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18 octobre 2018

La Chine tente de justifier l'enfermement des musulmans au Xinjiang


Changement de braquet pour le Parti communisme chinois qui ne nie plus l'existence de camps de détention, mais fait la "pédagogie" de leur raison d'être.

La communauté internationale, les ONG, la presse et récemment le Congrès américain dénoncent depuis des mois les exactions chinoises contre les musulmans. Sont plus particulièrement visées les attaques contre la communauté ouïghoure au nord-ouest du pays, certains évoquant un "crime contre l'humanité". Jusqu'à maintenant, Pékin avait nié l'existence de camps de détention secrets ciblant les musulmans au Xinjiang. Les associations de défense des droits de l'homme affirment pourtant de leur côté qu'un million de personnes auraient été internées ou le seraient encore dans des camps de rééducation politique pour des motifs aussi futiles que le port d'une barbe trop longue.
Mais le Parti communiste chinois a cependant changé cette semaine de stratégie, relève Libération. Plutôt que de chercher à nier ces camps décelables sur les images satellites, les autorités tentent de procurer une base légale à la répression. Ainsi, Pékin parle désormais dans des amendements à la loi "antiextrémisme" de "centres de formation professionnelle" pour "éduquer et transformer" les soi-disant radicalisés. Objectif officiel? Fournir à ces dissidents des "opportunités d'emploi".

Justification par la lutte contre le terrorisme

En marge de cette tentative de rationalisation du discours officiel, une vaste campagne contre la nourriture halal a été lancée par les dirigeants du Parti. Les cadres du PCC ont reçu l'ordre de reproduire sur leurs comptes personnels le même serment, qui rejette toute croyance religieuse et combat la nourriture conforme aux instructions de la religion musulmane. 
"Je crois au marxisme-léninisme. Je lève l'étendard et combats jusqu'au bout la mode du halal, ferme dans ma croyance, et même jusqu'à la mort", proclame le serment.
Pékin a engagé ces dernières années une campagne de reprise en main politique au Xinjiang, à la suite d'attentats meurtriers attribués à des islamistes ou à des indépendantistes ouïghours, l'ethnie musulmane majoritaire dans la région.
Selon la mairie d'Urumqi, les fonctionnaires ne doivent observer aucun interdit alimentaire et le menu des cantines se doit d'offrir "de la cuisine de différentes nationalités". La mode du "tout halal" a eu tendance à effacer la frontière entre la religion et la vie civile et à favoriser "l'enlisement dans l'extrémisme religieux", observait ce mercredi le quotidien de langue anglaise Global Times.

David Namias
BFM TV, 13 octobre 2018



Nota de Jean Corcos :

Persécuteurs des minorités dans trop de pays, les Musulmans peuvent être aussi persécutés en tant que minorité dans d'autres pays. Ainsi, en Chine, où un million d’Ouïghours auraient été mis dans des "camps de rééducation" suite à une série d'attentats islamistes.
Hypocrites chinois, votant contre tout ce que font les Occidentaux au Moyen-Orient ou ailleurs en les traitant de racistes, mais sans scrupules pour ce qu'ils font eux-mêmes ; hypocrite monde musulman, qui se tait mais qui concentre, toujours, toutes ses critiques contre le minuscule Israël.