Alors que tous les médias parlent en ce moment des troubles secouant la dictature religieuse en Iran, un autre grand danger plane aujourd’hui sur les nations civilisées et il n’est pas le moindre : les Talibans, Al-Qaïda et d’autres groupes islamistes extrémistes tentent de s’emparer de l’arsenal nucléaire pakistanais, et mettent ainsi en danger la sécurité mondiale et des millions de gens. C’est dans ce cadre que les représentants des 27 pays membres de l'Union Européenne se sont réunis ce mercredi 17 juin à Bruxelles pour discuter de la situation au Pakistan, sur fonds des craintes d'une prise de pouvoir par les islamistes extrémistes.
La situation est en effet dangereuse. Les talibans sont sur le point de s’approprier le nucléaire offensif pakistanais. Le "New-York Times" a même rapporté, dans son édition de 19 Mai 2009, que le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, détient des informations sur le risque de voir le Pakistan perdre le contrôle sur son arsenal nucléaire, avivant les craintes de l'administration américaine que les Talibans, Al-Qaïda ou d'autres groupes islamistes extrémistes puissent s'en emparer, et mettent ainsi en danger la sécurité mondiale. Les sites nucléaires situés dans la province "North West Frontier" du Pakistan pourraient tomber entre les mains de réseaux islamistes extrémistes. Cette province a la particularité d’être l’un des bastions des Talibans et d’Al-Qaïda. Les États-Unis ont d'ailleurs préparé un plan d'opération militaire détaillé pour s'assurer du contrôle total de l'arsenal atomique pakistanais, estimé à une centaine de têtes nucléaires, le désarmement des ogives de chacun des sites concernés et leur mise en sécurité.
Devant les Talibans qui progressent dangereusement vers les installations nucléaires, l'armée pakistanaise a lancé une vaste offensive qui dure maintenant depuis le 26 avril 2009 dans trois districts aux mains des insurgés, Lower Dir, Buner et Swat. Déjà 2,5 millions de civils ont quitté les zones de combats de l’armée pakistanaise. Dans la seule région de Swat, le gouvernement a annonce avoir tué 1.100 rebelles.
Le18 mai dernier, l'armée pakistanaise a annoncé qu’elle a réussi à pilonner les repaires des insurgés à Swat et à assiéger Mingora, chef-lieu du district de Swat, où le gouvernement considère que la majeure partie des troupes rebelles est retranchée. Si l'on excepte les autres bastions talibans situés dans les zones tribales semi autonomes sur la frontière afghane, cette région est la base arrière à partir de laquelle les Talibans ont planifié leurs plans macabres de s'emparer de la capitale nucléaire du pays. Les islamistes intégristes semblent avoir bien reçue une bonne claque de l’armé pakistanaise : selon des sources officielles, plus de mille Talibans sont morts au cours des combats qui les opposés à l'armée ces deux dernières semaines au nord ouest du pays. Le porte parole des Talibans a promis que ses hommes lutteront « jusqu'à la dernière goutte de sang ». Le ministre de l'Intérieur, Rehman Malik, a rapporté que 700 miliciens armés ont été tués dans la vallée de Swat au cours des 7 derniers jours, et assuré que « les combats se poursuivront jusqu'à la reddition du dernier des Talibans ».
Avant cette vaste offensive, le Pakistan a mis beaucoup de temps à réagir, lorsque les Talibans ont pris le contrôle de la région de Swat en février dernier, y installant la charia, avant d'attaquer la région de Buner, à quelques dizaines de kilomètres d'Islamabad. Cette poussée a surpris le pouvoir pakistanais, qui avait cédé sur les tribunaux islamiques de Swat en échange du désarmement supposé des talibans. Elle a suscité un déclic à travers l'establishment politique et la société pakistanaise, qui appellent à stopper les insurgés islamistes. L'armée a lancé donc cette vaste offensive allant de Buner jusqu’à la région de Swat, jadis paradis des touristes, et qui s’est vidé de dizaines de milliers d'habitants fuyant les violences.
L’insurrection islamiste au Pakistan est susceptible de menacer l'existence même du pouvoir à Islamabad. Barack Obama a demandé au Congrès de débloquer des centaines de millions de dollars d'aide militaire et économique, plus 1,5 milliard par an sur cinq ans, pour aider à monter une stratégie de contre-insurrection comparable à celle menée en Irak. «Notre intérêt stratégique supérieur est d'aider ce gouvernement (...) de stabiliser un Pakistan démocratique», a expliqué le responsable américain Richard Holbrooke. Au Pakistan les autorités ont appelé les populations civiles a évacuer toute la vallée de Swat où se déroulent d'intenses combats entre forces de l'armée régulière et les Talibans pakistanais, accusés de poser de très nombreuses mines dans toute cette région du nord-ouest. Alors que le pouvoir tente d’épargner les populations civiles, les islamistes s’en prennent volontairement à la population civile, comme pour compenser leurs pertes. Le 02/06/09, les forces de sécurité ont libéré 71 écoliers et 9 enseignants qui avaient été pris en otage la veille par les Talibans au nord ouest du Pakistan. Le 14/06/09 ils ont fait exploser une bombe dans un marché de la ville de Dera Ismail Khan, dans le centre du Pakistan, faisant 8 morts et 25 blessés. Le président Asif Ali Zardari ne cesse d’appeler la population de son pays pour s’unir derrière le gouvernement pour la lutte contre Al-Qaïda et les Talibans, qui constituent "une menace commune". Avant de mener leur marche vers Islamabad, les Talibans ont multipliés les alliances. Treize factions réparties dans différentes régions du Nord-Ouest pakistanais se sont alliées au sein du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), ou « Mouvement des Talibans pakistanais », que dirige Baitullah Mehsud depuis le Sud Waziristan, à la frontière afghane. Sans compter aussi l’appui des groupes dirigés par Maulana Fazlullah, dont le beau-père, Sufi Mohammad, a combattu en Afghanistan au côté des Talibans contre les forces américaines.
