Djerba, toile de Jules Lellouche (1944)
Une toile sur la Toile
- août 2011
Jules Lellouche (1903-1963) nous a quitté, prématurément, il y a près de cinquante ans. Oublié - sauf des rares amateurs d'art connaissant les peintres de Tunisie - il aura pourtant été loué de son vivant : on lira l'article qui lui est consacré sur Wikipedia, sur ce lien. En particulier, cet éloge très fort qu'il reçut alors qu'il était en pleine maturité de sa création, à la fois de paysagiste et de portraitiste :
« Qu'il peigne la lumière du Sud jouant sur les murs colorés des maisons mal assises ou sur les eaux du port, qu'il peigne un corps de femme dans la pénombre froide d'un atelier, des chameaux dans une ambiance rongée de soleil, qu'il peigne des prostituées écrasées par un lourd destin, la vie sur sa toile circule, tendre, ardente ou misérable, toujours anoblie par la seule magie du trait et du ton. »
Juif tunisien, il témoigne - avec quelques autres - que cette communauté aura donné de grands artistes, en même temps que des grands médecins, avocats, écrivains et autres intellectuels, alors que la mémoire collective retient plus volontiers les caricatures de "La vérité si je mens". Il prouve aussi combien cette communauté avait aimé sa terre natale, comme il sut l'immortaliser sur des toiles de peinture.
J.C
J.C