La question de l’entrée éventuelle de la Turquie dans l’Union Européenne est un sujet brûlant, et très polémique. Si la majorité des gouvernements l’appuient (sous certaines conditions), la majorité des opinions publiques y est hostile. Au-delà de cet enjeu, l’avenir de cet état de 70 millions d’habitants (plus peuplé que le plus peuplé des pays arabes) est une des clés de la géopolitique au Moyen Orient.
« Rencontre » se devait d’éclairer les auditeurs, en faisant entendre deux points de vue diamétralement opposés, et en posant à chacun des invités des questions difficiles : car c’est du débat que peut jaillir la vérité, ou alors (comme hélas trop souvent sur les plateaux de télévision), on ne joue que le rôle de porte micro ! Le 8 mai dernier, mon invité fut Alexandre Del Valle à propos de son livre "La Turquie en Europe, un cheval de Troie islamiste ?" (Editions des Syrtes, prix : 23 E), un ouvrage violemment hostile à cette candidature. Cliquer ici pour accéder à son site. Pour respecter un équilibre naturel, je recevrai donc Semih Vaner, chercheur au C.E.R.I (Centre d’Études et de Recherches Internationales), qui est une émanation du C.N.R.S et de Sciences Po. Semih Vaner est d'origine turque (cliquer ici pour avoir son portrait et des références de publications). C’est un expert renommé du monde turco - iranien et de l’Asie centrale. Il avait déjà été mon invité le 6 avril 2003 sur le thème « La Turquie dans un Moyen Orient en ébullition ». Il a lui aussi écrit un ouvrage sur la Turquie et l'Union Européenne, celui-là bien sûr favorable à l'adhésion :
"L'Europe avec ou sans la Turquie" par Deniz Akagül et Semih Vaner (Éditions d'Organisation, prix 12 E)
J.C
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