"Face à la réalité, le musulman oppose le jour du jugement dernier comme un bornage temporel selon lequel il se persuade que la vérité suprahumaine serait préférable à celle de son existence ici-bas. Conséquence directe : le musulman se refuse à toute dialectique de l'histoire, et n'accepte que l'hagiographie, c'est à dire l'histoire romantique d'un temps béni, celui de la prophétie, qui coule indéfiniment et qui n'a pour seul héros que Mohammed.
N'aimant pas l'histoire, dont il est déconnecté jusqu'à présent, et se refusant à la philosophie spéculative, l'érudit musulman est continuellement rivé à la seule métaphysique. A quoi bon ! Il a la certitude que toutes ces cogitations ne sont qu'un prélude à la mort, et aucune ne peut en différer l'échéance.
En outre, sans culpabilité originelle, le musulman peut à bon droit se projeter sans complexe vers un au-delà plus oblatif et plus sécurisant (...)"
N'aimant pas l'histoire, dont il est déconnecté jusqu'à présent, et se refusant à la philosophie spéculative, l'érudit musulman est continuellement rivé à la seule métaphysique. A quoi bon ! Il a la certitude que toutes ces cogitations ne sont qu'un prélude à la mort, et aucune ne peut en différer l'échéance.
En outre, sans culpabilité originelle, le musulman peut à bon droit se projeter sans complexe vers un au-delà plus oblatif et plus sécurisant (...)"
Malek Chebel