Beaucoup de
monde l’a oublié : déjà à la fin 2017 et au tout début 2018, une vague de
manifestations et de grèves avaient secoué l’Iran. A l’époque, l’accord sur le
nucléaire était encore respecté par les Etats-Unis, le pays était grand ouvert
à nouveau au commerce international, et de grands espoirs d’investissements existaient
encore.
Et pourtant,
le peuple - surtout dans les provinces pauvres - s’était révolté, même si ce
fut bien moins violent que deux ans plus tard, en novembre 2019. Pourquoi ?
J’avais découvert à ce moment Mahnaz Shirali, universitaire franco-iranienne et
enseignante à Sciences Po. Elle se distinguait, déjà, par la clarté de son
diagnostic : non, ce n’était pas une crise passagère, mais quelque chose
de profond ; la révolte contre plusieurs décennies de « kleptocracie »,
pendant lesquelles le clergé chiite et les milices qui le supportaient avaient
pillé les richesses et empêché toute contestation.
Depuis, le
paysage autour de l’Iran a été bouleversé : retrait américain du traité de
2015 ; isolement, puis chute économique du pays ; tension très forte
autour du Golfe, avec après une série de coups reçus, la réplique américaine
brutale de l’élimination de Qassem Soleimani, et la crise aigüe qui a suivi. Ces
dernières semaines ont vu aussi la présence brillante de Mahnaz Shirali dans
une série d’émissions télévisées, des interviews et des articles.
Mon émission,
elle, avait été diffusée le 25 février 2018. Et ce numéro de « Rencontre »
peut être entendu sur ma chaine Youtube.
Présentation
de l’émission
Pour écouter
sur ma chaine Youtube,
J.C