En haut, de gauche à droite :
Raouf Oufkir, Lamia Ait El Haj
Au milieu, de gauche à droite :
Mustapha Tossa, Pierre Vermeren
En bas, de gauche à droite :
Yolande Amzallag, Simon Skira
Comme déjà
écrit en clôturant mes deux derniers « mois de » (sur l’Iran et la
Syrie), impossible de finir un nouveau "voyage en Orient" sans
revenir à mon émission, dont le blog est d'abord le support et le prolongement.
J'ai donc
examiné la liste complète des numéros de "Rencontre", dont le nombre
atteint maintenant le nouveau cap de 438 : 16 émissions depuis mai 1997 ont
concerné directement le Maroc. Cela représente moins de 4% du total. Pays
globalement stable, ayant eu la chance d’éviter des conflits extérieurs ou une
guerre civile au cours des dernières décennies, il aurait été logique qu’on en
parle encore moins ; mais en fait, si nous avons eu un nombre conséquent
de numéros « marocains », c’est en raison du nombre de livres ou d’évènements
culturels associés à ce Royaume si proche de chez nous. Et encore, j’ai exclu
des émissions dont on va parler celles traitant du Maghreb dans son ensemble,
ou celles dont l’invité était marocain ou franco-marocain mais le sujet pas lié
directement au pays.
Commençons
par parler des Juifs du Maroc, de leur patrimoine et de leur histoire.
Dans une
interview assez récente (avril 2016), Simon
Skira a parlé du grand exode qu’il a lui-même vécu avec la presque totalité
de sa communauté : « Marocains juifs, destins contrariés »,
c’était le titre et d’un film et d’une émission. Je n’y reviendrai pas, car
dans le cadre de ce dossier je vous ai donné le lien pour l’écouter. L’année
précédente, en juin 2015, je recevais Yolande
Amzallag pour un numéro intitulé « Samy El-Maghribi, un chanteur, une
fondation » ; et ce fut l’évocation émouvante par sa fille du grand interprète
disparu, maître de la chanson arabo-andalouse. En août 2010, deux invités, Arrik Delouya et Kamal Hachkar, ont parlé de « Juifs et Berbères, une mémoire à
retrouver », à partir du film du second et des recherches historiques du
premier, sur ce sujet encore mal connu. En remontant beaucoup plus dans le
temps et pour finir, il y a eu deux émissions en 1999. En novembre, et dans un
numéro intitulé « Le Maroc et le processus de Paix : hommage à Hassan
II », nous avons parlé avec Ygal El
Harrar du Roi disparu quelques mois auparavant, de son rôle dans les négociations
secrètes israélo-arabe mais aussi de la communauté juive du pays. Il fut aussi
question des Juifs marocains en décembre de la même année à propos d’une
exposition au nouveau Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, avec son président,
Claude-Gérard Marcus, et Mohammed Kenbib, historien et à l’époque
attaché culturel de l’Ambassade du Maroc.
Plusieurs émissions
ont évoqué ce qu’on a appelé « les années de plomb », avec notamment
les personnages de Mohamed Oufkir et Mehdi Ben Barka. En juin 2005, l’historien
israélien Ygal Bin Nun a parlé des « Relations
secrètes Israël-Maroc », et des contacts noués avec les deux hommes. En
novembre et décembre de la même année, je vous ai proposé deux émissions avec Raouf Oufkir, fils du célèbre général :
je n’y reviendrai pas, puisqu’un article de ces « mois du Maroc » en
parle, avec des liens-audio.
Bien
entendu, et au-delà de cette Histoire plus ou moins lointaine, nous avons eu
des émissions faisant le point sur l’actualité marocaine. Simplement, et comme
déjà dit plus haut, si on l’a évoquée moins souvent c’est parce que ces
dernières décennies n’y ont pas été trop troublées. En septembre 2003, et après
les attentats qui avaient secoué Casablanca quelques mois avant, j’ai eu comme
invitée, par téléphone depuis le Maroc, la journaliste Nadia Salah. 2011 fut, on le sait, l’année des « Printemps arabes »,
qui ne devaient au final pas voir de bouleversements profonds dans le pays :
j’ai eu comme invité le journaliste franco-marocain et militant amazigh Louhssain Azergui, pour un numéro
intitulé « Le Maroc, déstabilisation ou démocratisation ? ». Enfin,
émission beaucoup plus récente de février 2018 intitulée « Que devient le
Maroc ? », j’ai fait un point complet avec le journaliste Mustapha Tossa : je vous ai donné
le lien sur l’émission dans le cadre de ce dossier.
Autre
émission, celle-là « intemporelle » et consacrée à la condition de la
femme dans ce pays, mon interview de Lamia
Aït El Haj diffusée en octobre 2016 et intitulée : « Les femmes
marocaines, une liberté surveillée ? ». Là encore, j’ai donné dans un
article de ces « mois du Maroc » le lien sur l’émission en ligne sur
Youtube.
Mais j’ai
réservé à la fin de cet article l’évocation d’une série d’entretiens avec l’historien
Pierre Vermeren. Normalien,
arabisant, amoureux du Maghreb dont il est devenu un spécialiste maintenant
reconnu, il connait particulièrement le Maroc où il a longtemps enseigné et qui
lui a inspiré plusieurs ouvrages. Vous les trouverez en cliquant sur les
couvertures de livres, disposées en bas de la page d’accueil du blog, citons
les ici : « Le Maroc de Mohammed VI », « Le Maroc »
(collection « idées reçues), « Histoire du Maroc depuis l’indépendance ».
Et ceci, bien sûr, sans parler des chapitres si documentés sur le pays, écrits
dans des ouvrages traitant du Maghreb dans son ensemble. J’ai donc eu le
plaisir de parler spécifiquement du pays avec lui en février 2007, mars 2008, mars
2010 et avril 2010.
Merci à tous
les lecteurs qui ont été présents à quelques-uns de ces rendez-vous
radiophoniques, en espérant faire encore de belles émissions sur le Maroc !
J.C