Depuis que l’on a appris qu’un professeur de philosophie risquait d’être assassiné par des islamistes furieux suite à une tribune signée dans « Le Figaro », l’air est comme devenu plus irrespirable. Maintenant que des dingues font circuler sur Internet les adresses de qui ne leur plait pas, maintenant que l’horrible Al-Qardawi lance des « fatwas » aux millions de téléspectateurs d’Al-Jazeera, je me dis aussi que le danger rode vraiment, et que j’ai eu tort (qui sait ?) de m’exposer ainsi sur le Web. Maintenant qu’un pays aussi éloigné de l’islamisme que la Tunisie, et dont j’ai dis tellement de louanges sur ce blog ou dans mon émission, décide d’interdire le numéro concerné du « Figaro », on se sent vraiment déprimé.
Pour lire le texte qui a provoqué un tel scandale, allez sur le site de primo-europe.
Sonja Riviere s’exprime au nom du groupe de démocrates laïcs « Tous ensemble », un collectif qui a toujours su défendre une ligne à la fois antiraciste, et sans compromis pour les nouveaux obscurantistes. Et c’est avec plaisir que je reproduis son article sur cette affaire, diffusé par mail circulaire ; avec plaisir, parce que je m’y reconnais tout à fait. Oui il y avait quelque chose de brutal et sans nuance dans la peinture de l’islam faite par ce philosophe, et si je la reprenais complètement à mon compte je serais à la fois incohérent dans ma démarche - mettre en valeur les musulmans modérés - et dans mon éthique - ne pas mettre de l’huile sur le feu. Là-dessus, avec leurs réactions fanatiques, les excités qui le menacent rendent parfaitement plausible la caricature qu’on peut lui reprocher. Et puis, il y a un enjeu capital dans la défense de Robert Redeker, celui de la liberté de pensée ; et il est heureux que les syndicats d’enseignants dont le silence l’avait tellement accablé (lire ici) se soient enfin solidarisés (article dans "Libération" du 30 septembre).
J.C
« On peut ne pas être forcément d’accord avec Robert Redeker, professeur de philosophie aulycée Pierre-Paul-Riquet de Saint-Orens de Gameville (Haute-Garonne) quand il affirme que " l’islam, dans son texte sacré exalte violence et haine ".Toutes les religions du Livre (et quelques autres) comportent des appels au meurtre.
Mais Redeker et sa famille vivent, depuis huit jours, dans un endroit inconnu et sous protection policière. Après son article sur l’islam publié dans Le Figaro du 19 septembre dernier, Youssef Al-Qardawi l’a nominé dans sa fameuse « cheikh-liste », à la télévision Al-Jazeera. Redeker a désormais un contrat, pardon, une fatwa, ou l’équivalent, sur sa tête. En tout cas, n’importe quel cinglé peut le trucider à l’aise pour aller au paradis. Et ça n’a pas traîné. Les menaces écrites sont suffisamment graves pour que l’enquête soit confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris.Alors, Redeker a finalement raison.La religion ânonnée par des centaines de milliers d¹enfants dans les écoles coraniques du Pakistan, du Soudan, de Somalie et en général des pays sous domination islamiste, cette religion prêche la haine de l’Occident. Dans les pays sous dictature des fous de Dieu, l’appel à la prière est un appel au meurtre. Le mois sacré de Ramadan doit apporter son quota de sacrifices humains. Se faire exploser au milieu de la foule musulmane en Irak, en Palestine, au Liban, est un exploit vanté par les mères des " martyrs ". Le Livre interdit le suicide ? Les fous ne lisent pas. Ne comprennent pas. Ne pensent pas. Ils vouent un culte à la mort et lui dressent des autels de cadavres d’infidèles ou d’apostats. Qu¹importe le Coran pourvu qu¹on ait l’ivresse des grands fonds !
Malheureusement, Redeker a raison.
