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29 novembre 2008

Bombay : la nounou, deux victimes et le "politiquement correct" …

Moshe Tzvi Holtzberg et sa "nounou" indienne qui lui a sauvé la vie
(photo Amy Ginzbourg pour le "Yedioth Aharonot")

Écrire trois jours après le début de la méga attaque terroriste de Bombay - appelée, fort justement, un « 11 septembre indien » par beaucoup de commentateurs -, n’est pas un exercice simple. Question de pudeur, alors que le sang des 195 tués et des centaines de blessés n’est pas encore séché, et alors que la capitale économique de l’Inde sort à peine de scènes d’apocalypse. Question aussi d’intérêt pratique pour les lecteurs qui en ont déjà tellement lu et appris - et singulièrement, dans les médias juifs et israéliens, à propos de la prise d’otages tragiquement finie au Centre Loubavitch, avec l’assassinat d’au moins cinq personnes (aux dernières nouvelles, d’autres corps auraient été trouvés dans les ruines de l’édifice), et parmi elles, de Rabbi Gavriel Holtzberg et son épouse (zal), qui avaient 29 et 28 ans ...

Tsipi Livni, le ministre israélien des Affaires Étrangères, l’a dit à propos de cet aspect spécifiquement antisémite des évènement, lors d’une conférence de presse suite à l’attentat, et tous les Juifs l’ont compris, même si - hélas, voir plus loin - tellement de soit-disant experts cherchent toujours à noyer le poisson : "Notre monde subit une attaque, cela ne fait aucune différence si elle a lieu en Inde ou ailleurs, il y a des extrémistes islamiques qui n’acceptent ni notre existence ni celle des valeurs occidentales".

Je serais probablement amené à bousculer la programmation prévue les prochains mois, en revenant sur les sujets récurrents et angoissants d’Al-Qaïda, du Pakistan et de ce front bien ouvert de la guerre déclarée par les « nazislamistes ». En attendant, j’ai voulu attirer votre attention sur trois éléments assez peu commentés dans les grands médias.

- D’abord en publiant la photo de la « nounou » héroïque du Centre Chabad, une jeune indienne employée au Centre « Chabad » de Bombay : dès l’intrusion des terroristes, elle a fui en prenant dans ses bras le jeune Moshe Tzvi Holtzberg, deux ans, le sauvant d’une mort atroce ... nouvelle preuve qu’il existe des « Justes », à toutes les époques et parmi tous les peuples ; et que les Juifs ont des amis partout, n’en déplaise aux commentateurs vénéneux que l’on ne lit que trop dans la presse nationale !

- Ensuite, en évoquant les deux victimes françaises de l’attentat, Loumia Hiridjee et son mari : on l’a déjà évoqué, c’était la créatrice de la marque de sous-vêtements « Princess Tam Tam ». Ce que l’on a moins dit - Olivia Cattan lui rend hommage sur le site de l'association "Paroles de Femmes" - c’est qu’elle était engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes par les intégristes religieux. Ce que l’on a surtout moins dit, c’est qu’elle était née à Madagascar de parents musulmans originaires de l’Inde, et que l’islam était aussi la religion de son mari Mourad (lire sur Wikipedia) : preuve, s’il en était besoin, du caractère aveugle et imbécile du terrorisme islamiste, qui tue sans scrupules des « frères en religion » !

- Enfin en rappelant aussi (mais cela me révulse tellement, que je n’ai pas envie d’en parler trop longuement), la cohorte des commentaires fielleux ou odieux lus ici et là : ainsi, sur le gratuit « métro » du 28 novembre, Olivier Guillard, directeur de recherche à l’IFRI qui justifie (en creux) l’attentat, en disant tranquillement : « Il est clair que des ressentiments ont pu naître entre la majorité hindoue et la minorité musulmane, qui représente tout de même 150 millions d’individus. Nombre d’Indiens musulmans estiment - souvent à juste à titre - qu’ils ont moins de droits que d’autres communautés indiennes ». L’indécrottable "20 heures" de France 2 évoquait pour sa part les guerres passées et le départ de 12 millions de musulmans vers le Pakistan après 1947 ... sans rappeler l’échange de populations avec l’Inde qui a concerné autant de personnes de part et d’autre ! Toujours la même ligne « politiquement correcte » donc, de commentateurs faisant passer, en Inde comme au Moyen Orient, le discours réchauffé d’un islam par définition victime des autres . On remarquera, aussi, que le sort des Hindous du Pakistan n’est jamais évoqué - pour la simple raison qu’il n’en reste pratiquement plus. « Politiquement correct » enfin, avec les inévitables guillemets associées au mot « terroriste » à propos des massacreurs de Bombay, dans les dépêches de l’AFP (mais Reuters ou l’A.P ne font pas mieux) : on lui préfère les vocables de « militants » ou « d’activistes » ... quelle belle manière en effet, de militer pour une cause, que de tirer à la Kalashnikov dans une gare, un hall d’hôtel ou un hôpital ! Bref, vous avez compris : si demain de jeunes musulmans français se jugent « à juste titre » avoir moins de droits que d’autres, ils pourront massacrer à vue au titre du « militantisme » ...

J.C

28 novembre 2008

Trois « Obama » qui rendront l’honneur à l’Afrique

Michaëlle Jean, Gouverneur Général du Canada

Introduction :
Mon ami Souhail Ftouh de Tunis m’a envoyé ce texte original, où il rapproche les trajectoires d’une personnalité célèbre (le nouveau Président élu des États-Unis), une moins connue (la Chef de l’État canadien, d’origine haïtienne), et le dernier pas connu du tout (le seul député de la Knesset d’origine éthiopienne). Si le premier sera, incontestablement, l’homme le plus puissant du monde, la seconde n’a qu’un poste symbolique - mais un symbole lourd de signification. Quand au dernier, sa présence au Parlement n’est que justice en application du système électoral israélien (basé sur la proportionnelle intégrale et sur des listes toujours composées pour représenter l’ensemble de la population). Mais, si l’enthousiasme courageux de mon ami tunisien fait toujours plaisir à lire, l’intégration économique et culturelle de cette « Alyah » n’est pas encore une « success story » - revoir à ce sujet le bouleversant film « Va, vis et deviens » ... Ce n’est donc pas demain qu’il y aura un « Obama » à la tête du pays, mais c’est beaucoup mieux que dans le reste du Moyen-Orient ; et les malheureux réfugiés soudanais qui se font canarder à la frontière du Sinaï pour rejoindre l’état juif le savent, hélas, trop bien !
J.C

Trois pays du Monde civilisé peuvent aujourd’hui être fiers d’avoir importé trois hommes de couleur aux plus hautes sphères du pouvoir. Nous avons, bien sûr, aux Etats-Unis Barack Obama, un noir de Kenya bientôt à la tête de la première puissance du Monde, mais aussi sur un plan plus symbolique, Michaëlle Jean la « Gouverneur Générale » du Canada, elle-même immigrée d’origine haïtienne et en Israël Shlomo Molla, député éthiopien du parti Kadima.

Dans ces trois pays le sens de l’égalité des chances et des droits prend tout son sens pour présenter au reste du monde une formidable leçon de démocratie.

Les Africains se sont associés à la joie de millions d'hommes et de femmes du fait de l'élection de Barack Obama, le 4 novembre 2008, à la présidence des États-Unis. L'élection d'un président américain noir est un fait de grande portée dans l'histoire américaine, et un facteur d'encouragement pour toutes celles et ceux qui agissent, partout, contre les discriminations, faisant aussi naître d'immenses espoirs pour tous les Africains - surtout ceux du continent.

