Albert Marquet, Port d'Alger, la douane ou l'amirauté (1941)
Une toile sur la Toile
- mai 2016
Le grand peintre français
Albert Marquet (1875-1947) nous a laissé plusieurs toiles magnifiques, ramenées
de ses séjours en Afrique du Nord. Cette série lui a déjà consacré deux
publications, une en 2010 illustrant - déjà - le port d'Alger ; et l'autre, en
2011, représentant un lieu qui, lui m'est familier puisqu'il s'agit de Sidi Bou
Saïd, près de Tunis. En cliquant sur son nom en libellé, on retrouvera donc des
éléments de la biographie de cet artiste passé maître dans ses jeux de couleurs
et de lumière, ainsi que les deux premières toiles reprises sur mon blog.
Revoici donc le port
d'Alger, et il suffit de faire une recherche "Google images" pour
constater combien la vue unique des hauteurs de la ville l'a
inspiré : vue de l'Amirauté ; de la pêcherie ; bateaux civils ou de la
marine nationale ; lumière éclatante ou brumes du matin ; aperçu de la ville,
surplombant la baie ou toiles où seul le ciel se reflète au dessus des eaux ...
Albert Marquet a fait
plusieurs séjours en Algérie, mais au début des années 40 - période où il a
peint beaucoup de ces toiles magnifiques - ce fut pour lui un exil forcé. J'ai,
vraiment, beaucoup de plaisir à reproduire cet extrait de Wikipedia qui lui
fait honneur, alors la grande majorité des artistes français n'eurent pas cette
probité sous l'Occupation :
"En 1940, après avoir
mis à l'abri ses œuvres, il est contraint de quitter la France métropolitaine,
pour Alger, de peur des représailles pour avoir signé la pétition de
protestation des artistes et des intellectuels contre le nazisme. Sa maison est
réquisitionné par les allemands, son appartement perquisitionné. Ses œuvres
sont cachés par Louis Martinet, oncle de Marcelle, qui avec des amis les
cachent. Certaines sont même confiés à Vlaminck. Marquet vit à Alger pendant toute la
durée de la guerre. Il refuse de participer au Salon des Tuileries qui exige de
lui un certificat de « non-appartenance à la race juive », et y fait
décrocher des cimaises ses œuvres prêtées par des collectionneurs par
"solidarité avec ses amis juifs"
J.C