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29 mars 2017

Le pays des potences



C'est l'une des faces les plus noires de la République Islamique. Un des sujets, aussi, sur lesquels nos grands médias partagent une grande complaisance : la peine de mort y est appliquée à des centaines de condamnés chaque année ; le nombre d'exécutions a littéralement explosé sous la présidence du "modéré" Rouhani ; et elles ont ceci de particulièrement macabre qu'elles sont faites en public, dans des centres villes, et en regroupant parfois plusieurs personnes en même temps ; c'est pourquoi, hélas, on retrouve sur la Toile un grand nombre de photos et même de vidéos.

En Iran, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère sont passibles de la peine de mort. Extrait de l'article Wikipedia consacré au sujet (mais hélas non remis à jour depuis 2013) :
"En violation probable de l’article 6.2 du Pacte international sur les droits civils et politiques (qui dit que la peine de mort est réservée aux « crimes les plus graves »), le code pénal iranien sanctionne de la peine de mort divers comportements, considérés comme des délits en droit iranien :

-         l'adultère, sous diverses circonstances définies dans le code pénal ;

-      la sodomie (définie comme une relation sexuelle entre deux hommes dans le code pénal iranien), active et passive, lorsqu'elle est consentante ;

-         le lesbianisme, à la troisième récidive ;

-         la consommation d’alcool, après récidive (art. 179) ;

-         le vol à main armée (art. 185) ;

-         le blasphème envers les personnages importants de l'islam, sous certaines conditions."

Toujours dans le même article de Wikipedia, on apprend que l'Iran est le grand pays comptabilisant le plus d'exécutions par habitant, la minuscule Gambie en Afrique ayant la première place.


Ce condamné courageux fait le "V" de la victoire juste avant sa pendaison. D'après cette source il a été exécuté en public pour "guerre contre Dieu", accusation réservée aux prisonniers politiques, aux protestataires, aux manifestants.

Sur un site consacré à la peine de mort dans le monde, cette page consacrée à l'Iran. On y apprend en particulier deux choses importantes :
-         Le nombre d'exécutions a approché le millier en 2015.
-         Les grands médias, si friands de reportages sur les "couloirs de la mort" aux Etats-Unis et - plus rarement - sur les exécutions en Chine, n'en parlent pratiquement pas ; mais les principaux pays démocratiques ainsi que l'ONU condamnent l'Iran dans les cas les plus odieux.



Une photo de pendaison collective publiée par l'agence iranienne Mehr

Dans cet article publié dans "L'Obs" , le cas d'un adolescent homosexuel pendu, âgé de 17 ans au moment des faits qui lui étaient reprochés.

Dans cet autre article, le cas de deux opposants politiques de la minorité arabe du pays, pendus il y a trois ans : il s'agit à nouveau d'un meurtre purement politique.

J.C