Alors forcément le jour où le rêve de Matin Luther King s’est réalisé, la communauté noire, partout dans le monde, a crié sa joie et sa fierté de vivre l’aboutissement d’un combat légitime entamé il y a 100 ans ... Dans ce grand tournant de l’histoire américaine, la question des origines ou de la couleur de peau du président n’a plus d’importance, et le rêve est devenu réalité.

Le peuple américain s'est mobilisé pour porter à la Maison Blanche un homme, et peu importe la couleur de sa peau, qui incarne au mieux l'essentiel du dynamisme américain, à savoir que l'origine ne peut pas être un fardeau, ni un obstacle à la réussite. L'Amérique reste une merveilleuse démocratie, et cela reste une constante, sans aucun doute possible : l’élection d’un Président noir aux États-Unis est une formidable leçon de démocratie.

Dans le Canada voisin, il y a une autre personnalité qui symbolise, elle aussi, l’espoir africain .Il s’agit bien de Madame Michaëlle Jean, la 27ème Gouverneur Générale (Chef de l’État) du pays. Femme, noire, descendante d’esclaves haïtiens, elle est devenue premier personnage de l’État et icône du multiculturalisme canadien. Son extraordinaire parcours a commencé il y a cinquante et un ans à Port-au-Prince, dans un pays « barbelé de pied en cap », vivant sous le joug d’une dictature impitoyable, celle des Duvalier. En 1968, persécuté par les sinistres tontons macoutes et ayant miraculeusement échappé à la mort, son père, Roger Jean, directeur du collège épiscopal Saint-Pierre, fuit avec sa femme en Amérique du Nord et débarque au Québec. « Nous avons plongé nos racines dans cette terre francophone et généreuse qui est devenue notre terre, et où nous avons fait l’apprentissage de la liberté et de la citoyenneté », se souvient-elle.

Après ces études et littératures comparée à Montréal, elle se lance dans le journalisme, entre à Radio Canada, anime des émissions d’information, avant de devenir une des présentatrices vedettes du Télé journal. Au milieu de l’été 2005, elle reçoit un coup de téléphone d’un émissaire mandaté par le Premier ministre de l’époque, le libéral Paul Matin, qui lui apprend qu’elle est pressentie pour succéder à l’honorable Adrienne Clarkson au poste de Gouverneur Général du Canada. Le 27 septembre 2005, elle est donc officiellement désignée par la Reine d’Angleterre, Elisabeth II. Michaëlle Jean a grandement contribué à rajeunir une institution veille de quatre cents ans. Son style et sa liberté de parole sont comparables au style Obama. La locataire de Rideau Hall revendique aujourd’hui son appartenance à la diaspora africaine.
Le rêve africain ne s’est pas limité à l’Amérique du Nord. Dans un tout petit pays que nous aimons, l’État d’Israël, vient de se présenter une formidable leçon de démocratie au Proche Orient. Un « Obama » à l’israélienne est apparu depuis février 2008 au Parlement israélien (La Knesset). Il s’agit de Shlomo Molla, qui incarne l’espoir Africain en Terre sainte.
Né en 1965 d’un père agriculteur et d’une mère femme au foyer élevant ses onze enfants dans un village de la province de Gondar en Ethiopie (ou vivait une quarantaine de familles juives), Shlomo Molla a rêvé depuis sa plus tendre enfance de concrétiser cette prophétie biblique du Peuple juif : « l’an prochain à Jérusalem ».
Durant son adolescence, il entend parler de l’« Alyah » des juifs d’Ethiopie à partir du Soudan (la fameuse « opération Moïse »). Avec quinze amis proches, il projette d’en faire partie. Après la traversée du désert qui sépare l’Ethiopie du Soudan, il a été abandonné par son « guide » et s’est fait kidnapper par des bandits, qui le séquestrent : « Nous avons passé trois mois dans un cachot avec pour seule nourriture du pain et de l’eau. Nous étions « tabassés » tous les jours », raconte-t-il.

Mais Shlomo finit par s’échapper.Quatre mois après son évasion, Shlomo trouve « le » camion qui le conduit au Soudan et intègre « l’opération Moïse » en 1984. Il a alors 19 ans lorsqu’il accomplit sa montée vers la Terre Promise.

Après son service militaire dans les rangs de l’armé de la défense d’Israël, il est devenu commandant de réserve à Haïfa. Mais Shlomo a fait aussi des études de Droit à l’université de Bar Ilan (près de Tel-Aviv) et devient pour le gouvernement israélien le « coordinator of distressed population ». C’est Ariel Sharon qui le choisit en novembre 2005 et le fait entrer dans le nouveau parti centriste « Kadima ». En 2006, Ehud Olmert lui offre un poste clé à l’Agence Juive (Chef de la division éthiopienne et du Département d’activités sionistes). En février 2008, Shlomo Molla fait son entrée à la Knesset, devenant ainsi le premier parlementaire d’origine éthiopienne.

Aujourd’hui, en tant qu’Africains, nous pouvons rendre un hommage commun à ces trois pays du monde civilisé (États- Unis, Canada et Israël) qui ont présenté ensemble un formidable mouvement d'espoir pour tous les africains. Obama, Michaëlle Jean et Shlomo Molla sont des véritables portes drapeaux de la cause noire.

Alors que mon oeil gauche larmoyait d'émotion devant la beauté de ce grand moment d'Histoire, mon œil droit larmoyait de tristesse pour mes frères africains qui sont massacrés au Darfour, par le régime tyrannique du Khartoum. Des milices arabes exterminent maintenant des musulmans noirs. Et ce grand massacre du début du XXIème siècle a déjà fait des centaines de milliers de morts et des millions de sans-abri !

Ftouh Souhail,
Tunis

27 novembre 2008

Pourquoi ce refus de reconnaître l'existence d'un antisémitisme proprement arabe ?

Introduction :
Le site américain "memri" ("Middle East Media Research Institute"), est comme je l'ai souvent signalé une mine d'informations pour qui veut suivre les débats politiques au Moyen-Orient, dans le monde arabe comme en Iran. Malheureusement, les articles en anglais constituent la base documentaire et les versions en d'autres langues sont beaucoup moins riches ... Raison de plus pour vous proposer un article en français à découvrir d'urgence, car il est au cœur des préoccupations des communautés juives vivant en Europe : celui de l'antisémitisme arabe, véhiculé par la mouvances islamiste et par la propagande de certains gouvernements dictatoriaux. Le professeur Menahem Milson, professeur émérite de l'Université Hébraïque de Jérusalem et conseiller auprès du memri, a publié une excellente synthèse sous le titre : "Qu'est ce que l'antisémitisme arabe ?".
Je me sens directement concerné par ce sujet, pour deux raisons : en tant que citoyen français, je suis outré par le manque d'indignation que suscite cet antisémitisme là, importé de l'étranger et que ne veulent pas dénoncer nos "belles âmes", formatées pour dénoncer uniquement le racisme d'extrême droite et ses menaces - heureusement plus fantasmatiques que réelles ; en tant que juif engagé dans le dialogue judéo-musulman avec mon émission, je sais que trop de membres de ma communauté ont déjà basculé dans l'hystérie, considérant tout Arabe comme déjà gangréné par cette maladie. Il faut donc analyser cette dérive, froidement et sans passion, et le professeur Milson que l'on ne saurait taxer d'extrémisme (il est partisan d'une paix de compromis avec les Palestiniens) me semble être une bonne référence.
Voici deux extraits importants de son article : celui où il s'interroge sur le trop long silence des Juifs vis à vis de cet antisémitisme ; et celui où il dit - et je le soutiens tout à fait - que ne rien dire ou faire n'aidera pas à la réconciliation, au contraire ! 
J.C

Pourquoi ce refus de reconnaître l'existence d'un antisémitisme proprement arabe ?

