adultes osant franchir le pas de la normalisation des rapports de la Tunisie avec Israël au nom même du service de la cause palestinienne.

Contrairement à ce qu'on croit, cela ne sera pas refusé par le peuple qui est mature, mais bel et bien accueilli, surtout s'il s'intègre dans une politique globale changeant la donne actuelle en Méditerranée, en y appelant, par exemple, à un espace méditerranéen de démocratie instaurant la libre circulation entre ses démocraties.

La politique en cour d'école

Agir pour empêcher la normalisation avec Israël, c'est agir contre ce qui est fatal : la normalisation avec un État qui existe et dont la reconnaissance est nécessaire pour l'existence de son jumeau selon le droit international.
Ne pas être en mesure de comprendre cela, c'est faire preuve d'immaturité politique, transformer la politique en cour d'école.
Si le conflit palestinien dure à ce jour, c'est bien parce que les Arabes n'ont pas su voir les choses en face, respecter le droit international au lieu de vouloir le contrer pour ne plus le reconnaître, singeant Israël aujourd'hui.
Or, Israël a les moyens de sa politique, pas les Arabes ; il peut donc imposer la loi du plus fort et même celle du plus fou. Ce qui est loin d'être le cas des Arabes qui, en ne reconnaissant pas un État jouissant d'une reconnaissance internationale ainsi que l'impose le droit international, se mettent, du coup, hors du droit et justifient le non-respect de ce même droit par Israël.
De la sorte, ils ne font que servir la stratégie israélienne qui justifie ses propres turpitudes d'État colon par celles de ses adversaires qui vivent dans l'illusion de le traiter en entité.

La diplomatie n'est pas affaire de lois

S'il y a une spécificité de la diplomatie, c'est bien d'être la politique de la subtilité et de l'action souple, et donc informelle. C'est la condition de sa réussite. Aussi, l'esprit diplomatique est antinomique avec l'esprit législatif avec sa lourdeur formelle et sa fixité.
Vouloir donc criminaliser la normalisation de relations diplomatiques, c'est faire montre d'une monstrueuse aberration, sinon bêtise. Car il s'agit d'une absurdité absolue.
C'est aussi dévergonder la loi en voulant figer dans son marbre une réalité mouvante par nature, appelée à évoluer et changer. On l'a vu, hier ennemis mortels, les pays européens sont aujourd'hui les meilleurs amis. Même les pires ennemis de ce qui s'appelait Europe de l'Est sont aujourd'hui les intimes de ce qui était l'Europe de l'Ouest.
C'est cette réalité du monde qui résume la diplomatie intelligente et qui donc ne peut faire l'objet de lois, surtout pas la criminalisation de ce qui relève du sens de l'histoire, la nécessaire avancée vers la paix.

Une mascarade de projet de loi

Le projet de loi de criminalisation de la nécessaire normalisation avec Israël est une mascarade, un texte qui relève d'une sorte de divertissement de bal masqué selon le sens étymologique du mot : mascarata (fête masquée) et maschera (faux visage).
En effet, ce n'est pas tant la cause palestinienne que le projet entend servir, mais plutôt des intérêts politiciens nationaux. En effet, servir la cause palestinienne pour de vrai suppose d'agir pour la sortir de l'impasse actuelle, ce qui suppose la réactivation du droit international. Or, comment en appeler à un droit quand on ne le respecte pas ?
Le droit international de 1947 a créé deux États égaux en souveraineté et il suppose une reconnaissance mutuelle. Les Palestiniens ont fini par reconnaître l'État d'Israël, mais pas les Arabes. C'est l'autre partie du conflit, indispensable pour l'inévitable paix des braves.
Ce n'est donc pas avec un projet de loi de criminalisation de la normalisation que l'on servira la cause de Palestine, mais bien par une normalisation. C'est moyennant des relations diplomatiques que l'on est en mesure de faire pression sur le gouvernement israélien pour l'amener à en finir avec sa propre violation du droit international.
Or, il s'y adonne en prenant prétexte de l'attitude arabe de rejet de sa réalité pourtant tangible. Et c'est une mise en œuvre de sa part du conte populaire arabe du clou de Jha.

