C’est un sondage très intéressant que vient de publier le site du CRIF. Plutôt que de le reproduire intégralement, je vous invite à en prendre connaissance en vous rapportant au lien ci-après (cliquer ici). Et je voudrais vous faire part de réflexions personnelles sur un chiffre particulier : celui des 5 % de Français qui ne sont pas choqués par cet appel "à rayer Israël de la carte", soit 1 % qui "l’approuvent" et 4 % qui "le comprennent" ...
Passons très vite sur l’appréciation positive des résultats du sondage : oui, les 85 % du public opposés à ces menaces iraniennes - sans équivalents, depuis non pas l’époque hitlérienne, mais celle de Nasser ou des discours de Saddam - rassurent la communauté juive de France. Comme l’écrit très justement le CRIF dans son commentaire, « l’appel d’un Etat à détruire un autre Etat renvoie dans l’opinion publique française à quelque chose d’inacceptable, de plus grave et plus profond que les clivages d’opinion observés habituellement sur le Proche-Orient. Les propos du Président iranien sont condamnés à la fois par ceux qui ont de la sympathie pour Israël (condamnation à 94%) et par ceux qui ont de l’antipathie pour Israël (condamnation à 78%) ».
Mais les 5 % qui ne sont pas choqués, qui sont-ils et doit-on en être satisfaits ? Cela fait quand même une personne sur vingt, beaucoup de monde en fait si on imagine la foule sur un quai de métro. 1 % approuvent un programme génocidaire, et 4 % le comprennent, donc seraient hostiles à toute action préventive vis-à-vis du projet iranien d’acquérir l’arme nucléaire, clairement perçu par ailleurs comme une menace par la majorité des Français (voir le sondage). Mais qui sont ces 5 % ? Là, les chiffres du sondages deviennent franchement intéressants : 15 % des sympathisants de l’extrême-droite font partie de ce groupe, cela représente (pour un peu moins d'un cinquième de citoyens prêts à voter pour Le Pen ou pour ses clones), 2 % à 3 % du total des sondés. Et ceux-là ne sont certainement pas d’ascendance maghrébine ! Prenons l’autre extrême, le vote communiste ou d’extrême gauche (estimé à 15 % d'après les dernières présidentielles), faisons le même type de calcul à partir du sondage du CRIF (cette fois 10 % refusant de condamner Ahmadinejad), et on peut ajouter 1,5 % d’autres personnes dans cette minorité d’anti-juifs rabiques ...
Restent donc pour « les autres » environ 1 % de la population, à comparer aux quelques 10 % de Musulmans dans notre Pays ! Cela traduit simplement ce que l’on pouvait deviner, et ce que souligne inlassablement « Rencontre » (l’émission et les articles du blog) : les extrémistes, anti-juifs et sympathisants des islamistes sont aujourd’hui une minorité dans l’Islam de France. Une donnée factuelle, incontestable, que devraient méditer certains sites, blogs et autres médias publiés (hélas) au sein de la communauté juive, et qui ne perçoivent les dangers que d’un seul côté !
J.C
J.C