" Au vu de la quantité de références antisémites contenues dans les publications arabes de toutes sortes du siècle dernier, on ne peut que constater, avec une certaine perplexité, que les universitaires juifs et israéliens les ont tout bonnement ignorées.
Il existe toutefois quelques exceptions (en Israël et ailleurs) : "La position arabe dans le conflit israélo-arabe" (paru en hébreu en 1968), de Yeoshafat Harkabi, demeure, jusqu'à ce jour, un ouvrage de référence sur le sujet. Harkabi n'a pas hésité à qualifier le phénomène d'antisémitisme. A suivi, en 1971, un article de Bernard Lewis intitulé "Sémites et antisémites" suivi de travaux supplémentaires du même auteur. Rivka Yadlin, Norman Stillman, Bat Yeor et Ron Nettler ont aussi abordé le sujet. Mais ils sont restés des exceptions: l'écrasante majorité des spécialistes du Moyen-Orient, en Israël et ailleurs, ont évité le sujet.
J'ai tenté de donner une explication à ce surprenant phénomène : des facteurs psychologiques se mêlent ici aux facteurs politiques et idéologiques. Nous devons garder en mémoire le fait que toute l'entreprise sioniste avait pour but de résoudre le problème de l'antisémitisme. Ainsi, la découverte que la haine à laquelle nous croyions avoir échappé en quittant l'Europe était endémique au Moyen-Orient est un fait que beaucoup ont préféré ignorer ou nier.
Il existe peut-être une autre motivation, plus politique, derrière le refus d'admettre l'existence d'un antisémitisme arabe : la crainte que la révélation de ce sentiment antisémite chez les Arabes ne renforce l'intransigeance politique en Israël et fasse le jeu des groupes politiques opposés à tout compromis territorial. Il faut reconnaître que cette crainte n'est pas sans fondement.
Toutefois, ceux qui, comme moi, sont favorables à une politique israélienne allant dans le sens de deux Etats, doivent bien admettre que fermer les yeux sur l'antisémitisme arabe n'est pas seulement une faute intellectuelle ; c'est aussi contre-productif sur le plan politique. Nous ne pouvons pas nous permettre d'ignorer l'antisémitisme arabe ; nous nous devons même de l'examiner de près. Il est désolant de constater que l'antisémitisme arabe est devenu, depuis la fin des années 1930, la plus dangereuse forme de haine des Juifs, où que ces derniers se trouvent. Cela est notamment dû à la coopération qui existe entre Arabes antisémites et leurs homologues occidentaux."

Que faire ?

"La question que l'on se pose finalement est : que faut-il faire ? La première étape consiste à comprendre le danger représenté par l'antisémitisme arabe. Il a infiltré les esprits de part et d'autre du monde arabe et créé une atmosphère dans laquelle les Juifs, individuellement ou collectivement, ne sont pas considérés comme tout à fait humains. Cela représente en soi un obstacle à la paix : les accords de paix avec Israël signés par l'Egypte et la Jordanie n'ont toujours pas conduit à la normalisation des relations avec Israël.
C'est pourquoi lutter contre l'antisémitisme arabe n'est pas seulement lutter contre le mensonge et les préjugés ; c'est essentiellement lutter pour l'amélioration des relations entre Juifs et Arabes.
En pratique, il faudrait opérer une veille médiatique des manifestations de l'antisémitisme arabe et permettre aux médias occidentaux, ainsi qu'aux façonneurs d'opinion, d'en connaître le résultat. Les publications antisémites devraient être traduites dans les langues européennes, dans l'espoir que la révélation publique de ces propos suscite des protestations au niveau international, des pressions diplomatiques à l'égard des institutions et des gouvernements arabes coupables d'antisémitisme."

Professeur Menahem Milson

26 novembre 2008

CRIF – CFCM : une réunion et de bonnes résolutions !


Sur cette photo : de gauche à droite, au premier plan, Bernard Kanovitch, Albert Cohen, Fouad Alaoui, Richard Prasquier, Mohammed Moussaoui et Haydar Demiryurek ; au deuxième plan, Chems-eddine Hafiz, Haïm Musicant et Jean Corcos

Ce lundi 24 novembre, une délégation du CRIF à laquelle j’ai eu l’honneur de participer, rencontrait une délégation du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) dans un grand hôtel parisien.

Ce n’était certes pas la première fois que les deux institutions tenaient une réunion commune, mais du temps où la présidence du CFCM était assurée par Dalil Boubakeur, la partie musulmane se confondait (presque) dans notre esprit avec la Grande Mosquée de Paris, dont il était et est toujours le Recteur ; Grande Mosquée qui a toujours eu des relations très amicales avec la communauté juive organisée.

Autres temps, autres dirigeants côté CFCM, avec la désignation de son nouveau Président il y a quelques mois (voir présentation de son élection sur ce blog). Monsieur Mohammed Moussaoui, issu du « Rassemblement des Musulmans de France », est venu à cette réunion de reprise de contact accompagné de ses trois vice-présidents, représentant différents courants « minoritaires » : Maître Chems-eddine Hafiz (Grande Mosquée de Paris), Fouad Alaoui (UOIF) et Haydar Demiryurek (Coordination des Musulmans Turcs en France). Côté CRIF, le Président Richard Prasquier était entouré de son Directeur Haïm Musicant, de l’actuel Président de sa commission chargée des relations avec les Musulmans, Albert Cohen, du prédécesseur de ce dernier Bernard Kanovitch, ainsi que de votre serviteur ...

Après plus d’une heure de conversation, les différents participants ont convenu qu’il fallait établir des relations de travail régulières, et surtout lancer un message fort à leurs communautés respectives et au grand public, au moyen d’un communiqué de presse qui a été diffusé le soir même sur le site du CRIF : je vous invite, bien sûr, à le lire sur ce lien.

J.C

24 novembre 2008

Comment lutter contre l’islam radical dans le Monde ? Suite et fin de mon interview de Caroline Fourest, dimanche 30 novembre


Dimanche prochain, vous pourrez donc entendre le deuxième enregistrement de mon passionnant entretien avec Caroline Fourest (voir sa présentation dans les « posts » des 4 et 10 novembre). Nous allons continuer d’évoquer la lutte contre l’islamisme, et nous irons dans le vaste Monde devenu un village par la grâce d’Internet et d’Al-Jazeera. Cette guerre idéologique, et parfois ouverte, a commencé en apparence le 11 septembre 2001, mais beaucoup d’analystes la font débuter à la révolution khomeyniste de 1979 en Iran. Elle a pour héros des « apostats » musulmans comme Salman Rushdie ou Ayaan Hirsi Ali, mais elle a aussi pour décor le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU ou les grottes de l’Afghanistan, en n’oubliant bien sûr ni la bande de Gaza ni les réseaux des Frères Musulmans, dont Caroline Fourest avait parlé dans son livre sur Tariq Ramadan.

Voici quelques unes des questions que je lui ai posées.

