(photo tirée du site "morandini canalblog")
Deuxième mise à jour publiée le 3 novembre 2013
L'affichage des articles les plus publiés confirme que celui-ci reste toujours extrêmement populaire, pour les raisons expliquées ci-dessous. Raison de plus pour rappeler qu'il a été écrit en 2006, à une époque où je ne devinais pas ce que serait la trajectoire de Jean Robin : ai-je besoin de préciser que mon soutien à ses propos de l'époque, ne signifie pas un accord sur ses positions politiques actuelles, dans lesquelles je ne me reconnais pas du tout ?
Petite mise à jour postée le 24 juin 2009
Les visiteurs arrivant sur cet article étant - très probablement - des antisémites ayant fait une recherche du type « Ardisson juif », je leur conseille d’aller directement sur un « post » récent où j’analyse ce qui a pu les conduire à se poser anxieusement une telle question ... peut-être seront-ils curieux de lire comment j’analyse la sauce blanche qui leur sert de cervelle ? Aller sur ce lien
Mais bien sûr, il n’est pas inutile de lire l’article ci-dessous ... pour ceux qui ont un peu de curiosité ; ou qui ne sont pas vraiment des minus haineux !
J.C
On ne déboulonne pas facilement une idole comme Thierry Ardisson. Passage obligé dans notre triste époque où les écrivains doivent assurer leur promotion en compagnie de vedettes du show-biz ou du porno, son émission sur France 2 est aujourd’hui le « must » pour se faire connaître - avec son « petit frère » de France 3 le dimanche soir, Marc-Olivier Fogiel. « Tout le monde en parle », « On ne peut pas plaire à tout le monde »... un « Magic Circus de l’info » que Denis Jeambar a démoli, en quelques phrases incisives dans « Les dictateurs à penser et autres donneurs de leçon » (Editions du Seuil, 2004). « Je pense que Jeambar a raison » a dit à mon micro Ivan Levai, un des pionniers de la « vraie » information radiophonique - c’était il y a déjà plus d'un an et demi, et j’espère vous faire entendre prochainement le podcast de cette belle interview.
Mais revenons à Ardisson. Je vous ai déjà parlé sur le blog de l'incident violent ayant opposé Sami Naceri à Salman Rushdie, un guet-apens lamentable tendu à l’écrivain britannique, suivi d’une censure. Me reste aussi en travers de la gorge le « lynchage » en différé du président du CRIF, Roger Cukierman, mis K.O par un Olivier Besancenot acclamé par l’assistance. Rappelons à ce sujet deux exploits récents du leader de la LCR, ses insultes à un Premier Ministre dans le coma (cliquer ici), et son refus de participer à la manifestation nationale en hommage à Ilan Halimi (également là).
Je ne suis pas un « fan » de Daniel Schneidermann, ni forcément d’accord avec tout ce qu’il dit à son émission « Arrêt sur images » ou dans sa rubrique de « Libération ». Mais je lui tire mon chapeau d’avoir signalé (« rebond » du 28 avril) le livre d’un jeune inconnu, Jean Robin, « Ils ont tué la télé publique », publié quasiment à compte d’auteur - un ouvrage sur lequel pèse une quasi « omerta » ... Robin dénonce en particulier les affrontements judéo - musulmans qu’Ardisson semble avoir plaisir à organiser, semaine après semaine. Ci-dessous un extrait de l’article de Schneidermann.
« Mais là où Robin touche juste, c'est en pointant les thèmes que Ardisson, semaine après semaine, sans en avoir l'air, injecte dans le débat public. Retenons-en deux : la théorie du complot, et l'obsession des Juifs.
La dilection d'Ardisson pour toutes les théories du complot n'est pas née avec sa mémorable invitation de Thierry Meyssan (l'homme qui affirmait qu'aucun Boeing ne s'est écrasé sur le Pentagone). Jean Robin en retrouve des traces notamment dans son livre Louis XX, pointant la fascination de l'auteur à propos de la thèse de l'évasion du Temple du petit Louis XVII. De Louis XVII au Pentagone, Ardisson, selon Robin, dresse le portrait cohérent d'une société où «la vérité est ailleurs», où toutes les paroles officielles, à l'instar de la sienne, ne sont que mensonge.
