Comme je vous l’avais déjà annoncé, c’est dimanche prochain que vous pourrez entendre l’émission qui n’avait pu être diffusée en direct le 25 mars : le 8 avril, donc, à 9h30, ne manquez pas cette interview exceptionnelle de Thérèse Delpech consacrée à la course de l’Iran vers l’arme nucléaire, interview dont on trouvera en lien la présentation sur le blog.
Chaque émission nécessite une longue préparation, surtout lorsqu’elle tourne autour d’un livre qu’il faut découvrir, analyser puis résumer pour les auditeurs : celui objet de l’émission (« l’Iran, la bombe et la démission des nations », Éditions Autrement) datait déjà d’il y a un an, et je n’ai donc pas eu le temps de lire le dernier ouvrage de Thérèse Delpech, « Le grand perturbateur, réflexions sur la question iranienne » (Éditions Grasset), sorti le 20 mars. Je reproduis ci-dessous la présentation de l’éditeur, présentation qui en dit long sur le diagnostic de cette chercheuse, expert en géostratégie : oui, la République Islamique représente un danger, un danger réel pour la Paix du Monde.
Chaque émission nécessite une longue préparation, surtout lorsqu’elle tourne autour d’un livre qu’il faut découvrir, analyser puis résumer pour les auditeurs : celui objet de l’émission (« l’Iran, la bombe et la démission des nations », Éditions Autrement) datait déjà d’il y a un an, et je n’ai donc pas eu le temps de lire le dernier ouvrage de Thérèse Delpech, « Le grand perturbateur, réflexions sur la question iranienne » (Éditions Grasset), sorti le 20 mars. Je reproduis ci-dessous la présentation de l’éditeur, présentation qui en dit long sur le diagnostic de cette chercheuse, expert en géostratégie : oui, la République Islamique représente un danger, un danger réel pour la Paix du Monde.
Quelques jours après la sortie de ce livre, et comme un sinistre bruit de bottes avant une vraie guerre, quinze marins britanniques étaient capturés par les Iraniens à la frontière avec l’Irak ...
" Contrairement à la plupart des pays qui cherchent à contrecarrer ses projets, l'Iran a une idée précise de ce qu'il souhaite : devenir la puissance majeure du Moyen-Orient au XXI ème siècle. Ce qui n'est pas un crime en soi. A chaque période de l'histoire, les rapports de pouvoir évoluent, et il est essentiel de savoir le comprendre pour que ces changements se produisent de façon pacifique. Mais pour parvenir à ses fins, Téhéran, dont le régime est aujourd'hui issu du cœur le plus dur des conservateurs iraniens, reprend le projet révolutionnaire de la fin des années 1970. Il compte à nouveau sur un bouleversement régional de grande ampleur qui dépasse les distinctions entre les Perses et les Arabes, ou entre les chiites et les sunnites ... Son influence régionale s’exerce au moyen de discours violemment anti-israéliens, dont s'abstenaient les capitales de la région depuis de nombreuses années, et qui auraient dû conduire les pays européens à rappeler leurs ambassadeurs à l'automne 2005. Téhéran compte aussi sur l'infiltration de ses agents dans l'ensemble de sa périphérie. Celle-ci est perceptible non seulement au Liban et en Irak, où la capacité de nuisance de l'Iran n'a plus besoin de démonstration, mais aussi en Asie centrale et au Caucase. Téhéran compte enfin sur une militarisation du régime, dont les manœuvres d'intimidation « Grand Prophète I et II » ont donné une illustration convaincante au printemps et à l'automne 2006, et sur son programme nucléaire et balistique. Ceux-ci connaissent une accélération au moment même où le Conseil de Sécurité demande enfin, avec la résolution 1696, une suspension complète de toute activité liée à l'enrichissement et au retraitement de l'uranium. La question posée par l'Iran à la communauté internationale est simple : les règles qui vont régir non seulement les rapports de force, mais aussi le nucléaire au XXIème siècle ne sont pas encore écrites. Veut-on qu'elles le soient par l'Iran ? "
J.C
" Contrairement à la plupart des pays qui cherchent à contrecarrer ses projets, l'Iran a une idée précise de ce qu'il souhaite : devenir la puissance majeure du Moyen-Orient au XXI ème siècle. Ce qui n'est pas un crime en soi. A chaque période de l'histoire, les rapports de pouvoir évoluent, et il est essentiel de savoir le comprendre pour que ces changements se produisent de façon pacifique. Mais pour parvenir à ses fins, Téhéran, dont le régime est aujourd'hui issu du cœur le plus dur des conservateurs iraniens, reprend le projet révolutionnaire de la fin des années 1970. Il compte à nouveau sur un bouleversement régional de grande ampleur qui dépasse les distinctions entre les Perses et les Arabes, ou entre les chiites et les sunnites ... Son influence régionale s’exerce au moyen de discours violemment anti-israéliens, dont s'abstenaient les capitales de la région depuis de nombreuses années, et qui auraient dû conduire les pays européens à rappeler leurs ambassadeurs à l'automne 2005. Téhéran compte aussi sur l'infiltration de ses agents dans l'ensemble de sa périphérie. Celle-ci est perceptible non seulement au Liban et en Irak, où la capacité de nuisance de l'Iran n'a plus besoin de démonstration, mais aussi en Asie centrale et au Caucase. Téhéran compte enfin sur une militarisation du régime, dont les manœuvres d'intimidation « Grand Prophète I et II » ont donné une illustration convaincante au printemps et à l'automne 2006, et sur son programme nucléaire et balistique. Ceux-ci connaissent une accélération au moment même où le Conseil de Sécurité demande enfin, avec la résolution 1696, une suspension complète de toute activité liée à l'enrichissement et au retraitement de l'uranium. La question posée par l'Iran à la communauté internationale est simple : les règles qui vont régir non seulement les rapports de force, mais aussi le nucléaire au XXIème siècle ne sont pas encore écrites. Veut-on qu'elles le soient par l'Iran ? "
J.C