- L’émission a été enregistrée le 3 novembre, veille des élections américaines et tout le monde pressentait la victoire de Barack Obama ; beaucoup, parmi les auditeurs de Judaïques FM, avaient peur de ce changement, en se disant que Georges Bush avait mené frontalement le combat contre Al-Qaïda et les islamistes et que les Démocrates allaient baisser pavillon devant cette menace : que leur répondre ?
- Que pense-t-elle des analyses entendues à gauche à propos des organisations islamistes, analyses qui défendent toujours des approches pacifiques, un « soft power » avec des négociations sur une base « gagnant/gagnant » ce qui est très à la mode ? En Israël, chaque fois que ses dirigeants ont quitté certains territoires occupés - retrait du Sud Liban en 2000, et de la bande de Gaza en 2005 -, le Hamas ici et le Hezbollah là-bas l’ont interprété comme la preuve qu’une victoire totale était possible.
- Caroline Fourest s’est élevée avec courage sur France Culture et ailleurs, contre les tentatives des « pays du Sud » de remettre en question la « Déclaration Universelle des Droits de l’Homme » de 1948, au nom du « relativisme culturel » : les Démocraties peuvent-elles présenter un front uni ?
- Aux Pays-Bas, il y a eu des menaces de mort contre la député d’origine somalienne Ayaan Hirsi Ali qui avait coproduit un film avec Théo Van Gogh, après avoir répudié l’islam et du s’enfuir aux États-Unis, parce que le gouvernement lui refusait sa protection ; et puis il y a eu, au début de l’année, le virulent petit film diffusé sur Internet, « Fitna », produit par le député populiste Geert Wilders. Caroline Fourest a vigoureusement condamné ce film, mais en même temps - et « Charlie Hebdo » avait été moteur pour cette campagne - elle a défendu Ayaan Hirsi Ali : n’est-ce pas contradictoire ?

Merci d’être nombreux à l’écoute dimanche prochain !

J.C

23 novembre 2008

Dagan, Halevi, Livni, and co …

L'entrée en fonction d'un nouveau Président s'accompagne toujours d'un remaniement de l'administration qui aura pour fonction de mettre en œuvre sa politique et à l'occasion ses revirements d'alliance. Il est ainsi des personnages clés dont l'influence est considérable sur les affaires nationales. En Israël, parce que le pays est en guerre, concentré sur les conditions à même d'assurer sa survie, le chef du Mossad est incontestablement un fonctionnaire central qui non seulement illustre et incarne la ligne politique choisie par le Premier Ministre mais aussi, jusqu'à un certain point, la détermine.
Meïr Dagan, dans un pays où chacun, y compris un chef du Mossad, court après la reconnaissance publique et la publicité, est un type de la vieille école : il ne se montre pas et il se tait. Cette discrétion est devenue tellement rare qu'elle le ferait presque remarquer. Il est une raison, autre qu'axiomatique, à cette invisibilité : Dagan, un ancien des opérations spéciales de l'armée, qui a servi pendant la première guerre du Liban, n'est pas un diplomate, un politique ou un intellectuel mais un opérationnel doublé d'un tacticien. Cette parenté de nature explique sans doute pourquoi Ariel Sharon l'avait choisi pour diriger le Mossad. Mais, quoique paradoxale, cette différence de nature explique aussi pourquoi Ehoud Olmert l'avait reconduit dans ses fonctions : parce qu'Olmert est justement un diplomate, un politique, et un intellectuel, il avait besoin d'un homme comme Dagan. D'une part, pour équilibrer son absence d'expérience militaire [1]. D'autre part, pour gagner la confiance des opérationnels. Pour ce que l'on en sait, le couple a bien fonctionné. Du moins, si l'on en juge par les résultats.
Celui qui lit les journaux arabes sait combien Dagan est détesté. D'abord, il est associé à Ariel Sharon, lequel est associé à la « boucherie » de Sabra et Chatila. Ensuite, Dagan est associé aux éliminations audacieuses de terroristes dont le dernier en date est Imad Mouhgnieh. Enfin, sa main est visible derrière des opérations telles que le bombardement de la probable centrale syrienne ou des explosions mystérieuses dans des centres de recherches nucléaires iraniens. Bref, Dagan est détesté des Arabes parce qu'il est redouté. Si les journaux israéliens ont raison de dire que l'une des priorités d'Israël est de rétablir son pouvoir de dissuasion, alors force est de constater que Dagan, sous le gouvernement de Sharon et ensuite d'Olmert, a largement rempli sa mission.

Alors Dagan, une espèce de brute sans scrupules qui frappe là où ça fait mal ? Très certainement. Mais pas seulement. L'artisan de la politique contre l'Iran, c'est lui. L'artisan du rapprochement avec la Syrie, c'est encore lui. Comment ? D'une part, il faut comprendre les méthodes de négociations au Moyen-Orient, qui sont bien différentes de celles auxquelles nous sommes habitués en Europe : au Moyen-Orient, les coups font partie des négociations. Mieux : ils inaugurent parfois une reprise des négociations. Cela peut sembler étrange, mais la ruse a ses raisons. Après tout, le président français Nicolas Sarkozy a bien menacé le Président syrien Bacher Assad de rupture diplomatique - et même pire encore - avant de l'accueillir six mois plus tard en France. Et Bush aura menacé l'Iran des foudres de l'enfer tout en préparant l'ouverture d'une représentation diplomatique dans la capitale iranienne. Dagan a donc pu frapper des cibles en Syrie tout en soutenant le processus des discussions politiques. Le Moyen-Orient a sa logique et tous ses peuples - arabes ou juif - comprennent cette langue après tout sémitique.
La position de Dagan vis à vis de l'Iran est en revanche sans ambiguïté et s'inscrit dans une stratégie générale pour le Moyen-Orient : opposition franche aux entreprises nucléaires et terroristes iraniennes, surveillance des tentatives iraniennes pour infiltrer les pays arabes sunnites dans le but de promouvoir une révolution conservatrice, lutte directe et indirecte contre les groupuscules manipulés par l'Iran (branche syrienne du Hamas et Hezbollah libanais). C'est dans ce cadre qu'il faut comprendre les tentatives de discussion avec Damas : Assad est le passage obligé vers le Liban et le Hamas syrien. Dit autrement : Dagan veut dénouer l'alliance entre la Syrie et l'Iran, coupant ainsi le Hezbollah et le Hamas de leur patron, en faisant basculer la Syrie de l'autre côté. Les conséquences seraient incalculables tant pour Israël que pour les États-Unis, l'Autorité palestinienne, le Liban et les pays musulmans du monde entier. S'il réussit - et tout indique que l'entreprise est bien avancée - le revers pour les visées impérialistes de l'Iran serait extraordinairement sévère.

Telles ont étés, pour ce que l'on peut en dire, les lignes directrices de la stratégie politico-militaire du Mossad sous Sharon et Olmert. Le travail n'est pas terminé. C'est pourquoi deux événements majeurs doivent être regardés avec vigilance et intérêt : d'une part, la manière dont le futur président des États-Unis va gérer la question iranienne. Mais aussi, la manière dont Israël va suivre - ou changer - sa politique sur le dossier iranien. Tzipi Livni a en effet nommé Ehpraïm Halevy, ancien chef du Mossad, comme l'un de ses conseillers. Le contraste entre Dagan et Halevi est total : d'abord, d'un point de vue personnel, Halevy est un diplomate, un politique, un intellectuel, et non pas un combattant opérationnel, à qui les interventions médiatiques ne déplaisent pas, contrairement à la brutalité, au silence et à l'invisibilité redoutés du premier. Ensuite, d'un point de vue stratégique, Halevy a déjà déclaré qu'il était partisan d'un dialogue avec l'Iran. En s'alignant sur les États-Unis, il permettrait ainsi à Livni d'éviter un affrontement avec Washington, mais à quel prix : d'une part, affaiblissement de la force israélienne de dissuasion. D'autre part, destruction systématique d'une stratégie d'encerclement de l'Iran mise en place patiemment pendant 5 ans. Ensuite, renforcement psychologique du Hezbollah et de la branche syrienne du Hamas, avec pour conséquence une perte de crédibilité d'Israël auprès de la Syrie, de l'Autorité palestinienne, de la branche égyptienne du Hamas, et plus généralement des forcés modérées dans les pays arabes et musulmans. Livni, qui de surcroît s'oppose à un dialogue avec la Syrie, détruirait ainsi toute la stratégie anti-iranienne conçue par Dagan [2]. Si on rajoute à cela qu'un départ de Dagan et un bouleversement de la politique israélienne au Moyen-Orient s'accompagneraient immanquablement d'un départ du chef du Shin Bet, Youval Diskin [3] ; le prix d'un accommodement avec les États-Unis devient véritablement démesuré. Sans compter que ces initiatives prennent le contre-pied absolu de tout ce qui se fait dans l'Union Européenne, plus particulièrement depuis qu'elle est placée sous la nouvelle présidence française.

