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23 avril 2018

Quinzaine tunisienne


Soyons sincère : j’ai un peu négligé mon pays natal ces dernières années, aussi bien à l’écrit sur ce blog que dans mon émission. Et si cette « quinzaine tunisienne » que je vous annonce est la seconde, la première datait … de l’automne 2011, au moment des premières élections libres après la « révolution du jasmin ».

La raison de ma prise de distance est évidente : « Rencontre » et ce blog associé étant consacrés à « l’actualité du monde musulman », il ne s’est pas passé en Tunisie d’évènements marquants depuis quelques temps. Ni d’un point de vue sécuritaire – et c’est heureux, après les attentats terroristes de 2015, qui avaient mis à genoux le secteur vital du tourisme ; ni d’un point de vue politique, alors que la jeune démocratie semble chercher son cap, entre un parti islamiste – Ennahdha – qui n’est plus officiellement au pouvoir mais qui gouverne quand même avec les laïcs ; et un parti présidentiel – Nida Tounes – qui a depuis éclaté en branches rivales ; et cela, alors que la nouvelle constitution attribue au Chef de l’Etat une partie des pouvoirs, détenus donc par un ancien ministre de Bourguiba, Béji Caïd Essebsi, 91 ans.

Pourtant, il se passe toujours des choses dans le pays. Janvier a vu un début d’émeutes, alors que l’on commémorait la révolution de 2011 et qu’une jeunesse frappée par le chômage exprimait toujours les mêmes revendications. La question de l’identité, et du rapport à la fois aux Juifs et à Israël polarise l’opinion, on l’a vu à l’occasion de la campagne antisémite lancée pour la venue de Michel Boujnah en juillet dernier ; ce fut un des sujets de mon interview de Maya Nahum, retour de Tunis. Et cela sera un des « fils rouges » de cette quinzaine tunisienne.

Bonne lecture !

J.C