Place Jemaa-el-Fna, juillet 2009
J'espère vous faire entendre prochainement ce journaliste, et nous parlerons bien sûr de son pays, passé jusqu'à présent au travers de la vague révolutionnaire arabe, mais qui risque de connaitre des temps troublés, le pouvoir monarchique devant très vite concilier à la fois ouverture politique et contrôle sécuritaire face au terrorisme. Mais en attendant, je pense et repense au sort tragique de ce jeune couple juif, fauchés par l'attentat, un jeune d'origine marocaine venu avec son épouse israélienne passer les fêtes de Pessah chez sa famille de Casablanca. Le journal "Le Parisien" évoque, sur ce lien, cette tragique disparition : la jeune femme était enceinte, et ils laissent un orphelin en bas âge ... En pensant à de la famille très proche venue au Maroc pratiquement au même moment, et pour la même raison, je dois avouer avoir été particulièrement choqué par cette tragédie - ceci dit, bien sûr, sans oublier les autres victimes, d'autres nationalités et religions, fauchées par un terrorisme toujours aveugle.
Choc, donc, mais aussi colère : colère de voir, peut-être, disparaitre des destinations touristiques le Maroc, sans doutes le plus ouvert sur l'Occident dans le monde arabe ; colère de voir ainsi les Jihadistes couper un nouveau pays du monde extérieur, élevant ainsi des remparts étanches entre les peuples : après l'Egypte qui perd sa manne touristique et la Tunisie qui ne la retrouve pas, le "Printemps arabe" risque d'avoir un goût bien amer ...
J.C
J.C