Isabelle-Yaël Rose,
Jérusalem


[1] Dagan est le seul chef sécuritaire dont la responsabilité n'a pas été mêlée aux échecs de la seconde guerre du Liban. Tout au contraire : la commission Winograd a montré que ses avis n'avaient jamais été retenus, ses mises en garde n'avaient pas été entendues, faisant peser la responsabilité des fautes sur l'institution militaire - plus particulièrement sur l’État-major et les services de renseignements militaires.
[2] Quand Livni a été élue aux primaires de Kadima, le roi de Jordanie s'est empressé de la féliciter. Il y a deux raisons à cet empressement : Halevi est l'auteur de l'accord de paix avec la Jordanie, pays dans lequel il a gardé de nombreux contacts. La Jordanie elle même, où le Hezbollah est très présent, et qui soutient la branche syrienne (iranienne) du Hamas qu'elle utilise à l'occasion contre l’Égypte, agit en faveur d'un rapprochement avec l'Iran. Si Halevi devient chef du Mossad, ou conseiller influent, on peut donc s'attendre à un resserrement des liens entre Israël et la Jordanie au détriment de l’Égypte et de la Syrie.
[3] Diskin est un proche de Dagan. Il est lui aussi un opérationnel avec un passé de combattant pas très a l'aise avec les médias et les politiciens. La ligne de Diskin est « dure » à propos des relations avec les Palestiniens : il s'était opposé à Olmert au sujet d'un assouplissement des critères de libération des prisonniers palestiniens « ayant du sang sur les mains ». Diskin, qui met constamment en garde contre le développement du Hamas en Cisjordanie et dans Jérusalem est, était probablement opposé à la tournure que Livni donnait aux négociations avec les Palestiniens. Il faut noter des prises de position également franchement hostiles contre l'extrême-droite israélienne.

22 novembre 2008

L'islam radical : écoutez la première partie de mon interview de Caroline Fourest

Dimanche dernier, 16 novembre, était diffusée la première partie de mon interview de Caroline Fourest. Le sujet était : "Comment lutter contre l'islam radical en France ?"
Je vous présenterai très prochainement la deuxième partie, qui sera diffusée le 30 novembre.
Dans l'attente, pour celles et ceux qui n'auraient pas été à l'écoute, voici déjà l'enregistrement de notre entretien !

J.C

20 novembre 2008

Maintenant sur Facebook, bienvenue au club !

J’ai enfin rejoint tous ceux qui se connectés au vaste « club » de Facebook ... déjà 110 millions de comptes ouverts, il était difficile de ne pas adhérer à mon tour à ce réseau qui relie des « amis » à travers les continents ; des amis qui le plus souvent ne connaissent l’un de l’autre qu’une photo, et les publications mises en ligne au fil des jours !

Cela n’a pas été tout à fait le cas pour moi au début, une amie déjà présente ayant « parrainé » mon entrée : rien de plus simple, d’ailleurs, que d’entrer dans ce club gratuit et illimité ; il suffit d’aller sur le site http://www.facebook.com/, de créer un compte en laissant son adresse mail (qui reste anonyme) et en enregistrant un mot de passe - comme pour tous les sites WEB. A partir de là, on constitue son réseau de proche en proche, d’abord en essayant de voir si des parents et amis sont présents, puis au fur et à mesure, on peut soit être sollicité par un(e) ami(e) d’ami(e), soit aller piocher dans le réseau des amis déjà existants.

« Facebook » se décline non seulement en liens horizontaux entre comptes individuels, mais aussi en groupes et j’ai été très rapidement sollicité pour rejoindre des groupes aussi variés dans leur objet que dans leur dynamisme ... en vérité fort inégal, selon l’énergie de leurs promoteurs ! Mention spéciale pour celui intitulé « 120.000 Juifs tunisiens dans le monde » (seulement ? vu le bruit que l’on fait, je nous croyais un million !) : j’ai découvert que de nombreux Tunisiens musulmans, vivant dans le Pays qui nous a vu naître étaient membres de ce groupe, exprimant à la fois de la curiosité et de la nostalgie pour les temps anciens où la Tunisie était plurielle. Eux, plus d’autres Musulmans vivant en France ou ailleurs, sont ainsi rentrés dans mon cercle, à côté d’autres amis de culture chrétienne ou autre ... ce qui donne à mes quelques 70 relations virtuelles construites en seulement quelques semaines, une coloration œcuménique qui ne dépare pas avec mon émission et ce blog, comme vous l’aurez compris !

Pour ceux qui auraient déjà un compte et voudraient rejoindre mon cercle, ou qui seraient piqués au jeu et voudraient entrer dans le vaste club des « Facebookés », vous découvrirez aussi que font partie de mon réseau des personnalités connues et ex-invités de « Rencontre » ; des élus de droite comme de gauche ; des journalistes et des responsables de médias ; mais aussi et surtout, beaucoup d’hommes et de femmes, moins connu(e)s mais très attachants à travers ce qu’ils (elles) publient, à mesure de leurs coups de cœur - ou de colère, à l’occasion !

Comment gérer une compte Facebook alors que l’on a déjà un blog, et que l’on ne recherche pas ce qui intéresse les (souvent) jeunes titulaires d’un compte - à la recherche de relations amicales ou d’un « profil » vendable en début de carrière ? J’essaie d’en faire un complément à mes activités de journaliste, en donnant une meilleure visibilité à mon émission et aux publications faites ici. J’essaie aussi de fonctionner sur un mode plus ludique, en incorporant des liens musicaux, vidéos ou autres, ou en sollicitant les commentaires - ainsi, un premier forum a été ouvert suite à l’élection de Barack Obama. C’est vrai que les commentaires sont bloqués volontairement sur mon blog, mais c’est la rançon à la fois des sujets abordés - trop brûlants - et des réactions agressives que récoltent, hélas, trop de confrères : antisémites givrés, antisionistes hystériques, mais aussi Juifs extrémistes qui n’apprécient pas mes idées ... je risquerais de voir noyer le fond des articles, au profit de démolisseurs professionnels. Au contraire, seuls les « amis » peuvent intervenir sur une page Facebook, et leurs commentaires sont toujours les bienvenus !

Alors, convaincus ? Je vous attends donc de pied ferme sur le compte « Jean Corcos » ! 

J.C

19 novembre 2008

Segolène amie de Gaccio, l'ami de Dieudo ?

Photo tirée du site http://www.closer.fr/

Rassurez-vous, ce blog ne va pas dériver et devenir une annexe de la presse à scandales, "Closer", "Voici" et autres ... Dans le fond, une ex (et probablement future, tellement cela la démange) candidate à la Présidence de la République a le droit de faire entrer le "show bizz" dans sa vie privée. Et l'actuel locataire de l’Élysée, époux en troisième noce de Carla Bruni, serait mal placé pour lui donner la leçon !