Un clou de Jha israélien

Cruelle erreur de la diplomatie arabe, le refus de normalisation des relations avec Israël sur la base du partage de 1947 constitue désormais le cœur de cible de la stratégie d'Israël. C'est bien servir ses intérêts que refuser de reconnaître la réalité de son État qui ne fait nul doute internationalement. Ne pas normaliser les relations avec cet État, c'est se retenir de lier son existence à celle de la Palestine, alors que leur sort l'est du fait même de leur acte commun de naissance.
Cela rappelle le fameux conte populaire arabe de ce personnage loufoque, mais plein de malice et de réalisme, qu'est Jha (ou Djoha), figure populaire emblématique, bien connue dans les pays arabes et même en Iran, en Nubie et dans le sud d'Italie. C'est le prototype du génie des facéties anecdotiques, la nâdira que définit Abdelwahab Bouhdiba dans l'imaginaire maghrébin comme étant « la saillie... le bon mot, le trait d'esprit, la plaisanterie grossière ou raffinée ».
En besoin impérieux d'argent, il propose à la vente et à vil prix sa maison cossue tout en s'arrangeant d'y laisser un clou qu'il obtient contractuellement, en condition résolutoire, de venir à tout moment le visiter comme une relique, le clou demeurant de par le contrat même sa propriété. Comme il ne manquera pas de passer régulièrement et à tout moment rendre visite à son cher clou, y accrocher et y laisser ce que personne n'a le droit de toucher, comme des produits périssables empestant la maison, il finit par lasser les acquéreurs qui lui restituent sa maison sans même réclamer d'être remboursés.
C'est d'un tel stratagème qu'use Israël. La seule différence avec le conte de Jha est que ce sont les Arabes qui veillent au clou, en refusant la réalité d'Israël, occultant du coup son lien avec celui de l'État de Palestine.
Mais, au vrai, les Arabes veulent-ils vraiment d'un État ? N'en usent-ils pas seulement en carte politique et idéologique à visée de politique interne, tout en entretenant des rapports soutenus, mais informels, avec Israël ?
Face à une telle impéritie arabe, l'État hébreu et son indéfectible allié américain ont alors tout loisir de se comporter comme Jha avec son arrogance tout en ayant le droit avec eux bien qu'ils le violent sans vergogne.

Normalisation en espace méditerranéen de démocratie

Il ne faut pas se leurrer, les masses arabes et le peuple tunisien particulièrement sont au fait de ce jeu de poker menteur ; mais ont-ils droit au chapitre ? Ce à quoi est prête la population en Tunisie est de soutenir tout effort sérieux en vue d'une paix juste et équitable.
Qu'elle le soit selon le droit international, prévoyant deux États également souverains, ou un seul État fédéral ou confédéral, elle sait d'instinct que cela ne se fera que dans le cadre large que serait un espace méditerranéen de démocratie qui reconnaîtrait le droit au libre mouvement des ressortissants de ses États, sous visa biométrique de circulation par exemple.
C'est bien d'un tel espace que devraient parler les responsables politiques tunisiens au lieu de tergiverser ou louvoyer sur la normalisation avec Israël. Qu'ils y appellent pour en finir avec cette anomalie de non-reconnaissance d'un État ayant moins besoin de légitimité internationale que d'être rappelé à cette légitimité en rompant avec sa politique actuelle.
Ce qui faciliterait la levée d'une autre anomalie du droit international qui est la méconnaissance du droit à la libre circulation humaine quand on veut l'instaurer pour les marchandises, comme c'est le cas avec ALECA.
Qu'on agisse donc pour un ALECCA, en y insérant la libre circulation humaine, et ce dans un espace démocratique méditerranéen incluant Israël et la Tunisie, et supposant par conséquent la reconnaissance mutuelle de ces deux. Ainsi sortira-t-on de la préhistoire politique actuelle !
S'agissant des réquisits sécuritaires devenus incontournables, ils seront parfaitement respectés par le recours à l'outil fiable du visa biométrique de circulation qui instaurerait un libre mouvement humain rationalisé, étant délivré gratuitement et pour une durée minimale d'une année avec entrées multiples dans l'attente d'une ouverture ultérieure des frontières.

Farhat Othman juriste, politiste, chercheur en sociologie et ancien diplomate

Le Huffington Post, Edition Maghreb, 15 février 2018

Nota de Jean Corcos :


Retour avec cet article sur le débat traité sur le journal « Le Monde » (voir publication précédente), mais avec beaucoup de finesse et de lucidité de la part de son auteur tunisien. A la fois sévère pour la politique actuelle d’Israël, et féroce pour ceux qui en Tunisie refusent toute reconnaissance, il exprime une analyse que j’espère voir largement partagée par ses concitoyens.