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15 août 2011

Syrie : les ennemis de nos ennemis ne sont pas forcément nos amis

Manifestation du mouvement islamiste anglais
"Muslims Against Crusades"
devant l'ambassade de Syrie à Londres, 12/08/2011
(cliquer sur la photo pour agrandir)

Les lecteurs fidèles de mon blog savent que je n'ai jamais versé dans la facilité, et en particulier relayé la "tarte à la crème" chère à la majorité des blogs juifs francophones : les révolutions dans le monde arabe, selon la rengaine répétée quotidiennement aux oreilles des lecteurs, seraient soit le résultat d'un complot islamiste, soit destinées de toutes façons à donner des régimes régis par la Sharia, donc pires encore.

La vérité est bien sûr plus complexe, et j'ai ré entendu hier dimanche sur Judaïques FM la rediffusion de l'interview très intéressante de Michel Gurfinkiel, diffusée la première fois le 10 avril : ses réponses étaient originales, en ce sens qu'il a lui-même pris ses distances par rapport au simplisme évoqué plus haut, mais en demeurant froidement réaliste : le "nationalisme" et "l'islamisme" seraient, selon lui, les deux faces d'une même médaille où le vrai pouvoir resterait à la "rue arabe", expression d'une identité de groupe à la fois figée et fermée, empêchant en son sein toute divergence vis à vis du monde extérieur et, dans tous les cas, arc-boutée dans son refus du droit à l'existence d'Israël ...

Dans tous les cas, et même si je conserve toute ma sympathie aux peuples qui se battent pour renverser des tyrans, il est clair aussi que - même minoritaires - les pires fanatiques entendent aussi profiter de cette vague révolutionnaire : cette photo prise la semaine dernière devant l'ambassade de Syrie à Londres le prouve amplement !

J.C