Pour affaiblir le pouvoir de nuisance des talibans, l'armée pakistanaise a durement attaqué Charbagh, ville importante de la vallée de Swat, dans le nord-ouest du pays, où se cachent des chefs talibans. Les forces de sécurité ont encerclé Charbagh, où des commandants talibans sont retranchés. Islamabad espère que les intégristes vont bientôt mourir de faim. Le chef d'Al Qaïda régional, Mustafa Abu Al-Yazid, a déclaré que ses hommes manquaient cruellement de nourriture et d'armes, ce qui expliquait la faible intensité de leur activité. « Les guerriers sont simplement assis et attendent. Il ne peuvent lutter à cause du manque d'approvisionnement » a déploré Al-Yazid. Il est certain aujourd’hui que le combat de l'armée pakistanaise ne va pas s’arrêter dans la vallée de Swat. L’armée a mené au début de cette semaine les premières attaques aériennes sur un fief taliban dans le district de Pashtoun. Le combat est entrain de se déplacer progressivement dans les zones tribales semi autonomes sur la frontière afghane.
L’armé Pakistanaise va tenter dans les prochains jours de sécuriser la frontière et les zones tribales pakistanaises, devenues au fil des ans une base arrière d'Al-Qaïda et des Talibans. Durant des années les commandants du Tehrik -e-Taliban Pakistan (TTP) se sont formés au combat en Afghanistan. Au Pakistan, ils ont exploité la pauvreté, l'inefficacité de la justice, les disparités sociales et le ressentiment anti-américain pour recruter des militants. En passant des alliances avec Ittehad-e-Shura-e-Mujahideen, ou « Union des conseils de Moudjahidines », le Mouvement des Talibans pakistanais est devenu un danger considérable pour la démocratie Pakistanaise, mais aussi pour la communauté internationale qui ne toléra pas un terrorisme islamiste nucléaire.
Ftouh Souhail,
Tunis
La situation est en effet dangereuse. Les talibans sont sur le point de s’approprier le nucléaire offensif pakistanais. Le "New-York Times" a même rapporté, dans son édition de 19 Mai 2009, que le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, détient des informations sur le risque de voir le Pakistan perdre le contrôle sur son arsenal nucléaire, avivant les craintes de l'administration américaine que les Talibans, Al-Qaïda ou d'autres groupes islamistes extrémistes puissent s'en emparer, et mettent ainsi en danger la sécurité mondiale. Les sites nucléaires situés dans la province "North West Frontier" du Pakistan pourraient tomber entre les mains de réseaux islamistes extrémistes. Cette province a la particularité d’être l’un des bastions des Talibans et d’Al-Qaïda. Les États-Unis ont d'ailleurs préparé un plan d'opération militaire détaillé pour s'assurer du contrôle total de l'arsenal atomique pakistanais, estimé à une centaine de têtes nucléaires, le désarmement des ogives de chacun des sites concernés et leur mise en sécurité.
Devant les Talibans qui progressent dangereusement vers les installations nucléaires, l'armée pakistanaise a lancé une vaste offensive qui dure maintenant depuis le 26 avril 2009 dans trois districts aux mains des insurgés, Lower Dir, Buner et Swat. Déjà 2,5 millions de civils ont quitté les zones de combats de l’armée pakistanaise. Dans la seule région de Swat, le gouvernement a annonce avoir tué 1.100 rebelles.
Le18 mai dernier, l'armée pakistanaise a annoncé qu’elle a réussi à pilonner les repaires des insurgés à Swat et à assiéger Mingora, chef-lieu du district de Swat, où le gouvernement considère que la majeure partie des troupes rebelles est retranchée. Si l'on excepte les autres bastions talibans situés dans les zones tribales semi autonomes sur la frontière afghane, cette région est la base arrière à partir de laquelle les Talibans ont planifié leurs plans macabres de s'emparer de la capitale nucléaire du pays. Les islamistes intégristes semblent avoir bien reçue une bonne claque de l’armé pakistanaise : selon des sources officielles, plus de mille Talibans sont morts au cours des combats qui les opposés à l'armée ces deux dernières semaines au nord ouest du pays. Le porte parole des Talibans a promis que ses hommes lutteront « jusqu'à la dernière goutte de sang ». Le ministre de l'Intérieur, Rehman Malik, a rapporté que 700 miliciens armés ont été tués dans la vallée de Swat au cours des 7 derniers jours, et assuré que « les combats se poursuivront jusqu'à la reddition du dernier des Talibans ».
