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09 mai 2006

Mazel Tov, Isabelle-Yaël !

Excursion d'un groupe judéo-arabe,
au cours d'un stage de l'Institut du Neguev pour
les stratégies de paix et de développement
(source : revue "l'Arche", mars 2006)

Un double "Mazel Tov", bien mérité, pour Isabelle Rose dont vous avez pu apprécier à plusieurs reprises les talents littéraires sur le blog.

Elle vient tout d'abord de vivre un tournant décisif et bien singulier, en passant avec succès les derniers examens de conversion au judaïsme. Une aventure bien rare, d'abord parce que le peuple juif ne pratique guère le prosélytisme ; mieux (ou pire) encore, il le décourage plutôt. Ensuite, parce que c'est à Jérusalem, au cœur de l'Histoire - passée et en cours - de ce peuple qu'elle a suivi ce long et pénible processus de conversion, qui a transformé une "Isabelle" née dans une famille chrétienne en une "Yaël", citoyenne israélienne passionnée par la vie politique de son nouveau pays - comme ses articles le démontrent amplement. Comment une jeune professeur agrégée de philosophie, écœurée par son expérience d'enseignante dans les "Territoires perdus de la République" en est venue à s'identifier si fortement à un peuple objet d'une si profonde incompréhension dans son pays natal ? Cela sera peut-être l'objet d'un prochain roman à caractère autobiographique, en tout cas je sais qu'elle a la capacité d'écrire des centaines de pages pour le raconter ...

Félicitations ensuite pour le long article que vient de publier sous sa signature la revue "l'Arche", le mensuel du judaïsme français, dans son numéro de mars. Et le sujet traité rejoint tout à fait la démarche de mon émission, "Rencontre", qui fait entendre sur la fréquence juive des dizaines d'invités de toutes origines et parmi eux beaucoup de Musulmans. Sous le titre "Quand les nations se mettent à l'école d'Israël", elle traite d'un sujet complètement ignoré par nos médias, celui de la coopération internationale qui a fait venir depuis 1958, 200.000 personnes, pour suivre une formation, et ce en provenance de quelques 140 pays ! Parmi eux (sujet qui m'intéresse fortement, bien sûr), de nombreux Arabes (voir photo). Coopération avec des pays musulmans comme le Niger, le Sénégal ou le Mali ; partenariat avec l'UNESCO, l'UNICEF ou la fondation Jean-Paul II ; fermes pilotes construites au Maroc ; un tiers de stagiaires en provenance des Territoires Palestiniens avant la seconde Intifada ; avec les pays voisins (Jordanie, Égypte), une coopération qui reprend progressivement ...

Comme le dit l'introduction de cet article : "à chaque fois que l'on parle des relations d'Israël avec le monde extérieur, c'est sur un mode conflictuel (...) A force de ne parler que de conflits, on oublie que le jeune état d'Israël a noué des relations fraternelles avec les nations émergentes d'Afrique et d'Asie, en envoyant des coopérants sur les cinq continents et en recevant des stagiaires de toutes origines dans ses centres de formation.

J.C