J’ai eu la chance de voir vendredi dernier, une avant-première de ce film, qui était diffusé sur Arte : une fiction « non politiquement correcte » sur la violence dans les collèges de certaines banlieues, et qui suscitera certainement des polémiques ; on est en effet très loin de l’ode au multiculturalisme et à « la nouvelle école », primée à Cannes avec « Entre les murs » de Laurent Cantet et François Begaudeau. Dans son œuvre, Jean-Paul Lilienfeld imagine une professeur de français « pétant un câble » suite à la découverte d’un revolver chargé dans les affaires de sombres voyous appartenant à sa classe ... qu’elle prend toute entière en otage ! Je vous laisse deviner l’action - pleine de rebondissements et qui finit dramatiquement -, en voyant la bande annonce ci-dessous.
Mais quelques précisions à propos du non « politiquement correct » : elle-même dans la réalité fille d’un Algérien, Isabelle Adjani - qui fait sa rentrée dans ce film - campe le personnage d’une « beurette » (on ne le découvrira qu’à la fin), qui croit encore aux idéaux de la France laïque et républicaine, et qui va affronter arme au poing les petits machos carburant à l’islam dévoyé : on verra même une partie des élèves, eux-mêmes musulmans, lui venir en aide, joli clin d’œil à tous ceux qui crieront à « l’islamophobie » à propos de cette œuvre - exactement comme, et c’est la première fois qu’on les voit dénoncés aussi clairement, des lâches collègues et un veule directeur d’établissement, qui eux ont depuis longtemps pactisé avec les violents. C'est la première fois, aussi, où l’on voit sur le grand écran une dénonciation nette et claire de l’antisémitisme vulgaire d’une partie de cette jeunesse là ; un antisémitisme jamais dénoncé par le « politiquement correct ». Autant de sujets, enfin, dont j'avais pu m'entretenir avec Barbara Lefebvre il y a déjà plus de cinq ans, à propos du livre "Les territoires perdus de la République" : hélas, rien de nouveau sous le noir soleil des banlieues-ghettos !
Le film sort mercredi 25 mars, soyez nombreux à le voir et à en parler.
J.C