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02 janvier 2020

Bye-bye 2019 ... et un coup d'oeil dans le rétroviseur



Et revoici le « marronnier » habituel au moment d’entamer l’année nouvelle, et que connaissent bien mes lecteurs fidèles : il vous invite à jeter un petit coup d'œil dans le rétroviseur, en dressant le bilan de l'année précédente pour ma série radiophonique.

Vous en avez une édition complète en cliquant sur le lien situé à droite de la page, sous le répertoire "Invités et émissions", à l'année 2019. Et vous pourrez retrouver tous les différents invités reçus de janvier à décembre en consultant le trombinoscope remis à jour : pour rappel, il se situe en bas et à gauche de la page d’accueil du blog. En voici donc une synthèse (1).

1. 18 nouvelles émissions au total, un "score" légèrement inférieur à celui des deux années précédentes ; toujours le dimanche matin avec le même rythme bimensuel auquel vous êtes habitués, modulo la période des congés.

2. Jusqu’à l’été, donc, l’émission a suivi son cours habituel avec diffusion à 9h30 mais surtout durée de 24 minutes hors tout, et thématique « connaissance du monde musulman ». Depuis septembre, l’émission passe à 9h15, sa durée est réduite de moitié, et sa thématique est élargie à l’ensemble des affaires internationales : un « challenge » que je pense avoir assez bien réussi avec les sept premiers numéros en quatre mois.

3. 2019 a été une fois de plus riche en nouveaux invités, puisqu’on a entendu dix voix nouvelles. En voici la liste : Schéhérazade Zerouala, Eve Janadin, Anne-Sophie Monsinay, Christine Taïeb, Akim Helitime, Nicolas Tenzer, Dov Zerah, Alberto Toscano, Azad Baharavi et Elodie Bordat-Chauvin. A tous un grand merci.

4. "Rencontre" a ses "invités réguliers", et en général ceux qui sont venus sur mon plateau souhaitent y revenir : remercions donc ici Hakim El Karoui, essayiste et consultant international ; Mustapha Tossa, journaliste franco-marocain ; Hervé élie Bokobza, enseignant du Judaïsme ; Pierre Vermeren, historien spécialiste du Maghreb ; Albert Naccache, écrivain ; Jacques Benillouche, journaliste franco-israélien ; Isabelle Kersimon, journaliste indépendante ; et Jacky Mamou, médecin et militant associatif.

5. Cette année 2019 a vu au total trois livres traités dans ma série : « De la violence juive », de Hervé élie Bokobza ; « Dissidents du Maghreb » de Pierre Vermeren et Khadija Mohsen Finan ; et « Hamas et Hezbollah de France » d’Albert Naccache. Ces deux derniers ouvrages étaient particulièrement riches, et ont fait l’objet de deux émissions successives. Hélas, le nouveau format qui m’est imposé m’interdira à l’avenir de vous proposer des interviews autour de nouvelles parutions : croyez bien que je le regrette.

7. Essayons de présenter les émissions de l’année écoulée en les regroupant par thématique, mais en séparant bien les deux « saisons » différentes de « Rencontre » pour l’année écoulée.

Période janvier à juillet :

Je le rappelle à nouveau, « Rencontre » avait été choisi comme titre de l’émission à ses débuts, quand son objet principal était de faire se rencontrer Juifs et Musulmans pour le dialogue et l’échange. Deux émissions sur cette thématique en 2019, d’abord une interview de Schéhérazade Zerouala, avocate franco-algérienne passionnée par le rapprochement intercommunautaire.  Et un entretien avec les deux nouveaux co-présidents de l’Amitié Judéo-Musulmane, Paris. Ceci est venu en clôture de très nombreuses années où ma série a permis de faire mieux connaitre les personnalités et associations, travaillant souvent à contre-courant de la méfiance, en particulier entre juifs et musulmans. Et j’espère trouver un jour le temps d’en établir un petit bilan.

Le discours simpliste « Islam = islamisme » a le succès que l’on connait, et il est toujours nécessaire de donner aux auditeurs des éléments solides pour éviter les confusions. Y a-t-il un ou des islamismes ? Quel est le plus dangereux ? Comment évaluer leur influence ? J’ai proposé en janvier dernier un passionnant entretien avec Hakim El Karoui, auteur pour l’Institut Montaigne du volumineux rapport « La fabrique de l’islamisme ». En même temps, les réformateurs de l’islam existent et font preuve de courage : j’ai eu le grand plaisir de recevoir deux jeunes femmes, elles-mêmes musulmanes par conversion, et à l’initiative d’une « Mosquée utopique » assez révolutionnaire : merci à Eva Janadin et Anne-Sophie Monsinay pour en avoir parlé à mon micro.