Aussi pernicieuse est sa trouble obsession des Juifs. Certes, il n'est pas question d'antisémitisme, d'hostilité déclarée. Mais ces citations antisémites répétées à l'antenne, sous couvert de les dénoncer ; cet acharnement à mettre en avant, gentiment, en vieux copain, l'origine juive de ses invités, qui s'y prêtent complaisamment ; cette insistance sur la judaïté de François Truffaut ou ... du tango argentin : la compilation de Jean Robin est implacable. Et amène une question : cette insistance d'Ardisson à souffler sur les braises de la compétition communautaire, de la lutte des mémoires, à organiser semaine après semaine des matchs judéo-musulmans ou israélo-palestiniens, ne contribue-t-elle pas à entretenir en France les crispations communautaires ? »
J.C
Mais revenons à Ardisson. Je vous ai déjà parlé sur le blog de l'incident violent ayant opposé Sami Naceri à Salman Rushdie, un guet-apens lamentable tendu à l’écrivain britannique, suivi d’une censure. Me reste aussi en travers de la gorge le « lynchage » en différé du président du CRIF, Roger Cukierman, mis K.O par un Olivier Besancenot acclamé par l’assistance. Rappelons à ce sujet deux exploits récents du leader de la LCR, ses insultes à un Premier Ministre dans le coma (cliquer ici), et son refus de participer à la manifestation nationale en hommage à Ilan Halimi (également là).
Je ne suis pas un « fan » de Daniel Schneidermann, ni forcément d’accord avec tout ce qu’il dit à son émission « Arrêt sur images » ou dans sa rubrique de « Libération ». Mais je lui tire mon chapeau d’avoir signalé (« rebond » du 28 avril) le livre d’un jeune inconnu, Jean Robin, « Ils ont tué la télé publique », publié quasiment à compte d’auteur - un ouvrage sur lequel pèse une quasi « omerta » ... Robin dénonce en particulier les affrontements judéo - musulmans qu’Ardisson semble avoir plaisir à organiser, semaine après semaine. Ci-dessous un extrait de l’article de Schneidermann.
« Mais là où Robin touche juste, c'est en pointant les thèmes que Ardisson, semaine après semaine, sans en avoir l'air, injecte dans le débat public. Retenons-en deux : la théorie du complot, et l'obsession des Juifs.
La dilection d'Ardisson pour toutes les théories du complot n'est pas née avec sa mémorable invitation de Thierry Meyssan (l'homme qui affirmait qu'aucun Boeing ne s'est écrasé sur le Pentagone). Jean Robin en retrouve des traces notamment dans son livre Louis XX, pointant la fascination de l'auteur à propos de la thèse de l'évasion du Temple du petit Louis XVII. De Louis XVII au Pentagone, Ardisson, selon Robin, dresse le portrait cohérent d'une société où «la vérité est ailleurs», où toutes les paroles officielles, à l'instar de la sienne, ne sont que mensonge.
Aussi pernicieuse est sa trouble obsession des Juifs. Certes, il n'est pas question d'antisémitisme, d'hostilité déclarée. Mais ces citations antisémites répétées à l'antenne, sous couvert de les dénoncer ; cet acharnement à mettre en avant, gentiment, en vieux copain, l'origine juive de ses invités, qui s'y prêtent complaisamment ; cette insistance sur la judaïté de François Truffaut ou ... du tango argentin : la compilation de Jean Robin est implacable. Et amène une question : cette insistance d'Ardisson à souffler sur les braises de la compétition communautaire, de la lutte des mémoires, à organiser semaine après semaine des matchs judéo-musulmans ou israélo-palestiniens, ne contribue-t-elle pas à entretenir en France les crispations communautaires ? »
J.C