Manifestation à Tunis, le 5 mai 2011
(photo AFP Fathi Belaid)
Une manifestation anti-gouvernementale au coeur de Tunis a été violemment dispersée vendredi
Les forces de police sont de nouveau intervenues vendredi soir à Tunis contre des manifestants qui réclamaient la démission du gouvernement de transition.
Dans l'après-midi déjà, elles avaient chargé les manifestants en tirant massivement des gaz lacrymogènes, créant un mouvement de panique parmi les manifestants.
Dans l'après-midi déjà, elles avaient chargé les manifestants en tirant massivement des gaz lacrymogènes, créant un mouvement de panique parmi les manifestants.
Les policiers étaient déterminés à empêcher les manifestants, qui scandaient des slogans comme "dégage" et "le gouvernement de transition travaille toujours pour (le président déchu) Ben Ali", de progresser en direction du ministère de l'Intérieur, situé sur l'avenue Bourguiba.
Les forces de l'ordre, dont la majorité des éléments étaient cagoulés, sillonnaient cette avenue à bord de motos, d'autres à pied avec des chiens, et un blindé léger circulait même sur cette artère centrale de Tunis.
15 journalistes frappés par des policiers
Selon le syndicat national des journalistes tunisiens, quinze journalistes travaillant pour des médias internationaux et tunisiens ont été frappés par les forces de l'ordre lors la couverture de manifestations jeudi et vendredi à Tunis.
"Des dizaines de policiers en uniforme et en civil ont frappé d'une manière cruelle des journalistes bien qu'ils savaient qu'ils étaient journalistes et ils ont cassé des appareils photos et poursuivi des journalistes jusqu'à l'entrée du journal La Presse", écrit le SNJT dans un communiqué parvenu à l'AFP.
"Des dizaines de policiers en uniforme et en civil ont frappé d'une manière cruelle des journalistes bien qu'ils savaient qu'ils étaient journalistes et ils ont cassé des appareils photos et poursuivi des journalistes jusqu'à l'entrée du journal La Presse", écrit le SNJT dans un communiqué parvenu à l'AFP.
Le photographe de l'AFP, Abdelfattah Belaid, a raconté vendredi avoir été "agressé par 4 policiers dans l'escalier du journal La Presse". "Ils m'ont pris 2 appareils photo et un ordinateur portable et m'ont frappé sur la tête avec des barres de fer", a-t-il dit.
Le SNJT, qui qualifie ces violences de "crime contre la liberté de la presse", dénonce "les pratiques oppressives des agents de police à l'encontre des journalistes".
Ces violences "commises par les agents de la police ont pour but de "verrouiller les médias et de priver l'opinion publique des réalités" en Tunisie, selon le SJNT, qui met en garde contre les menaces "de faire retourner le pays sous l'oppression" qu'il a connu sous l'ancien régime du président déchu Ben Ali.
Une enquête sur les débordements
Le ministère tunisien de l'Intérieur a présenté vendredi soir dans un communiqué ses excuses "aux journalistes et aux citoyens agressés involontairement", affirmant son "respect pour le travail journalistique. Le ministère a ajouté qu'"une enquête sera ouverte pour déterminer les responsabilités pour ces débordements"
Le SNJT, qui qualifie ces violences de "crime contre la liberté de la presse", dénonce "les pratiques oppressives des agents de police à l'encontre des journalistes".
Ces violences "commises par les agents de la police ont pour but de "verrouiller les médias et de priver l'opinion publique des réalités" en Tunisie, selon le SJNT, qui met en garde contre les menaces "de faire retourner le pays sous l'oppression" qu'il a connu sous l'ancien régime du président déchu Ben Ali.
Une enquête sur les débordements
Le ministère tunisien de l'Intérieur a présenté vendredi soir dans un communiqué ses excuses "aux journalistes et aux citoyens agressés involontairement", affirmant son "respect pour le travail journalistique. Le ministère a ajouté qu'"une enquête sera ouverte pour déterminer les responsabilités pour ces débordements"
Source : France 2.fr
Nota de Jean Corcos :
Depuis cet article et comme on l'a appris, hélas, la situation semble empirer dans le pays : manifestations et pillages, couvre feu rétabli, certains parlent même de reporter les élections. Nous ferons le point avec un nouvel invité tunisien dans quelques semaines.
Nota de Jean Corcos :
Depuis cet article et comme on l'a appris, hélas, la situation semble empirer dans le pays : manifestations et pillages, couvre feu rétabli, certains parlent même de reporter les élections. Nous ferons le point avec un nouvel invité tunisien dans quelques semaines.