Hervé-élie Bokobza n’est pas musulman, mais sa culture est immense. Son dernier ouvrage, « De la violence juive », traitait d’un sujet délicat : qu’est-ce qui pourrait justifier la violence si on faisait une lecture littérale de la Torah ? Une réflexion à élargir à l’islam, car on le sait, la violence religieuse - et souvent terroriste - est davantage le fait de dérives islamiques.  

Pierre Vermeren nous a parlé d’un ouvrage magistral, « Dissidents du Maghreb », en racontant une histoire mal connue, celle des opposants politiques ou inorganisés, de la société civile ou d’idéologies diverses, qui se sont dressés pendant plusieurs décennies contre les pouvoirs autoritaires et répressifs au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Le dernier chapitre du livre était particulièrement prophétique, puisqu’il évoquait les manifestations spontanées du « Hirak » dans ces pays, après les « Printemps arabes » de 2011 ; ceci annonçait, par exemple, ce qu’on a vu en Algérie tout au long de l’année.

« Rencontre » vous a permis aussi, pendant plus de vingt ans, de suivre l’actualité du monde musulman et en particulier d’évoquer des tragédies se déroulant quasiment à nos portes : avec Mustapha Tossa, nous avons évoqué le drame des migrants, et les responsabilités partagées par les pays de part et d’autre de la Méditerranée. Politologue et universitaire engagé, Nicolas Tenzer a vigoureusement dénoncé sur nos ondes ce qui continue de se passer en Syrie, où après des centaines de milliers de tués, le régime sanguinaire des Assad est en passe de gagner la guerre, grâce à la fois à notre lâcheté et à l’engagement à ses côtés de la Syrie et de l’Iran.

Enfin, Albert Naccache a fait une étude en profondeur de l’étonnant lobbying d’organisations terroristes comme le Hamas et le Hezbollah qui, alors qu’elles sont considérées comme terroristes en France et dans l’Union Européenne, ont chez nous des avocats actifs et bien organisés. Médias, associations militantes, universitaires, tout est passé au scanner dans son livre riche d’innombrables citations.

Période septembre à décembre

Je me suis efforcé de proposer des sujets variés, pas trop déconnectés de l’actualité – plus question par exemple, de parler d’histoire ; mais aussi permettant de voir les choses avec du recul, sans commenter trop « à chaud » comme dans les journaux des radios et télévisions. En voici le rappel avec à chaque fois le contexte expliquant mon choix des sujets.

Avec mon ami le journaliste Jacques Benillouche, directeur de l’excellent site « Temps et Contretemps », nous nous sommes interrogés sur les dérives de la diplomatie israélienne après la décennie Netanyahou : budgets sabrés, absence de délégation, personnalisation à outrance, relations privilégiées avec des dirigeants populistes, autant d’éléments qui ne découragent pas les admirateurs indéfectibles de « Bibi ».

Avec Dov Zerah, économiste et ancien haut fonctionnaire – il a dirigé l’Agence Française du Développement – nous avons discuté d’une épée de Damoclès qui menace toute nos économies : la récession ; et passé en revue les principaux symptômes ou causes qui peuvent y conduire : ralentissement en Asie, stagnation en Allemagne, guerres commerciales, etc.

Avec Isabelle Kersimon, rigoureuse journaliste qui enquête sur toutes les formes de radicalité, nous avons parlé des « nouveaux terroristes », souvent suprémacistes blancs ou carrément néo-nazis, qui ont déjà fait des dizaines de tués, juifs, musulmans ou simplement immigrants, des Etats-Unis à la Nouvelle Zélande en passant par l’Europe.

J’ai eu le plaisir de recevoir le journaliste italien Alberto Toscano, figure connue de la presse étrangère à Paris où il vit depuis plus de trente ans. Dans son pays, on a assisté à l’ascension fulgurante de Mattéo Salvini, figure populiste devenu très populaire en raison de son refus de toute immigration alors qu’il était ministre de l’intérieur : a-t-il encore un avenir après sa démission surprise il y a quelques mois ?

