Ce commentaire d’Avi Pazner, porte-parole du gouvernement de Jérusalem, constitue - hélas ! - le meilleur titre pour commenter l’actualité de ce matin à Eilat : trois civils assassinés dans un attentat suicide, plusieurs grièvement blessés ; et cela, alors qu’un début de guerre civile a embrasé Gaza (30 tués en un week-end), avec étrangement les mêmes acteurs ; les « Brigades des martyrs Al Aksa » (branche armée des « laïcs » du Fatah) affrontent les « islamistes » du Hamas ; mais les mêmes « laïcs » ou « islamistes » (à ceci près que cette fois, c’est le redoutable et clandestin « Djihad islamique » qui revendique l’attentat) se disputent donc « l’honneur » d’avoir tué des Israéliens ... tandis que le gouvernement du Hamas, une fois de plus, vient approuver la boucherie.
Tant de guillemets en une dizaine de lignes ne doivent pas camoufler l’essentiel. Les deux tendances qui s’affrontent à Gaza reproduisent, en miniature et en gros, les deux camps qui se concurrencent de plus en plus nettement dans le monde arabe au Proche-Orient, celui des « nationalistes arabes » majoritairement sunnites, et celui des « islamistes transnationaux », majoritairement chiites et sous l’orbite de l’Iran - même si, et là est le paradoxe, le Hamas est l’émanation palestinienne des « frères musulmans » sunnites. Mais sur le fond, ni l’un, ni l’autre de ces camps n’a intégré l’acceptation d’un État juif indépendant dans la région ... et les attentats vont continuer, seuls des moyens sécuritaires (défensifs ou offensifs) permettant de les réduire à un niveau supportable. Pour mémoire, le dernier attentat suicide en Israël remonte à avril 2006, à Tel Aviv.
Découvrir ou redécouvrir sur le blog, à propos de cet avant-dernier attentat, le magnifique article d’un journaliste arabe, Nazir Majali - affaire de démontrer que tout le monde n’est pas fier de telles actions dans le camp d’en face (lire ici)
Tant de guillemets en une dizaine de lignes ne doivent pas camoufler l’essentiel. Les deux tendances qui s’affrontent à Gaza reproduisent, en miniature et en gros, les deux camps qui se concurrencent de plus en plus nettement dans le monde arabe au Proche-Orient, celui des « nationalistes arabes » majoritairement sunnites, et celui des « islamistes transnationaux », majoritairement chiites et sous l’orbite de l’Iran - même si, et là est le paradoxe, le Hamas est l’émanation palestinienne des « frères musulmans » sunnites. Mais sur le fond, ni l’un, ni l’autre de ces camps n’a intégré l’acceptation d’un État juif indépendant dans la région ... et les attentats vont continuer, seuls des moyens sécuritaires (défensifs ou offensifs) permettant de les réduire à un niveau supportable. Pour mémoire, le dernier attentat suicide en Israël remonte à avril 2006, à Tel Aviv.
Découvrir ou redécouvrir sur le blog, à propos de cet avant-dernier attentat, le magnifique article d’un journaliste arabe, Nazir Majali - affaire de démontrer que tout le monde n’est pas fier de telles actions dans le camp d’en face (lire ici)
J.C