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16 février 2006

Lucien Samir Arezki Oulahbib sera notre invité le 26 février

« Rencontre » aura un invité bien original pour notre prochaine émission. Son nom explique en partie tout l’engagement de ce jeune intellectuel. Français, d’origine algérienne, Lucien Samir Arezki Oulahbib est kabyle, chrétien et fier de son identité ! Après des études très sérieuses à la fois de sociologie et de philosophie, il a passé un doctorat à l’Université Paris IV Sorbonne. Je vous invite à lire sa bibliographie en cliquant ici. L.S.A Oulahbib a longtemps tenu un site personnel intitulé « La minute du sablier » où sont collationnés les nombreux articles publiés sur le Web ou ailleurs ; il est actuellement responsable du site d’actualité resilience tv, un media très engagé contre le fanatisme islamiste et pour la laïcité (de nobles combats que je soutiens), et se présentant comme "libéral néo moderne" (un engagement que l’on doit respecter mais pas forcément partager).

Mais surtout, surtout et c’est là que le travail de L.S.A Oulahbib rentre tout à fait dans le cadre de notre série, la défense de l’identité berbère et l’histoire de l’Algérie habitent toute son œuvre. Éditorialiste régulier sur les sites kabyles.com et "tamazgha", il défend la mémoire et la culture d’une identité engloutie par l’arabisation de l’Afrique du Nord. Il s’agit d’un sujet délicat, que peut-être notre série n’a pas suffisamment évoqué : j’avais parlé il y a quatre ans déjà de la révolte kabyle de 2001 avec la journaliste algérienne Shéhérazade Hadid à propos du livre coécrit avec Farid Alilat « Vous ne pouvez pas nous tuer car nous sommes déjà morts » (Editions 1, 18,95 E) ; et j’avais interviewé deux responsables du « Congrès Mondial Amazigh » le 7 décembre 2003, Nora Chedad et son président Belkacem Lounes.

Mon invité parlera donc du chapitre qu’il a écrit dans l’ouvrage « A l’ombre de l’Islam, minorités et minorisés » (Filipson Editions, Bruxelles), où il raconte avec un très riche support bibliographique comment les Berbères ont pratiqué ce qu’il appelle « l’auto-étouffement », perdant progressivement leurs repères identitaires après la conquête arabe et les choix de leurs dirigeants au lendemain de l’indépendance. Mon ami Jean-Pierre Allali a consacré une analyse à cet ouvrage sur le site du CRIF ; trois minorités sont évoquées dans le livre (Berbères, Coptes et Juifs), et nous reparlerons plus tard sur « Rencontre » des autres « oubliés de l’Histoire » !

J.C