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23 juin 2008

Syrie – Liban : guerre ou paix ? Chawki Freiha sera mon invité le 29 juin

Le général Michel Sleiman, nouveau Chef de l'Etat libanais

Les auditeurs de Judaïques FM commencent à connaître un peu Chawki Freiha, et je crois que de plus en plus de lecteurs se réfèrent au site WEB dont il est le responsable. Rappelons qu’il est franco-libanais, journaliste, et qu’il publie le site mediarabe info (voir en lien permanent). Ce site donne des informations inédites sur le monde arabe, en particulier des traductions de la presse de la région, et il est pour moi une source d’informations régulière.

Alors Chawki Freiha et moi, nous-nous sommes retrouvés, régulièrement, à mon émission pour parler de l’actualité de son pays d’origine et il fallait absolument que l’on fasse point sur la situation, car les évènements se sont emballés au cours des deux derniers mois.
Rappelons rapidement l’enchaînement des évènements : au début du mois de mai, le gouvernement dit pro-occidental de Fouad Siniora commence un bras de fer avec le Hezbollah, en exigeant le départ du responsable de l’aéroport international de Beyrouth, par où transitent des armes en direction de la milice chiite, et le démantèlement de son réseau parallèle de télécommunications. Hassan Nasrallah réagit de façon brutale, en quelques heures ses hommes et les milices alliées prennent le contrôle de Beyrouth Ouest, puis ils s’attaquent, dans la montagne druze aux partisans de Walid Joumblatt. Les combats font plus de 60 morts en cinq jours, et le gouvernement libanais, qui n’est soutenu ni par l’armée, ni par la Ligue Arabe, accepte la médiation du Qatar : un accord en six points est signé à Doha, le 15 mai, et en gros le Hezbollah et la mouvance pro-syrienne obtiennent ce qu’ils avaient exigé sans succès depuis un an et demi : le retour au gouvernement, avec une minorité de blocage ; l’élection du président Michel Sleiman ; le tout avec la bénédiction des Occidentaux, dont la France, qui va même remercier la Syrie pour sa coopération ! Et depuis, au cours des dernières semaines, on a appris coup sur coup que des négociations indirectes avec Israël avaient commencé ; qu’un échange de prisonniers allait se faire entre la milice chiite et Israël ; et que le président Bashar al-Assad allait même faire partie des invités au premier sommet de l’Union pour la Méditerranée, le 13 juillet prochain !

Parmi les questions que je poserai à mon invité dimanche prochain :
- le gouvernement libanais, et en particulier Walid Joumblatt, ne se sont-ils pas comportés en amateurs, tombant dans un piège de l’opposition en se lançant dans une épreuve de force qu’ils ne pouvaient pas gagner ?
- on a vu en première ligne des alliés du Hezbollah de toutes confessions : est-ce que cette division des autres communautés libanaises n’explique pas le fait que finalement les Chiites, qui ne sont que 35 % de la population, aient finalement pris le contrôle du Liban ?
- pour qui roule dans le fond l’Émirat du Qatar, officiellement allié de l’Occident mais qui a joué les « bons offices » pour faire plier le gouvernement libanais ?
- pourquoi Fouad Siniora a-t-il dédaigneusement repoussé les propositions israéliennes de négociation ?
- y a-t-il vraiment un débat à l’intérieur du régime de Damas, pour ou contre un rapprochement avec les Occidentaux - et donc pour ou contre l’alliance avec Téhéran  ? 

J.C