Introduction :
Mon ami André Nahum a lu un éditorial remarquable à la radio ce matin, à propos du dernier attentat d'Al-Qaïda en Jordanie (61 morts, des dizaines de blessés) et d'un article sandaleux publié à ce sujet par le journal "Le Monde". Cette manière de ne jamais parler des victimes et de toujours trouver des circonstances atténuantes aux terroristes devient une habitude dans une partie de nos médias nationaux, et il est temps de tirer la sonnette d'alarme. Les tragédies se suivent, et on trouve rarement la moindre compassion pour ceux qui tombent victimes de la barbarie islamiste : des Arabes de plusieurs nationalités la semaine dernière à Amman ; le 29 octobre, la foule faisant ses courses sur le marché de New Delhi à la veille d'une fête religieuse hindoue, visée donc par un attentat parfaitement raciste ; et hier, au Pakistan, les clients d'un "fast food" à Karachi, des Pakistanais "coupables" d'avoir voulu manger à l'occidentale ...
J.C
Mon ami André Nahum a lu un éditorial remarquable à la radio ce matin, à propos du dernier attentat d'Al-Qaïda en Jordanie (61 morts, des dizaines de blessés) et d'un article sandaleux publié à ce sujet par le journal "Le Monde". Cette manière de ne jamais parler des victimes et de toujours trouver des circonstances atténuantes aux terroristes devient une habitude dans une partie de nos médias nationaux, et il est temps de tirer la sonnette d'alarme. Les tragédies se suivent, et on trouve rarement la moindre compassion pour ceux qui tombent victimes de la barbarie islamiste : des Arabes de plusieurs nationalités la semaine dernière à Amman ; le 29 octobre, la foule faisant ses courses sur le marché de New Delhi à la veille d'une fête religieuse hindoue, visée donc par un attentat parfaitement raciste ; et hier, au Pakistan, les clients d'un "fast food" à Karachi, des Pakistanais "coupables" d'avoir voulu manger à l'occidentale ...
J.C
"L’ambiance était joyeuse ce soir-là dans les salons de l’hôtel Radisson d’Amman en Jordanie, où deux cents convives étaient réunis pour célébrer un mariage. Personne ne prêta attention à Sajida et son mari, deux « islamikazes » irakiens, qui s’étaient invités à la fête pour massacrer le plus de monde possible. L’homme se fit sauter, tuant et blessant des dizaines de personnes de tout âge, la femme échoua. Deux jours plus tard elle se fit prendre et avoua. Elle voulait dit-elle, venger son frère, un terroriste proche du sinistre Al Zarkaoui, tué à Falouja. Face à l’émotion considérable que soulevèrent les trois attentats d’Amman, les Jordaniens décidèrent de faire passer Sajida à la télévision. Et on la vit habillée de noir, la tête recouverte d’un foulard blanc. Ouvrant son manteau, elle laissa apparaître son attirail de terroriste - suicidaire, une sorte de large ceinture de papier adhésif munie de fils électriques ...
Pourquoi je reviens sur cette histoire dont toute la presse et les télés du monde entier ont parlé ? Eh bien, figurez vous que dans son numéro daté du 15 Novembre, le journal "Le Monde" publie un article (signé Dominique Dhombres) dans lequel l’auteur s’indigne du "strip-tease" auquel la télévision jordanienne a forcé cette femme à se livrer, qualifiant à deux reprises "d’obscène" cette séquence télévisée. "La kamikaze ratée ne méritait pas cette humiliation" écrit-il. Oui. Vous avez bien entendu. On croit rêver. Nos médias trouvaient quelques excuses aux terroristes suicidaires lorsqu’ils se faisaient sauter dans des bus ou des cafés israéliens. L’attentat - suicide était qualifié d’acte de résistance, c’était l’arme du faible contre le fort, le seul moyen de lutter contre l’occupation et il était parfaitement intégré dans les paramètres de la pensée unique en vigueur dans notre pays. On s’essayait à trouver des raisons aux attentats des USA du 11 Septembre, de Madrid ou de Londres. Mais les terroristes qui justifient leurs crimes par la guerre qu’ils prétendent livrer aux Juifs et aux "croisés" tuent aussi au nom d’Allah des Arabes et des Musulmans en Irak, en Egypte et maintenant en Jordanie ? A quelle logique obéissent ils donc ? Quelle justification, quelles circonstances atténuantes peut-on leur trouver ?
On se demande si dans notre pays les mots ont encore un sens. Qu’est-ce qui est obscène ? Le fait de montrer une criminelle à la télévision ou le fait d’assassiner femmes, enfants et vieillards ? N’est-il pas plutôt obscène de s’apitoyer sur la prétendue humiliation subie par une candidate - kamikaze ? Humiliation, d’avoir raté son forfait, d’avoir été capturée ou d’avoir été présentée à des millions de téléspectateurs ? J’aimerais bien savoir ce que penseraient de cet article les parents des victimes des attentats d’ Amman qui commenceront peut-être à comprendre ce qu’ont enduré les autres victimes du terrorisme."
André Nahum