Sauf que, et quand bien même cette romance aurait été inventée, il semble acquis qu'une sincère amitié se soit nouée entre Ségolène Royal et l'ex leader des "Guignols" sur Canal + : près de deux semaines après que la "blogosphère" se soit faite l'écho des "scoops" qui allaient s'étaler ensuite dans les kiosques, on n'a eu aucun démenti officiel, ni aucune plainte déposée par l'intéressée. Et, hélas, on peut voir confirmé le mauvais diagnostic que j'avais formulé, il y a déjà deux ans, sur celle qui n'était pas encore la candidate officielle du Parti Socialiste pour les élections présidentielles ! En gros, je m'inquiétais de trouver dans ses discours une sensibilité la poussant irrésistiblement vers "la gauche de la gauche" - cette frange très influente dans les nouvelles générations, à la fois insensible aux menaces du totalitarisme islamiste et dressée sur ses ergots dès que la moindre critique vise une partie des "jeunes" - mot codé - issus de l'immigration ; cette mouvance qui a ses idiots utiles et ses commentateurs hypocrites, plus scandalisés par exemple par les menaces de sanctions suite aux sifflets haineux contre l'hymne national que contre les sifflets eux-mêmes ... bref, et pour résumer, le vaste public qui trouve drôles les "Guignols" et leur discours subliminal que l'on peut résumer ainsi : 1) Tous les conflits du Monde sont le fait des États-Unis, symbolisés par l'horrible "Monsieur Sylvestre" ; 2) Dans ces conditions, Ben Laden n'est pas si détestable ; 3) Toutes les religions sont critiquables en théorie mais on se moque toujours des mêmes, le Pape étant soit un gâteux (Jean-Paul II) soit un ancien nazi (Benoit XVI), tandis que l'on ne va jamais se moquer des islamistes, car "ce serait du racisme" ; 4) Sarko est un immonde "bling-bling", et d'ailleurs il parle et s'habille comme un Juif du Sentier ; 5) Donc, et compte-tenu de tout ce qui précède, Dieudonné a bien le droit de dire ce qu'il a dit, et dans le fond c'est une victime du "Lobby" ...

Exagération ? Si Ségolène Royal trouve plaisante la compagnie de l'ancien mentor des "Guignols" - qu'il n'a quittés qu'en janvier 2007 après 15 ans de direction -, ou "rentable" en terme d'image une telle amitié, c'est qu'elle adhère au moins en partie à leur ligne. Bruno Gaccio, en tout cas, a été très clair dans son soutien à Dieudonné, on peut retrouver la trace de son soutien public sur un site "pro-Dieudo" ; ou redécouvrir que le même personnage a été condamné pour avoir tabassé un journaliste en allant sur cet autre lien !
Bref, l'amour et/ou l'amitié sont aveugles, et celle qui prétend diriger l'opposition choisit qui elle veut. Demain 20 novembre aura lieu le premier tour de l'élection pour le Premier Secrétaire socialiste, et il est très possible que, avec son populisme et une chorégraphie médiatique remarquablement agencée, ce soit Ségolène Royal qui prenne les commandes du parti. N'ayant pas ma carte du P.S, je n'ai pas à conseiller ses militants et dirigeants. Mais je serais bien inquiet si il (ou elle) s'affichait avec de tels amis !

J.C

11 novembre 2008

Blog en sommeil pour une semaine ...

Photo tirée du site http://www.greensleep.com/

Voici venu le moment de m’accorder enfin un peu de repos sur ce site ! Des publications ininterrompues depuis le 24 août, deux mois et demi, donc, d’articles qui vous auront permis de suivre avec un peu de recul non seulement l’actualité de mon émission, mais aussi « la grande », de la guerre en Georgie cet été aux élections aux États-Unis la semaine dernière ... je peux « décrocher » sans trop de mauvaise conscience.

Hélas, ce repos ne sera mis à profit ni pour profiter d’un soleil lointain, ni pour vraiment « décrocher », puisque je continuerai d’écrire - mais vous découvrirez quoi après la pause.

Rendez-vous aux lecteurs fidèles le mercredi 19 novembre !

J.C

10 novembre 2008

Comment lutter contre l’islam radical en France ? Caroline Fourest sera mon invitée le 16 novembre

Caroline Fourest

Comme je vous l’avais annoncé dans mon « post » du 4 novembre dernier, j’ai enfin pu réaliser une interview de Caroline Fourest que beaucoup des lecteurs de ce blog ou d’auditeurs de notre station connaissent bien. Caroline Fourest est à la fois essayiste, auteur de plusieurs ouvrages, et journaliste, puisqu’elle est la rédactrice en chef de la revue féministe « Prochoix », elle écrit dans « Charlie Hebdo » et elle est également chroniqueuse, sur « France Culture » et au journal « Le Monde ». J’ajouterais qu’elle est, surtout, une jeune et brillante intellectuelle, enseignante à l’Institut d’Études Politiques de Paris, et qui a déjà acquis une forte notoriété ces dernières années pour ses positions sur le rôle de l’islam intégriste dans notre société. Jeune elle l’est, puisqu’elle a une petite trentaine d’années, et brillante c’est incontestable, puisqu’elle a déjà à son actif une dizaine de livres écrits seule ou comme coauteur. Ses ouvrages et ses articles ont fait mouche, et attiré l’attention des critiques : ainsi son livre « La tentation obscurantiste », a été couronné par le « Prix du livre politique 2006 de l’Assemblée Nationale » ; ainsi également, elle est souvent invitée sur les plateaux de télévision dès que l’islam est associé à l’actualité. J’ajoute, enfin, que ses prises de position courageuses, comme celles de « Charlie Hebdo » et de son rédacteur en chef Philippe Val, ont cristallisé une ligne à la fois de gauche, résolument laïque et consciente des ravages du nouveau « politiquement correct », hélas dominant dans une large partie de l’opinion publique. Cette ligne la place en porte à faux, parce que c’est surtout à droite que l’on a entendu des cris d’alarme contre l’islam intégriste : il suffit de taper son nom sur « Google » pour voir combien elle est couverte d’injures sur les sites islamistes mais également sur les sites d’extrême gauche ou alter mondialistes, qui voient l’islam en France et ailleurs comme la « religion des opprimés ».

Alors les sujets étaient trop riches pour être abordés en 25 minutes, et c’est pourquoi j’ai décidé qu’il y aurait deux émissions avec Caroline Fourest, la première étant consacrée à la lutte contre l’islam radical en France, et la dimension internationale étant abordée dans une seconde émission diffusée normalement le 30 novembre.

Parmi les questions que je lui ai posées :


- Depuis ses premiers ouvrages qui traitaient de l’extrême droite, a-t-elle changé sa perception de la priorité dans l’ordre des dangers ? En particulier, a-t-elle évolué depuis son livre « Tirs croisés. La laïcité à l’épreuve des intégrismes juif, chrétien et musulman », où on avait l’impression qu’elle renvoyait dos à dos tous les intégrismes ?
- Elle a su remarquablement analyser l’aveuglement d’une certaine extrême-gauche qui refuse de dénoncer le totalitarisme dès lors qu’il est le fait d’islamistes : est que l’on arrive à démonter la mécanique intellectuelle de cette gauche là ?
- Comment expliquer - suite en particulier à « l’affaire Siné » qui a secoué la rédaction de « Charlie Hebdo » cet été - que ce débat, assez surréaliste, sur le droit à l’existence de l’état d’Israël vienne polluer les discours militants en France ?
- Comment expliquer son refus de solidarité envers Fanny Truchelut, propriétaire d’un gîte des Vosges, condamnée en appel à 4000 euros de dommages et intérêts et deux mois de prison avec sursis pour avoir demandé à deux clientes de retirer leurs voiles islamiques ?

Je suis sûr que vous serez nombreux à l’écoute dimanche prochain !


J.C

09 novembre 2008

Vers un début d’ouverture arabe sur Israël ?

Le Roi Abdallah d'Arabie Saoudite

Ce sont peut-être les premiers jours d’une nouvelle ère peut-être dans la voie de la normalisation avec Israël.

