La "une" du journal belge "La Dernière Heure", après l'annonce de la mort de la première kamikaze d'origine européenne.
Muriel Degauque, d'origine belge, s'était convertie à l'islam en épousant un turc. Puis, elle épousa un belgo-marocain qui l'influença au point de devenir totalement intégriste, puis de basculer dans le terrorisme djihadiste. Elle est morte lors d'un attentat suicide raté en Irak, et son mari aurait été tué par les Américains lors d'un autre attentat.
Plusieurs sites « on line » ont publié des analyses suite à cette triste histoire.
Sur l’excellent blog « Politique arabe de la France », trois publications reprenant des articles publiés sur différents journaux : « convertis au terrorisme » sur l’utilisation de plus en plus fréquente de jeunes européens, d’apparence « passe-partout » pour mener des attentats (cliquer ici) ; « sur les convertis à l’islam », à propos de l’influence des salafistes lors des conversions, et d’un rapport des R.G (cliquer ici) ; et encore sur le même sujet, le 9 décembre (cliquer ici).
Sur l’excellent blog « Politique arabe de la France », trois publications reprenant des articles publiés sur différents journaux : « convertis au terrorisme » sur l’utilisation de plus en plus fréquente de jeunes européens, d’apparence « passe-partout » pour mener des attentats (cliquer ici) ; « sur les convertis à l’islam », à propos de l’influence des salafistes lors des conversions, et d’un rapport des R.G (cliquer ici) ; et encore sur le même sujet, le 9 décembre (cliquer ici).
Le site « Primo europe », déjà cité, publie un article très fort de Jean-Pierre Chemla ("itinéraire d'une enfant gâchée"), cette fois sur le profil psychologique des « convertis-kamikazes » : le parcours de la malheureuse Muriel Degauque est à cet égard exemplaire : ancienne boulangère, ayant eu une adolescence agitée, droguée un moment, elle a trouvé dans la version la plus obscurantiste d’une religion son salut personnel, un moyen à la fois de s’imposer une discipline de vie et d'exprimer sa révolte contre une société où elle n’avait pu trouver une place. Au passage, l’auteur démolit les théories d’Hubert Védrine et consorts qui expliquent le désastre moral des « bombes humaines » uniquement par le conflit palestinien (cliquer ici).
Tout ceci ne doit pas faire oublier, non plus, que l’attirance des plus jeunes et des plus paumés vers le salafisme terroriste ne concerne qu’une minorité des convertis à l’islam, qui recherchent dans cette religion autre chose qu’une violence suicidaire. Pourquoi ces conversions alors ? Pourquoi ce succès d'une religion "venue d'ailleurs", alors que les Eglises se vident et le Judaïsme survit difficilement dans la Diaspora ? Un sujet sur lequel notre émission devra se pencher en 2006 !
J.C
J.C
A propos de la « fascination orientale », lire notre article sur le blog (cliquer ici).
A propos de la complaisance de certains articles vis-à-vis des « bombes humaines » et de leur mépris pour les victimes, lire ou relire l’excellent billet d’André Nahum (cliquer ici)