Se foutant de l’esprit et de la lettre du texte sacré, les fous de Dieu tricotent une religion de haine, de rancoeur et de sang. Ils la trament depuis les années 1920. Aujourd’hui, c’est un tissu très fin, en apparence, car doublé de matériau isolant (pour isoler les " fidèles " des sociétés impies). Si l’on s’en approche, il vous colle à la peau comme une tunique de Nessus.Théo Van Gogh en est mort, Salman Rushdie a bien failli, et Redeker est épinglé sur la liste. Sans oublier les dizaines de milliers de musulmans labellés « apostats » dans les pays islamiques, comme en AlgérieLa même semaine, le Deutsche Opera de Berlin annulait la programmation de l’opéra de Mozart, " Idoménée ", par crainte de réactions islamistes. On y voit le roi de Crète Idoménée poser les têtes coupées de Poséïdon, Jésus, Bouddha et Mahomet sur des chaises. Un blasphème polythéiste, en somme, mais qui a, paraît-il, suscité des menaces préventives. Par prudence ( ?), la directrice de la salle a préféré assassiner Mozart (symboliquement).Là encore, Redeker a tort d’avoir raison. Il écrit en effet que nous assistons désormais à " une islamisation des esprits, une soumission plus ou moins consciente aux diktats de l’islam ". Parce qu’à force d’entendre et de voir les mêmes vieilles (ou jeunes) barbes vitupérer depuis des années contre la décadence occidentale, on finit par se dire que, oui, c’est vrai, il y a une réelle démission à laisser ainsi se propager la haine. Et la peur. Mais le combat n’est pas celui de l’islam contre l’Occident. Il est celui de la barbarie contre la civilisation, de la folie contre l’intelligence, de la dictature contre la démocratie. Et dans ce combat, les hommes et les femmes qui vivent sous domination islamiste sont en première ligne.Les fous de Dieu ne sont ni courageux ni forts. Ils tuent au hasard dans la foule, s¹acharnent sur des cibles faciles (une religieuse de 70 ans, un philosophe). Ce ne sont pas des loups mais des hyènes puantes. Ils ne chassent pas. Ils se repaissent des proies égarées par l’indifférence coupable de nos démocraties aveugles. Ils ne sont forts que de nos lâchetés intellectuelles, de cette stupidité abyssale qui feint de confondre la veulerie avec le respect de l’autre.Quand osera-t-on interpeller les soi-disant " docteurs de la loi " islamique sur leur silence assourdissant à l’égard des crimes commis au nom de leur foi ? En se taisant, ils cautionnent l’image d’une religion de croisade, d’une sauvagerie moyenâgeuse. On peut aussi penser que les opposants de l’intérieur de l’islam, croyants ou non, ont peut-être du mal à accéder à une parole médiatique. Pas suffisamment agressifs, sans doute ? Il est vrai qu¹un beau prédicateur rasé de loin justifiant à mots voilés la lapidation de la femme adultère, ça vous fait vibrer un plateau de télévision ! Qu’il est bon de détester cordialement un ennemi estampillé comme tel ! Les fous de Dieu sont passés maîtres dans l’art de se créer des ennemis en forme de caricatures.
Mais eux-mêmes ne sont que d’immondes caricatures.
Les temps sont venus de dénoncer l’effroyable imposture.Celle qui laisse croire à l’existence d’un islam conquérant lancé à l’assaut de la décadence occidentale. Il n’y a ici ni religion, ni conquête, et si décadence il y a, ce n’est pas celle que l’on croit. Il ne s’agit que d’une folie meurtrière théorisée par des esprits malades pour instaurer une nouvelle Inquisition, substitut du nazisme. Une folie alimentée par ceux et celles qui, bien au chaud dans le cocon de la République, applaudissent à l’instauration d’une police des moeurs et de la pensée, à l’exclusion des femmes, au nom d’" un respect des différences culturelles " qui n’est autre que l’avatar moderne du racisme colonial.La décadence, elle, c’est celle de l’instrumentalisation d’une religion transformée en idéologie totalitaire. Brandie par les intégristes, elle n’est même pas un étendard : à peine une feuille de vigne. Et qui peine désormais à cacher ses parties honteuses : jalousie, frustration, haine de soi, vide sidéral de la pensée, degré zéro de l’intelligence, fascination de la mort.Cette caricature d’islamisation des esprits est devenue insupportable.Et en ce sens, force est de reconnaître que Redeker avait raison. »
Pour lire le texte qui a provoqué un tel scandale, allez sur le site de primo-europe.