Nous avons parlé du Soudan avec Jacky Mamou, médecin et ancien président de « Médecins du Monde ». Dirigeant le collectif « Urgence Darfour », il ne cesse de dénoncer les massacres qui y ont fait des centaines de milliers de victimes depuis des décennies, dans le quasi-silence de nos médias : le dictateur Omar Al Bachir a été renversé il y a quelques mois, et il y a des raisons d’espérer.

Mon émission du 1er décembre a traité d’une actualité encore « chaude », puisqu’au mois d’octobre, et après le honteux lâchage de Donald Trump, l’armée turque a envahi le Nord de la Syrie, réduisant presque à néant les espoirs d’autonomie des Kurdes du pays, alliés à d’autres minorités de ce pays ravagé par la guerre civile. Mon invité était Azad Baharavi, conseiller auprès de la délégation du Rojava en France (1)

Enfin, pour la dernière émission de l’année, nous avons parlé à nouveau d’une actualité proche mais à propos d’un pays encore plus lointain, l’Argentine. Mon invitée, Elodie Bordat-Chauvin, sociologue politique et grande spécialiste de l’Amérique Latine, a décrit un pays ravagé par la crise économique. Nous avons aussi parlé du passé et de l’avenir du Péronisme, du nom du fondateur d’un mouvement qui revient aux affaires en cette fin d’année.


Merci aux auditeurs qui me liront pour votre fidélité ; et en espérant ne pas vous décevoir en 2020, à nouveau mes meilleurs vœux à toutes et tous.

Jean Corcos

(1) Pour des raisons de sécurité, cet invité n’a pas souhaité que figure sa photographie sur mon blog. C’est pourquoi vous trouverez à la place le drapeau kurde.

08 décembre 2019

Argentine, le retour des Péronistes : Elodie Bordat-Chauvin sera mon invitée le 15 décembre

Elodie Bordat-Chauvin


Nous allons parler dimanche prochain de l’Argentine, pays géographiquement très éloigné de la France mais aussi rarement à la une des grands médias. Mon invitée sera Elodie-Bordat-Chauvin. Elle est sociologue politique à l’Institut d’Études Européennes de Paris 8, et experte de l’Amérique Latine. 

Le dimanche 27 octobre, dès le premier tour du scrutin, les Péronistes qui avaient été chassés du pouvoir en 2015 par le président de Droite sortant, Mauricio Macri, revenaient avec l’élection d’Alberto Fernandez, associé à l’ex-présidente Cristina Kirchner. Or aussi bien en 2019 qu’en 2015, ou au début des années 2000, ou au début des années 90, chaque virage politique a correspondu dans ce pays à une grave crise économique : nous allons donc essayer de faire le point, sur un pays important, qui tout en ayant le plus fort PIB par habitant de l’Amérique Latine, n’arrive pas à se stabiliser, avec un cycle sans fin de fuites des capitaux et de dévaluations. 

Au-delà, aussi, de la détresse que vit une grande partie de la population, cette émission sera l’occasion de faire un point, à la fois historique et idéologique sur ce qu’on appelle « le Péronisme ».

Soyez nombreux à l’écoute !

J.C
 

24 novembre 2019

Le Rojava après l'abandon américain : Azad Baharavi sera mon invité le 1er décembre

Manifestation de solidarité avec le Rojava, Allemagne octobre 2019
Sur la banderole, la photo de Havrin Khalaf, 
députée assassinée par les miliciens islamistes alliés de l'armée turque

Nous allons parler dimanche prochain de l’invasion turque du Rojava, territoire autonome du Nord-Est de la Syrie peuplé majoritairement par les Kurdes.
 
 Le 9 octobre dernier, l’armée turque, soutenue par les rebelles syriens de diverses milices islamistes lançait une opération, qui en deux semaines allait lui permettre d’occuper une bande de territoire d’une trentaine de kilomètres de large à l’Ouest de la frontière. Tout le monde se souvient du retrait brutal des forces américaines qui l’avait permis, alors que les Kurdes, principale composante des Forces Démocratiques Syriennes, soutenues et armées par les Occidentaux, nous avaient permis de vaincre le Daech. 

Pour parler de ce passé proche et surtout de l’avenir, j’aurai le plaisir de recevoir M. Azad Baharavi, conseiller de la légation du Rojava en France.

Soyez nombreux à l’écoute !

J.C