On notera ici trois signes encourageants :
 
1. Pour la première fois, Israël est invité à participer à un évènement organisé par les Saoudiens. Le pays arabe le plus conservateur et le plus influent, l’Arabie Saoudite, vient d’adresser une invitation au président israélien Shimon Pérès et à la chef de la diplomatie Tzipi Livni, conviés par le roi Abdallah, pour assister le 13 novembre 2008 à un congrès sur le dialogue interreligieux, à New York. Voici une décision courageuse qui pourra mettre un terme à un boycott injustifié sur nos voisins israéliens.
 
2. Le secrétaire général de la Ligue des États arabes, l’égyptien Amr Moussa, a affirmé solennellement que "le droit d’Israël à exister est très clair" ce mercredi 5 novembre 2008, devant la commission des affaires étrangères du Parlement Européen. M. Moussa, a estimé que l’initiative de paix de la Ligue arabe recherche une solution pacifique sur la base de la reconnaissance d’Israël "Nous avons dépassé le débat sur le droit d’Israël à exister", a-t-il répondu au député européen Tunne Kelam (PPE-DE, ET). Cette rencontre se déroulait dans le cadre de la semaine arabe organisée conjointement par le Parlement européen et la Ligue arabe.
 
3. Enfin, Marseille a accueilli ces 3 et 4 novembre 2008 les 27 Ministres des Affaires Étrangères de l’Union européenne et leurs homologues des 16 pays de la rive Sud. C’était le premier sommet de l’UPM depuis son lancement en juillet à Paris. Un consensus ministériel s'est dégagé pour que l'Union pour la Méditerranée siège à Barcelone et que la Ligue arabe en soit membre à part entière, en contrepartie d'un secrétariat général adjoint pour Israël. Siège du secrétariat, statut de la Ligue arabe, processus de paix : 43 partenaires euro méditerranéens ont tenté à Marseille de surmonter leurs divergences pour mettre sur les rails l'Union pour la Méditerranée. Des avancées sur les projets concrets : autoroutes de la mer, dépollution, aide aux PME et à l’enseignement supérieur, plan solaire et protection civile étaient à l’ordre du jour. Rappelons que le sommet de Paris du 13 juillet avait donné naissance à l'UPM. Nicolas Sarkozy avait alors réussi un joli sommet réunissant 40 chefs d’état et de gouvernement.

Voilà donc, dans un espace d’une semaine, une ouverture arabe qui se confirme sur Israël : de quoi surprendre les plus enragés, persuadés qu’aucun dialogue, même indirect, n’est possible entre les « frères ennemis » du Moyen Orient !

Ftouh Souhail,
Tunis

07 novembre 2008

Libération de la femme tunisienne, Torah et Territoires, dialogue judéo musulman … quatre nouvelles émissions à écouter !

Merci à nouveau à Lucien Pesnot, qui remet à jour de façon très dynamique ma page sur « free » où sont compilées quelques dizaines d’émissions.

Pour rappel, je vous avais informés il y a une dizaine de jours (voir post du 26 octobre) de la possibilité d’écouter les enregistrements complets de toutes mes émissions de janvier 2007 à fin août 2008. Voici maintenant les quatre suivantes :
- deux débats avec Hervé-élie Bokobza à propos de son livre « La Paix à la lumière de la Torah » ;
- une interview de Gérard Cardonne à propos de son livre « Selma, une femme libre » ;
- enfin mon émission avec l’Imam Hassen Chalghoumi et Bernard Koch à propos du dialogue judéo-musulman.

Il suffit d’aller à la page : http://jean.corcos.free.fr/, puis de mettre en route le player de votre choix ...

Bonne écoute à toutes et tous !

J.C

05 novembre 2008

Obama : une victoire et cinq commentaires

Au lendemain de la victoire, nette et sans surprise, de Barack Obama, je profite de quelques moments de liberté ce mercredi matin pour réunir ici cinq commentaires particulièrement pertinents, entendus ou lus au cours des dernières heures !

1° Barack Obama « élu d’une écrasante majorité de Français », des Français champions du monde de l’antiracisme ... en dehors de chez eux ! Et - entendu tout à l’heure sur Europe N°1 - Claude Askolovitch a eu raison de dire que l’élection d’un métis, fils d’immigré et inconnu dans le Landerneau politique il y a cinq ans, serait impossible dans notre pays ; pays où il n’y a aucun député d’origine maghrébine (mais où des journalistes se permettent de traiter de raciste un État d’Israël où la Knesset compte 10 % de députés arabes), et qui ne comprend qu'une seule député de couleur - représentant les DOM-TOM où les Noirs sont citoyens français depuis deux siècles !

2° Barack Obama porteur de l’espoir des Afro-américains, des minorités de son pays mais aussi du Tiers-Monde, tous espérant que les États-Unis auront grâce à lui une action plus « équitable » (mot à la mode) à la fois en politique intérieure et internationale : autant d’espoirs qui doivent hérisser le poil de la frange la plus « à droite » de ma propre communauté ; où les mêmes, souvent « Sarkozystes » convaincus, ne s’étonnent pourtant pas d’avoir vu notre Président et la plus grande partie de l’UMP souhaiter ouvertement le succès du candidat démocrate ; ou encore les Bourses mondiales accueillir par des hausses tonitruantes (hier à Wall Street et Paris, et ce matin à Tokyo) la victoire du candidat « d’extrême gauche » - pour reprendre la terminologie de certains articles lus dans des médias communautaires. Une preuve en tout cas, que le facteur déterminant pour cette élection aura été non la politique étrangère et l’Irak, mais la grave récession économique après la débâcle financière du mois de septembre - une débâcle que l’administration Bush n’aura su ni prévenir, ni correctement gérer.

3° Barack Obama, un noir à la tête de la première puissance du monde - comme, sur un plan plus symbolique, la « Gouverneure Générale » du Canada, elle-même immigrée d’origine haïtienne - voilà qui est bien représentatif de la « mondialisation », tellement décriée à la fois par l’extrême droite et l’extrême gauche réunies. Et aussi, d’un nouveau rapport de forces démographiques : comme devait le dire Clément Weill Raynal dans sa chronique du lundi matin chez nos excellents confrères de RCJ, le monde « blanc » (Amérique du Nord et Europe) représentait 30 % de l’Humanité au milieu du siècle dernier, qui sont devenus 15 % aujourd’hui (en comptant les États-Unis ... où les non européens d’origine seront la majorité en 2050 !). Un monde nouveau où le peuple juif - dont la longue et douloureuse histoire s’est entrechoquée avec les cultures les plus diverses - devra trouver sa place, au lieu de se crisper sur la nostalgie d’un passé révolu !

4° Barack Obama, élu justement de l’écrasante majorité des ... Juifs américains, qui auraient été près de 80 % à voter pour lui, d’après ce que j’ai entendu ce matin sur la fréquence juive de Paris. Ainsi, les États « clés » où cet électorat pouvait faire la différence (Floride, New York, Californie) ont-ils voté en majorité et comme à l’accoutumée démocrate, Israël n’intervenant pas, selon les sondages, en premier lieu dans leurs préoccupations : ce que l’on peut interpréter de deux manières, l’optimiste (en se disant que les deux candidats avaient donné également des gages d’amitié) ou la pessimiste (en ce disant que la Diaspora la plus puissante du Monde abandonne lâchement l’État juif, au moment où il va affronter les pires dangers).