Sonja Riviere s’exprime au nom du groupe de démocrates laïcs « Tous ensemble », un collectif qui a toujours su défendre une ligne à la fois antiraciste, et sans compromis pour les nouveaux obscurantistes. Et c’est avec plaisir que je reproduis son article sur cette affaire, diffusé par mail circulaire ; avec plaisir, parce que je m’y reconnais tout à fait. Oui il y avait quelque chose de brutal et sans nuance dans la peinture de l’islam faite par ce philosophe, et si je la reprenais complètement à mon compte je serais à la fois incohérent dans ma démarche - mettre en valeur les musulmans modérés - et dans mon éthique - ne pas mettre de l’huile sur le feu. Là-dessus, avec leurs réactions fanatiques, les excités qui le menacent rendent parfaitement plausible la caricature qu’on peut lui reprocher. Et puis, il y a un enjeu capital dans la défense de Robert Redeker, celui de la liberté de pensée ; et il est heureux que les syndicats d’enseignants dont le silence l’avait tellement accablé (lire ici) se soient enfin solidarisés (article dans "Libération" du 30 septembre).
J.C
« On peut ne pas être forcément d’accord avec Robert Redeker, professeur de philosophie aulycée Pierre-Paul-Riquet de Saint-Orens de Gameville (Haute-Garonne) quand il affirme que " l’islam, dans son texte sacré exalte violence et haine ".Toutes les religions du Livre (et quelques autres) comportent des appels au meurtre.
Mais Redeker et sa famille vivent, depuis huit jours, dans un endroit inconnu et sous protection policière. Après son article sur l’islam publié dans Le Figaro du 19 septembre dernier, Youssef Al-Qardawi l’a nominé dans sa fameuse « cheikh-liste », à la télévision Al-Jazeera. Redeker a désormais un contrat, pardon, une fatwa, ou l’équivalent, sur sa tête. En tout cas, n’importe quel cinglé peut le trucider à l’aise pour aller au paradis. Et ça n’a pas traîné. Les menaces écrites sont suffisamment graves pour que l’enquête soit confiée à la section antiterroriste du parquet de Paris.Alors, Redeker a finalement raison.La religion ânonnée par des centaines de milliers d¹enfants dans les écoles coraniques du Pakistan, du Soudan, de Somalie et en général des pays sous domination islamiste, cette religion prêche la haine de l’Occident. Dans les pays sous dictature des fous de Dieu, l’appel à la prière est un appel au meurtre. Le mois sacré de Ramadan doit apporter son quota de sacrifices humains. Se faire exploser au milieu de la foule musulmane en Irak, en Palestine, au Liban, est un exploit vanté par les mères des " martyrs ". Le Livre interdit le suicide ? Les fous ne lisent pas. Ne comprennent pas. Ne pensent pas. Ils vouent un culte à la mort et lui dressent des autels de cadavres d’infidèles ou d’apostats. Qu¹importe le Coran pourvu qu¹on ait l’ivresse des grands fonds !
Malheureusement, Redeker a raison.
