Manifestation de l'opposition iranienne en exil en Suède, le 28 octobre 2005. Sur la pancarte, une caricature d'Ahmadinejad, le président iranien. Menteur comme Pinochio, avec un grand nez en forme de missile à tête nucélaire.
Photo AFPPhoto pas vue
Les médias (presse écrite, internet, télévisions) ont été inondés par les images des manifestations "gigantesques" en Iran où des centaines de milliers de personnes ont crié "mort à Israël" (avec en prime souvent "mort à l'Amérique", pourquoi gâter son plaisir), en brûlant des drapeaux, voire même (quel goût exquis) des cercueils représentant les "ennemis" détestés. Pratiquement personne n'a fait le rapprochement avec le même genre de manifestations qui réunissaient naguère en Irak des foules dévotes, brandissant des portraits de Saddam Hussein ... et votant pour lui à 100 % lors d'élections surréalistes. Pourtant, trois ans après (et quoique l'on puisse penser de l'intervention américaine), il y a eu deux séries d'élections libres avec un taux de participation remarquable vu la situation sécuritaire ... et des résultats tout à fait représentatifs de la diversité des opinions.
Des millions d'Iraniens sont révulsés par la politique qui leur est imposée, et ne souhaitent pas du tout engager leur pays dans une entreprise à la fois génocidaire et suicidaire contre Israël. S'ils le disaient, ils finiraient pendus en haut d'une grue comme cela est la mode sous les Ayatollahs (voir photos sur le site www.iran-resist.org). Le rôle des grands médias est de le rappeler aux spectateurs fatigués, or ils ne le font pas, comme ils ne le faisaient pas non plus et naguère lorsqu'ils montraient des "manifestants" de l'autre côté du "rideau de fer". C'est bien dommage. Ils pourraient, aussi, parler des manifestations d'Iraniens libres de dire ce qu'ils pensent - comme ces opposants photographiés en Suède vendredi.
J.C
J.C