Changement de braquet pour le Parti
communisme chinois qui ne nie plus l'existence de camps de détention, mais fait
la "pédagogie" de leur raison d'être.
La communauté internationale, les ONG, la presse et
récemment le Congrès américain dénoncent depuis des mois les exactions
chinoises contre les musulmans. Sont plus particulièrement visées
les attaques contre la communauté ouïghoure au nord-ouest du pays, certains
évoquant un "crime contre l'humanité". Jusqu'à maintenant, Pékin
avait nié l'existence de camps de détention secrets ciblant les musulmans au
Xinjiang. Les associations de défense des droits de l'homme affirment pourtant
de leur côté qu'un million de personnes auraient été internées ou le seraient
encore dans des camps de rééducation politique pour des motifs aussi futiles
que le port d'une barbe trop longue.
Mais le Parti communiste chinois a cependant changé
cette semaine de stratégie, relève Libération. Plutôt que de chercher à nier
ces camps décelables sur les images satellites, les autorités tentent de
procurer une base légale à la répression. Ainsi, Pékin parle désormais
dans des amendements à la loi "antiextrémisme" de "centres de
formation professionnelle" pour "éduquer et transformer" les
soi-disant radicalisés. Objectif officiel? Fournir à ces dissidents des
"opportunités d'emploi".
Justification par la
lutte contre le terrorisme
En marge de cette tentative de rationalisation du
discours officiel, une vaste campagne contre la nourriture halal a été
lancée par les dirigeants du Parti. Les cadres du PCC ont reçu l'ordre de
reproduire sur leurs comptes personnels le même serment, qui rejette toute
croyance religieuse et combat la nourriture conforme aux instructions de la
religion musulmane.
"Je crois au marxisme-léninisme. Je lève
l'étendard et combats jusqu'au bout la mode du halal, ferme dans ma croyance,
et même jusqu'à la mort", proclame le serment.
Pékin a engagé ces dernières années une campagne de
reprise en main politique au Xinjiang, à la suite d'attentats meurtriers attribués à des islamistes
ou à des indépendantistes ouïghours, l'ethnie musulmane majoritaire dans la
région.
Selon la mairie d'Urumqi, les fonctionnaires ne
doivent observer aucun interdit alimentaire et le menu des cantines se doit
d'offrir "de la cuisine de différentes nationalités". La mode du
"tout halal" a eu tendance à effacer la frontière entre la religion
et la vie civile et à favoriser "l'enlisement dans l'extrémisme
religieux", observait ce mercredi le quotidien de langue anglaise Global Times.
David Namias
BFM TV, 13
octobre 2018
Nota de Jean Corcos :
Persécuteurs des minorités
dans trop de pays, les Musulmans peuvent être aussi persécutés en tant que
minorité dans d'autres pays. Ainsi, en Chine, où un million d’Ouïghours
auraient été mis dans des "camps de rééducation" suite à une série
d'attentats islamistes.
Hypocrites chinois, votant contre tout ce que font les Occidentaux au Moyen-Orient ou ailleurs en les traitant de racistes, mais sans scrupules pour ce qu'ils font eux-mêmes ; hypocrite monde musulman, qui se tait mais qui concentre, toujours, toutes ses critiques contre le minuscule Israël.
Hypocrites chinois, votant contre tout ce que font les Occidentaux au Moyen-Orient ou ailleurs en les traitant de racistes, mais sans scrupules pour ce qu'ils font eux-mêmes ; hypocrite monde musulman, qui se tait mais qui concentre, toujours, toutes ses critiques contre le minuscule Israël.