L’indispensable site « Memri » ("Middle East Media Research Institute") se livre à une compilation et à une analyse continues de toutes les publications, écrites ou audiovisuelles, venant du monde arabe ou de l’Iran. On trouvera en lien permanent le « memriblog » qui est une sorte de « digest », plus vivant, du site. Ce dernier est accessible en plusieurs langues, la version anglaise étant bien sûr la plus complète.
Dans le cadre du « mois de la Tunisie », je pense nécessaire de vous signaler cet article qui loue les manuels d’instruction religieuse dans ce pays - alors que, hélas, trop souvent on enseigne ailleurs un islam intolérant, agressif et méprisant pour les autres cultures et religions. Un coup de chapeau donc à ce petit pays du Maghreb, dont vous pourrez lire l’intégralité sur ce lien. Ci-dessous un extrait de cet article, richement référencé et signé M. Feki et N. Maruani.
Dans le cadre du « mois de la Tunisie », je pense nécessaire de vous signaler cet article qui loue les manuels d’instruction religieuse dans ce pays - alors que, hélas, trop souvent on enseigne ailleurs un islam intolérant, agressif et méprisant pour les autres cultures et religions. Un coup de chapeau donc à ce petit pays du Maghreb, dont vous pourrez lire l’intégralité sur ce lien. Ci-dessous un extrait de cet article, richement référencé et signé M. Feki et N. Maruani.
"Un examen attentif des manuels scolaires tunisiens d’instruction religieuse des classes de Première et de Terminale révèle le rôle déterminant que joue l'Etat tunisien dans trois domaines: la séparation des pouvoirs, la liberté individuelle et la tolérance vis-à-vis d'autrui.
En outre, ces manuels ne se limitent pas à un seul courant religieux, mais prennent en considération les différents courants de l'islam. Ainsi, bien que la Tunisie soit majoritairement sunnite, elle accorde une place au chiisme dans ses manuels religieux.
Le rapport qui suit porte sur les manuels d'instruction religieuse des classes de Première et de Terminale ("deuxième et troisième années secondaires") et plus particulièrement sur certains de leurs grands thèmes de prédilection: la laïcité au regard de la religion, la nécessité d'éviter les conflits d'ordre religieux, l'éducation comme facteur de liberté et d'harmonisation entre religion et modernité, le siècle des Lumières en Europe, l'importance de la concertation, de la tolérance et du dialogue.
Il s'avère que le programme des manuels scolaires tunisiens d'éducation religieuse est fidèle à l'esprit de la salafiyya (ancien courant réformiste musulman). Bien qu'aujourd'hui le terme "salafiste" ne soit pas loin de signifier "extrémiste", les premiers salafistes, dont certains écrits ont été repris dans ces manuels, encourageaient un islam modéré, l'ouverture et la modernité. Ce mouvement d'origine a par la suite été récupéré par le nationalisme et l'islamisme arabes, ce qui a progressivement contribué à marginaliser le progressisme musulman. La Tunisie a toutefois échappé à cette tendance, ainsi que le révèle la lecture des manuels scolaires. (...)"
En outre, ces manuels ne se limitent pas à un seul courant religieux, mais prennent en considération les différents courants de l'islam. Ainsi, bien que la Tunisie soit majoritairement sunnite, elle accorde une place au chiisme dans ses manuels religieux.
Le rapport qui suit porte sur les manuels d'instruction religieuse des classes de Première et de Terminale ("deuxième et troisième années secondaires") et plus particulièrement sur certains de leurs grands thèmes de prédilection: la laïcité au regard de la religion, la nécessité d'éviter les conflits d'ordre religieux, l'éducation comme facteur de liberté et d'harmonisation entre religion et modernité, le siècle des Lumières en Europe, l'importance de la concertation, de la tolérance et du dialogue.
Il s'avère que le programme des manuels scolaires tunisiens d'éducation religieuse est fidèle à l'esprit de la salafiyya (ancien courant réformiste musulman). Bien qu'aujourd'hui le terme "salafiste" ne soit pas loin de signifier "extrémiste", les premiers salafistes, dont certains écrits ont été repris dans ces manuels, encourageaient un islam modéré, l'ouverture et la modernité. Ce mouvement d'origine a par la suite été récupéré par le nationalisme et l'islamisme arabes, ce qui a progressivement contribué à marginaliser le progressisme musulman. La Tunisie a toutefois échappé à cette tendance, ainsi que le révèle la lecture des manuels scolaires. (...)"