Bonjour.
Ehud Olmert a déclaré à la Knesset qu'il avait trouvé en Mahmoud Abbas un interlocuteur pour engager des négociations de paix, que les relations de travail avec le Président palestinien étaient bonnes et que ni lui ni son premier ministre n'étaient des terroristes. Il s'agirait donc d'une situation nouvelle qui pourrait déboucher enfin sur des solutions constructives. Si la création d'un État palestinien est désormais plus ou moins acceptée par l'opinion israélienne, les deux parties en présence ont des positions et des impératifs tellement éloignés que l'on ne voit pas très bien sur quelles bases elles pourraient arriver à un accord définitif.
Ehud Olmert a déclaré à la Knesset qu'il avait trouvé en Mahmoud Abbas un interlocuteur pour engager des négociations de paix, que les relations de travail avec le Président palestinien étaient bonnes et que ni lui ni son premier ministre n'étaient des terroristes. Il s'agirait donc d'une situation nouvelle qui pourrait déboucher enfin sur des solutions constructives. Si la création d'un État palestinien est désormais plus ou moins acceptée par l'opinion israélienne, les deux parties en présence ont des positions et des impératifs tellement éloignés que l'on ne voit pas très bien sur quelles bases elles pourraient arriver à un accord définitif.
Le problème le plus épineux, celui qui a fait capoter les discussions de camp David et de Sharm el Sheikh est le "droit au retour" des réfugiés palestiniens et de leurs descendants, évidemment inacceptable pour Israël qui verrait l'équilibre démographique et politique bouleversé par l'admission de centaines de milliers sinon de millions de Palestiniens éduqués dés le berceau dans la haine du juif.
Vient ensuite Jérusalem dont les Palestiniens réclament le secteur Est pour y installer leur capitale. Face à un Haïm Ramon qui se déclare disposé à accepter cette éventualité, plus de 60 % des israéliens sont opposés à tout partage de la "capitale éternelle" d'Israël.
Troisième obstacle : les implantations juives en Cisjordanie. Quel serait leur avenir dans un territoire devenu indépendant ? Devraient-elles être évacuées en totalité ou en partie ? Quel gouvernement israélien prendrait le risque de transplanter des dizaines de milliers de juifs quand on a vu les difficultés, les drames et les problèmes qu'a provoqué il y a deux ans l'évacuation du Goush Katif ?
Quatrième élément : sans vouloir douter le moins du monde de la sincérité et de la bonne volonté du Président Mahmoud Abbas, il faut reconnaître que sa faiblesse, son incapacité jusqu'à présent à désarmer les milices, l'influence persistante au sein de sa population d'un sentiment islamo-national exacerbé, le résultat désastreux de l'évacuation totale de la bande de Gaza, la proclamation d'un État palestinien totalement indépendant ne semble pas pouvoir être acceptée par Israël dans l'immédiat. Rien ne dit en effet que dès le lendemain de cette proclamation, des roquettes ne seraient pas envoyées sur Tel-Aviv ou Netanya comme elles le sont quotidiennement sur Sderot et le Néguev à partir de Gaza.
Ceci pour dire que l'on peut faire preuve d'un certain optimisme devant la tournure que prennent actuellement les relations entre le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne et la détermination américaine d'arriver à un résultat, mais cet optimisme ne peut être que très modéré. Les choses peuvent très probablement avancer, mais pour arriver à la paix, il faut que surviennent des changements en profondeur chez les Palestiniens, c'est à dire qu'il soit mis fin au règne des milices et de la terreur, qu'il soit mis fin à l'enseignement de la haine d'Israël et des Juifs à l’École et à l'Université , bref qu'un climat de confiance s'instaure non seulement parmi les dirigeants mais aussi dans les masses populaires. C'est certainement possible, mais ce n'est probablement pas pour demain.
André Nahum
Judaïques FM, le 10 octobre 2007