Introduction :
J'ai trop souvent "épinglé" les grands médias sur ce blog ou au micro de Judaïques FM pour ne pas aussi rendre compte, quand ils le méritent, des articles positifs. Et cela sans parti pris, puisque je me suis permis de reprendre aussi bien des publications de "Libération" que du "Figaro".
J'ai trop souvent "épinglé" les grands médias sur ce blog ou au micro de Judaïques FM pour ne pas aussi rendre compte, quand ils le méritent, des articles positifs. Et cela sans parti pris, puisque je me suis permis de reprendre aussi bien des publications de "Libération" que du "Figaro".
Le Figaro s'est honoré deux fois ces dernières semaines, en parlant d'Israël.
Tout d'abord, et à propos de la façon avec laquelle ses citoyens sont informés de la lutte contre la mort d'Ariel Sharon, par un article de Marc Henry en date du 7 janvier, intitulé, justement, "une transparence rare pour un homme d’État". Cet article aurait pu être complété par une comparaison avec la "langue de bois" parfaite des communiqués d'hospitalisation lus pour Jacques Chirac, et avant lui pour Yasser Arafat.
Dans le même journal, j'avais relevé aussi un excellent article de Martine Pérez en date du 23 novembre 2005, intitulée "la médecine au service de la Paix". Son reportage traitait de l'hôpital de Haddassah - Ein Kerem, ce fameux hôpital où a été transporté le Premier Ministre israélien et où sont présentes aujourd'hui toutes les chaînes de télévision du monde. Il est situé dans la capitale israélienne, et 25 % des patients ainsi qu'une bonne partie du corps médical sont arabes. Pour information, c'est à Hadassah qu'ont été soignés aussi d'autres patients illustres... ainsi fin 2003 Ahmed Maher, le ministre égyptien des affaires étrangères, suite à un malaise après avoir été bousculé par une foule hostile sur le Mont du Temple !
J.C
J.C
Voici quelques extraits de cet article.
" Grande bâtisse sans élégance inutile dans les hauteurs de Jérusalem, l'hôpital Hadassah Ein Kerem ressemble à tous les hôpitaux du monde. Quelques détails, si l'on y prend garde, rappellent l'état de guerre chronique : la fouille des sacs à l'entrée ; les douches sous l'auvent extérieur prévues pour s'actionner en cas d'attaque chimique ; l'accueil du service de pédiatrie transformable en quelques secondes en unité d'urgence, avec le matériel stocké dans le plafond et prêt à surgir ... Dans la salle d'attente, les éclopés ressemblent eux aussi à ceux du monde entier, vieille femme au dos plié, maigre jeune homme au regard triste, couple de personnes âgées main dans la main. On y croise beaucoup plus qu'ailleurs cependant des couples de juifs religieux strictement vêtus ou des Palestiniennes la tête couverte du jihab traditionnel. (...)
L'Association Hadassah, fondée en 1912 par une juive américaine, contribue grâce à des dons, au financement de deux hôpitaux à Jérusalem, celui d'Ein Kerem et celui du mont Scopus, avec pour seul objectif de lutter contre la maladie, quelle que soit la religion. Le service de chirurgie pédiatrique, vaste salle au centre de laquelle se trouve le QG des infirmières et autour les « chambres » d'enfants-parents, séparées les unes des autres par des rideaux, grouille d'activité en cette matinée de novembre. Un nourrisson sous perfusion dort en poussant des soupirs, couvé par le regard de sa mère, une jeune palestinienne de Bethléem. L'enfant est arrivé ici après un appel du professeur Abu-Dalo Halil, chirurgien à Bethléem qui ne pouvait traiter lui-même sa malformation cardiaque. « 25 % de nos patients sont des Arabes, explique le professeur Raphaël Udassin, chef du service. La plupart sont méfiants avant d'arriver. Mais, quand ils partent, ils savent qu'ici chacun est l'égal de l'autre. »
Une règle non écrite fonctionne partout, et pour tous : on ne parle pas de politique à Hadassah. Le propre des règles, c'est parfois d'être transgressées. Ainsi, ce jour de 2001 où une Palestinienne de 17 ans hospitalisée pour avoir avalé accidentellement de l'acide caustique n'a pas pu s'empêcher d'applaudir les images à la télévision d'un attentat en Israël, avec des victimes en sang et des familles en larmes. « Je me suis énervé, avoue Raphaël Udassin. C'était la fin de son hospitalisation. Je lui ai dit de partir. »
Le docteur Bishar Marzuqa s'affaire autour d'une petite fille. Ce Palestinien, spécialisé en chirurgie pédiatrique, vient tous les jours de Bethléem pour travailler ici. A côté du lit du bébé palestinien, celui d'un petit enfant roux atteint d'une malformation digestive. « Notre fils est là depuis plusieurs mois, explique le père, un juif orthodoxe au visage rond coiffé d'une barbe rousse. Je sais maintenant que les juifs et les Arabes peuvent vivre ensemble. J'ai vu un enfant mourir ici. Tout le monde pleurait, tous les parents, juifs et Arabes. » (...)"
Pour en savoir plus sur l'Hôpital et la fondation Hadassah, cliquer ici.