Toujours
dans le même contexte de discours biaisé en faveur du régime iranien, il y a en
France une « story telling », presque toujours la même, qui est
proposée à propos du fameux accord sur le nucléaire, déchiré par Donald Trump :
-
Cet accord, signé en 2015, était le meilleur possible car il arrêtait la
course à la bombe de la République Islamique.
-
Il a toujours été scrupuleusement respecté par l’Iran, comme l’attestent
les visites des inspecteurs de l’AIEA.
-
Donald Trump n’avait donc aucune raison de le dénoncer, c’était de la folie
et à cause de lui les Ayatollahs vont rapidement devenir une puissance
atomique.
Bien entendu, il existe des arguments parfaitement recevables pour
critiquer ce virage américain : déstabilisation des relations internationales
par non-respect d’un traité multilatéral ; provocation de l’Iran qui,
depuis, s’éloigne de plus en plus des obligations du traité ; aucune
proposition de rechange, etc. Sauf que … il n’était pas le seul à s’inquiéter
des failles de ce traité : dès le jour même de sa signature, le 14 juillet
2015, David
Horovitz, rédacteur en chef du « Times of Israël », énumérait les
16 raisons qui faisaient du traité une victoire iranienne et une défaite pour
les Occidentaux. Par ailleurs, et quoiqu’on puisse reprocher de manière
justifiée à Donald Trump en matière de stratégie erratique et de brutalité, il a
proposé à la République Islamique une renégociation ; encore plus
intéressant – mais un peu trop compliqué pour être repris à nos J.T de 20
heures – Emmanuel Macron avait tenté, sans succès, de le proposer aussi aux
Iraniens.
Est-ce à dire que cette « story telling » n’a connu aucune exception ?
Et bien non, et le plus intéressant est que c’était à la fois dans le cadre d’une
communication « grand public » - une vidéo didactique – et sur le
site d’un journal, « Le Monde », peu suspect de complaisance vis-à-vis
de Trump. Cet article a été publié en mai 2018, lorsque les USA ont dénoncé l’accord.
Oui, ce traité avait des « failles » : à
découvrir sur ce lien.
J.C