5° Barack Obama, résolu face à l’Iran ? Et à ce niveau, « last but not least », je mets volontiers un point d’interrogation. Lundi soir (voir article d’hier matin), j’enregistrais deux émissions avec Caroline Fourest, que l’on ne peut - sauf mauvaise foi hurlante - taxer de pacifisme ou de complaisance vis-à-vis des islamistes ou du régime iranien : vous entendrez le 30 novembre prochain ce qu’elle a dit, à l’attention des auditeurs nostalgiques de l’administration Bush, et convaincus que l’affaire irakienne aura conforté la position américaine au Moyen-Orient ... Mais le souhait du nouveau Président des États-Unis d’ouvrir, même à titre expérimental, un canal de négociations avec la République islamique ; le positionnement plus que douteux de Joseph Biden au moment de certains votes au Congrès ; tout cela soulève a minima de l’inquiétude, et le « Haaretz » pourtant tout acquis aux Démocrates, s’en est fait souvent l’écho (lire l'article d'Amos Harel publié hier 4 novembre).

Jean Corcos

04 novembre 2008

Caroline Fourest invitée de « Rencontre »



J’ai eu le grand plaisir, hier lundi 3 novembre, de réaliser deux enregistrements de 25 minutes avec Caroline Fourest dans notre studio de Judaïques FM (photo).

Cela faisait longtemps que j’espérais réaliser une interview de cette jeune et brillante essayiste et journaliste, qui a déjà écrit - seule ou en coauteur - une dizaine de livres ! Laïque et féministe convaincue, vigoureusement ancrée à gauche dans ses convictions mais en même temps sans complaisance aucune pour une extrême gauche sensible à « la tentation obscurantiste » (pour reprendre le titre de l’un de ses ouvrages), c’est dans le combat d’idées contre l’intégrisme musulman qu’elle a acquis sa notoriété. J’ai donc logiquement choisi comme « fil rouge » de mon interview la lutte contre l’islam radical, et comme le sujet était trop riche et l’invitée de grande qualité, ce sont deux émissions que vous entendrez au mois de novembre et dont je publierai, plus tard, les présentations.

Dans l’attente, je vous invite à lire et entendre Caroline Fourest :
-  sur son blog, qui est en lien permanent ;
- dans la collection de vidéos et enregistrements que l’on peut trouver sur Dailymotion (cliquer ici)


J.C

03 novembre 2008

Des visiteurs de qualité !

Voici un nouvel article éclairant à propos des visiteurs venus à la découverte du blog ... grâce, à nouveau, au logiciel « sitemeter », qui donne non seulement des statistiques globales mais aussi une petite « carte d’identité » de tous ceux qui ont atteint cette adresse - y compris l’identifiant du micro, au dernier chiffre près.

J’ai déjà, à plusieurs reprises, évoqué des recherches méchantes (lire ici) ou amusantes (et encore là). Ce serait bien injuste que de passer sous silence les très nombreux visiteurs, certainement de qualité, qui m’ont fait l’honneur d’atterrir à cette adresse, en provenance d’institutions diverses, gouvernementales, médiatiques ou universitaires ... je vous en donne juste un petit échantillon ! A noter que (j’y reviendrai), de telles visites témoignent de l’excellent classement de « rencontrejudaiquesfm » sur les principaux moteurs de recherche, qui le sortent en première ou deuxième page pour un grand nombre d’items.

Institutions étatiques ou internationales diverses
Assemblée Nationale, Paris :Le 18/05/06, recherche "Latifa Ben Mansour"
Le 18/08/06, entrée à partir du lien vers mon blog sur Wikipedia, sujet : "résolution 1701 de l’ONU"
Le 09/11/06, entrée à partir du lien permanent sur le site portail "desinfos.com"
Palais de l’Elysée, Paris :Le 24/11/05, recherche "Sami Naceri"
Ministère des Affaires Étrangères, Paris :
Le 20/11/07, recherche "Un voyage pour la Paix"
Gouvernement bulgare, Sofia :Le 10/04/07, entrée directe sur mon article de novembre 2005 "sauvons les infirmières bulgares et le médecin palestinien ..."
Ministère canadien des Affaires Étrangères, Ottawa :Le 09/07/07, recherche "Ministre Tzipi Livni"
Gouvernement du Québec, Québec :Le 25/04/07, recherche "Égypte - Israël"
Commission Européenne, Linkebeck, Belgique :
Le 14/05/07, recherche "Elie Wiesel, Iran, le Cercle"
Gouvernement Syrien, Damas
Le 23/07/08, à partir d'une recherche d'image du film israélien "La fiancée syrienne"
Unesco, Paris :Le 27/02/07, recherche "Cynthia Fleury"
Le 27/04/07, recherche "Fraternité d’Abraham"

Sites de médias divers
Journal « Le Monde », Paris :Le 19/03/07, recherche "Dominique Dhombres"
Radio Télévision Turque, Ankara :Le 18/04/07, recherche "Relations bilatérales de la Turquie avec les pays méditerranéens"
Télévision Suisse Romande, Genève :Le 25/05/07, recherche "Kaveh Mohseni"
RTL Luxembourg :Le 21/05/07, recherche "Morad El Hattab"
AFP, Paris :Le 20/09/06, recherche "Proche Orient Info"

Universités françaises et étrangères
Pour ne pas faire trop long, je vous donne juste une liste de lieux d’origines de visiteurs :
Weizmann Institute, Rehovot (Israël) ; Collège de France (Paris) ; Université Paris Sud, Orsay ; Université Mac Gill, Montréal (Canada) ; Université Libre de Bruxelles (Belgique) ; Université Hébraïque de Jérusalem (Israël) ; Université de Princeton, New Jersey (USA) ; Université de Liège (Belgique) ; Université de Heidelberg, Bade-Wurtemberg (Allemagne) ; Université de Tel Aviv (Israël) ; Institut National de Recherche en Informatique, Valbonne ; École Polytechnique, Palaiseau ; The Dublin Institute for Advanced Studies (Irlande) ; Conservatoire National des Arts et Métiers, Paris ; Université de Bir Zeit (Territoires Palestiniens).
Des visiteurs certainement de qualité, et qui prennent le temps d’effectuer des recherches sur leur lieu de travail ... pas forcément en rapport avec leurs spécialités !
A noter cependant que certains thèmes de recherche peuvent susciter de l’étonnement, voire de l’inquiétude. Ainsi :
Université Louis Pasteur, Strasbourg le 20/03/07 "Rencontrer une musulmane en France"
Université Lyon 2 le 2704/07 "Rencontrer Al-Qaïda" (sic ...)
etc. etc. car hélas, on retrouve aussi dans des lieux en principe dévolus à l'éducation et à la recherche rationnelle, toujours les mêmes recherches frénétiques voulant savoir si François Hollande, Rachida Dati (pourquoi pas le Pape ?) sont juifs !


J.C

02 novembre 2008

Votez pour le Shvartzeh !


 Le sourire du mois
- novembre 2008

Merci à Marie G. de m'avoir signalé cette photo, prise à proximité d'une Synagogue américaine.
Mais tout d'abord une traduction pour les lecteurs - dont je fais humblement partie - qui ne parlent pas le yiddich ... le "schvartzeh" c'est ... le Noir, autrement dit Barack Obama, grand favori pour l'élection qui se déroulera après demain 4 novembre !
Dans deux jours, ce sera donc un de ces fatidiques "big tuesday", qui reviennent aux États-Unis avec une régularité de métronome, le premier mardi de novembre des années bissextiles. Les dés semblent jetés, aussi bien dans la population américaine que - avec un pourcentage encore plus marqué - parmi les citoyens juifs de cette grande démocratie ; Juifs américains qui semblent sourds aux craintes de "lâchage" d'Israël que l'on entend, de façon lancinante, de ce côté-ci de l'Atlantique. L'avenir nous dira où était la vérité - et il n'est pas interdit de sourire un peu avant !

La photo est tirée du site "Jews for Obama", à cette adresse :