Rechercher dans ce blog

29 mars 2019

Ils ont parlé du Maroc à mon émission



En haut, de gauche à droite : 
Raouf Oufkir, Lamia Ait El Haj
Au milieu, de gauche à droite : 
Mustapha Tossa, Pierre Vermeren
En bas, de gauche à droite : 
Yolande Amzallag, Simon Skira

Comme déjà écrit en clôturant mes deux derniers « mois de » (sur l’Iran et la Syrie), impossible de finir un nouveau "voyage en Orient" sans revenir à mon émission, dont le blog est d'abord le support et le prolongement.

J'ai donc examiné la liste complète des numéros de "Rencontre", dont le nombre atteint maintenant le nouveau cap de 438 : 16 émissions depuis mai 1997 ont concerné directement le Maroc. Cela représente moins de 4% du total. Pays globalement stable, ayant eu la chance d’éviter des conflits extérieurs ou une guerre civile au cours des dernières décennies, il aurait été logique qu’on en parle encore moins ; mais en fait, si nous avons eu un nombre conséquent de numéros « marocains », c’est en raison du nombre de livres ou d’évènements culturels associés à ce Royaume si proche de chez nous. Et encore, j’ai exclu des émissions dont on va parler celles traitant du Maghreb dans son ensemble, ou celles dont l’invité était marocain ou franco-marocain mais le sujet pas lié directement au pays.

Commençons par parler des Juifs du Maroc, de leur patrimoine et de leur histoire.

Dans une interview assez récente (avril 2016), Simon Skira a parlé du grand exode qu’il a lui-même vécu avec la presque totalité de sa communauté : « Marocains juifs, destins contrariés », c’était le titre et d’un film et d’une émission. Je n’y reviendrai pas, car dans le cadre de ce dossier je vous ai donné le lien pour l’écouter. L’année précédente, en juin 2015, je recevais Yolande Amzallag pour un numéro intitulé « Samy El-Maghribi, un chanteur, une fondation » ; et ce fut l’évocation émouvante par sa fille du grand interprète disparu, maître de la chanson arabo-andalouse. En août 2010, deux invités, Arrik Delouya et Kamal Hachkar, ont parlé de « Juifs et Berbères, une mémoire à retrouver », à partir du film du second et des recherches historiques du premier, sur ce sujet encore mal connu. En remontant beaucoup plus dans le temps et pour finir, il y a eu deux émissions en 1999. En novembre, et dans un numéro intitulé « Le Maroc et le processus de Paix : hommage à Hassan II », nous avons parlé avec Ygal El Harrar du Roi disparu quelques mois auparavant, de son rôle dans les négociations secrètes israélo-arabe mais aussi de la communauté juive du pays. Il fut aussi question des Juifs marocains en décembre de la même année à propos d’une exposition au nouveau Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, avec son président, Claude-Gérard Marcus, et Mohammed Kenbib, historien et à l’époque attaché culturel de l’Ambassade du Maroc.

Plusieurs émissions ont évoqué ce qu’on a appelé « les années de plomb », avec notamment les personnages de Mohamed Oufkir et Mehdi Ben Barka. En juin 2005, l’historien israélien Ygal Bin Nun a parlé des « Relations secrètes Israël-Maroc », et des contacts noués avec les deux hommes. En novembre et décembre de la même année, je vous ai proposé deux émissions avec Raouf Oufkir, fils du célèbre général : je n’y reviendrai pas, puisqu’un article de ces « mois du Maroc » en parle, avec des liens-audio.

Bien entendu, et au-delà de cette Histoire plus ou moins lointaine, nous avons eu des émissions faisant le point sur l’actualité marocaine. Simplement, et comme déjà dit plus haut, si on l’a évoquée moins souvent c’est parce que ces dernières décennies n’y ont pas été trop troublées. En septembre 2003, et après les attentats qui avaient secoué Casablanca quelques mois avant, j’ai eu comme invitée, par téléphone depuis le Maroc, la journaliste Nadia Salah. 2011 fut, on le sait, l’année des « Printemps arabes », qui ne devaient au final pas voir de bouleversements profonds dans le pays : j’ai eu comme invité le journaliste franco-marocain et militant amazigh Louhssain Azergui, pour un numéro intitulé « Le Maroc, déstabilisation ou démocratisation ? ». Enfin, émission beaucoup plus récente de février 2018 intitulée « Que devient le Maroc ? », j’ai fait un point complet avec le journaliste Mustapha Tossa : je vous ai donné le lien sur l’émission dans le cadre de ce dossier.

Autre émission, celle-là « intemporelle » et consacrée à la condition de la femme dans ce pays, mon interview de Lamia Aït El Haj diffusée en octobre 2016 et intitulée : « Les femmes marocaines, une liberté surveillée ? ». Là encore, j’ai donné dans un article de ces « mois du Maroc » le lien sur l’émission en ligne sur Youtube.

Mais j’ai réservé à la fin de cet article l’évocation d’une série d’entretiens avec l’historien Pierre Vermeren. Normalien, arabisant, amoureux du Maghreb dont il est devenu un spécialiste maintenant reconnu, il connait particulièrement le Maroc où il a longtemps enseigné et qui lui a inspiré plusieurs ouvrages. Vous les trouverez en cliquant sur les couvertures de livres, disposées en bas de la page d’accueil du blog, citons les ici : « Le Maroc de Mohammed VI », « Le Maroc » (collection « idées reçues), « Histoire du Maroc depuis l’indépendance ». Et ceci, bien sûr, sans parler des chapitres si documentés sur le pays, écrits dans des ouvrages traitant du Maghreb dans son ensemble. J’ai donc eu le plaisir de parler spécifiquement du pays avec lui en février 2007, mars 2008, mars 2010 et avril 2010.
Merci à tous les lecteurs qui ont été présents à quelques-uns de ces rendez-vous radiophoniques, en espérant faire encore de belles émissions sur le Maroc !

J.C