Se foutant de l’esprit et de la lettre du texte sacré, les fous de Dieu tricotent une religion de haine, de rancoeur et de sang. Ils la trament depuis les années 1920. Aujourd’hui, c’est un tissu très fin, en apparence, car doublé de matériau isolant (pour isoler les " fidèles " des sociétés impies). Si l’on s’en approche, il vous colle à la peau comme une tunique de Nessus.Théo Van Gogh en est mort, Salman Rushdie a bien failli, et Redeker est épinglé sur la liste. Sans oublier les dizaines de milliers de musulmans labellés « apostats » dans les pays islamiques, comme en AlgérieLa même semaine, le Deutsche Opera de Berlin annulait la programmation de l’opéra de Mozart, " Idoménée ", par crainte de réactions islamistes. On y voit le roi de Crète Idoménée poser les têtes coupées de Poséïdon, Jésus, Bouddha et Mahomet sur des chaises. Un blasphème polythéiste, en somme, mais qui a, paraît-il, suscité des menaces préventives. Par prudence ( ?), la directrice de la salle a préféré assassiner Mozart (symboliquement).Là encore, Redeker a tort d’avoir raison. Il écrit en effet que nous assistons désormais à " une islamisation des esprits, une soumission plus ou moins consciente aux diktats de l’islam ". Parce qu’à force d’entendre et de voir les mêmes vieilles (ou jeunes) barbes vitupérer depuis des années contre la décadence occidentale, on finit par se dire que, oui, c’est vrai, il y a une réelle démission à laisser ainsi se propager la haine. Et la peur. Mais le combat n’est pas celui de l’islam contre l’Occident. Il est celui de la barbarie contre la civilisation, de la folie contre l’intelligence, de la dictature contre la démocratie. Et dans ce combat, les hommes et les femmes qui vivent sous domination islamiste sont en première ligne.Les fous de Dieu ne sont ni courageux ni forts. Ils tuent au hasard dans la foule, s¹acharnent sur des cibles faciles (une religieuse de 70 ans, un philosophe). Ce ne sont pas des loups mais des hyènes puantes. Ils ne chassent pas. Ils se repaissent des proies égarées par l’indifférence coupable de nos démocraties aveugles. Ils ne sont forts que de nos lâchetés intellectuelles, de cette stupidité abyssale qui feint de confondre la veulerie avec le respect de l’autre.Quand osera-t-on interpeller les soi-disant " docteurs de la loi " islamique sur leur silence assourdissant à l’égard des crimes commis au nom de leur foi ? En se taisant, ils cautionnent l’image d’une religion de croisade, d’une sauvagerie moyenâgeuse. On peut aussi penser que les opposants de l’intérieur de l’islam, croyants ou non, ont peut-être du mal à accéder à une parole médiatique. Pas suffisamment agressifs, sans doute ? Il est vrai qu¹un beau prédicateur rasé de loin justifiant à mots voilés la lapidation de la femme adultère, ça vous fait vibrer un plateau de télévision ! Qu’il est bon de détester cordialement un ennemi estampillé comme tel ! Les fous de Dieu sont passés maîtres dans l’art de se créer des ennemis en forme de caricatures.
Mais eux-mêmes ne sont que d’immondes caricatures.
Les temps sont venus de dénoncer l’effroyable imposture.Celle qui laisse croire à l’existence d’un islam conquérant lancé à l’assaut de la décadence occidentale. Il n’y a ici ni religion, ni conquête, et si décadence il y a, ce n’est pas celle que l’on croit. Il ne s’agit que d’une folie meurtrière théorisée par des esprits malades pour instaurer une nouvelle Inquisition, substitut du nazisme. Une folie alimentée par ceux et celles qui, bien au chaud dans le cocon de la République, applaudissent à l’instauration d’une police des moeurs et de la pensée, à l’exclusion des femmes, au nom d’" un respect des différences culturelles " qui n’est autre que l’avatar moderne du racisme colonial.La décadence, elle, c’est celle de l’instrumentalisation d’une religion transformée en idéologie totalitaire. Brandie par les intégristes, elle n’est même pas un étendard : à peine une feuille de vigne. Et qui peine désormais à cacher ses parties honteuses : jalousie, frustration, haine de soi, vide sidéral de la pensée, degré zéro de l’intelligence, fascination de la mort.Cette caricature d’islamisation des esprits est devenue insupportable.Et en ce sens, force est de reconnaître que Redeker avait raison. »
Sonja Rivière
Lucien Samir Arezki Oulahbib a mis en ligne sur son site « resiliencetv » une pétition de soutien à Robert Redeker, pour la signer cliquer sur le lien. A noter la diversité des commentaires laissés, certains injuriant totalement la religion musulmane tandis que d’autres marquent leur distance par rapport à sa tribune du « Figaro », tout en faisant de la défense du philosophe menacé une question de principe. A noter enfin que ce professeur a un site Internet, et qu’en allant y faire un tour j’ai constaté combien il avait été bouleversé par la Shoah, au point d’y consacrer plusieurs articles, notamment sur le négationnisme.