Avant cette vaste offensive, le Pakistan a mis beaucoup de temps à réagir, lorsque les Talibans ont pris le contrôle de la région de Swat en février dernier, y installant la charia, avant d'attaquer la région de Buner, à quelques dizaines de kilomètres d'Islamabad. Cette poussée a surpris le pouvoir pakistanais, qui avait cédé sur les tribunaux islamiques de Swat en échange du désarmement supposé des talibans. Elle a suscité un déclic à travers l'establishment politique et la société pakistanaise, qui appellent à stopper les insurgés islamistes. L'armée a lancé donc cette vaste offensive allant de Buner jusqu’à la région de Swat, jadis paradis des touristes, et qui s’est vidé de dizaines de milliers d'habitants fuyant les violences.
L’insurrection islamiste au Pakistan est susceptible de menacer l'existence même du pouvoir à Islamabad. Barack Obama a demandé au Congrès de débloquer des centaines de millions de dollars d'aide militaire et économique, plus 1,5 milliard par an sur cinq ans, pour aider à monter une stratégie de contre-insurrection comparable à celle menée en Irak. «Notre intérêt stratégique supérieur est d'aider ce gouvernement (...) de stabiliser un Pakistan démocratique», a expliqué le responsable américain Richard Holbrooke. Au Pakistan les autorités ont appelé les populations civiles a évacuer toute la vallée de Swat où se déroulent d'intenses combats entre forces de l'armée régulière et les Talibans pakistanais, accusés de poser de très nombreuses mines dans toute cette région du nord-ouest. Alors que le pouvoir tente d’épargner les populations civiles, les islamistes s’en prennent volontairement à la population civile, comme pour compenser leurs pertes. Le 02/06/09, les forces de sécurité ont libéré 71 écoliers et 9 enseignants qui avaient été pris en otage la veille par les Talibans au nord ouest du Pakistan. Le 14/06/09 ils ont fait exploser une bombe dans un marché de la ville de Dera Ismail Khan, dans le centre du Pakistan, faisant 8 morts et 25 blessés. Le président Asif Ali Zardari ne cesse d’appeler la population de son pays pour s’unir derrière le gouvernement pour la lutte contre Al-Qaïda et les Talibans, qui constituent "une menace commune". Avant de mener leur marche vers Islamabad, les Talibans ont multipliés les alliances. Treize factions réparties dans différentes régions du Nord-Ouest pakistanais se sont alliées au sein du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), ou « Mouvement des Talibans pakistanais », que dirige Baitullah Mehsud depuis le Sud Waziristan, à la frontière afghane. Sans compter aussi l’appui des groupes dirigés par Maulana Fazlullah, dont le beau-père, Sufi Mohammad, a combattu en Afghanistan au côté des Talibans contre les forces américaines.
Pour affaiblir le pouvoir de nuisance des talibans, l'armée pakistanaise a durement attaqué Charbagh, ville importante de la vallée de Swat, dans le nord-ouest du pays, où se cachent des chefs talibans. Les forces de sécurité ont encerclé Charbagh, où des commandants talibans sont retranchés. Islamabad espère que les intégristes vont bientôt mourir de faim. Le chef d'Al Qaïda régional, Mustafa Abu Al-Yazid, a déclaré que ses hommes manquaient cruellement de nourriture et d'armes, ce qui expliquait la faible intensité de leur activité. « Les guerriers sont simplement assis et attendent. Il ne peuvent lutter à cause du manque d'approvisionnement » a déploré Al-Yazid. Il est certain aujourd’hui que le combat de l'armée pakistanaise ne va pas s’arrêter dans la vallée de Swat. L’armée a mené au début de cette semaine les premières attaques aériennes sur un fief taliban dans le district de Pashtoun. Le combat est entrain de se déplacer progressivement dans les zones tribales semi autonomes sur la frontière afghane.
L’armé Pakistanaise va tenter dans les prochains jours de sécuriser la frontière et les zones tribales pakistanaises, devenues au fil des ans une base arrière d'Al-Qaïda et des Talibans. Durant des années les commandants du Tehrik -e-Taliban Pakistan (TTP) se sont formés au combat en Afghanistan. Au Pakistan, ils ont exploité la pauvreté, l'inefficacité de la justice, les disparités sociales et le ressentiment anti-américain pour recruter des militants. En passant des alliances avec Ittehad-e-Shura-e-Mujahideen, ou « Union des conseils de Moudjahidines », le Mouvement des Talibans pakistanais est devenu un danger considérable pour la démocratie Pakistanaise, mais aussi pour la communauté internationale qui ne toléra pas un terrorisme islamiste nucléaire.
Ftouh Souhail,
Tunis