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19 septembre 2008

Pour ses citoyens arabes, Israël fait mieux que les pays voisins

Gage futur de la paix durable, deux établissements scolaires ont été inaugurés début septembre 2008 dans le quartier arabe d’Oum Lisone à Jérusalem. Les autorités ont même choisi un des meilleurs emplacements pour établir ces deux écoles, à proximité de la pittoresque promenade d’Armon Anatsiv où l’on peut admirer une vue imprenable sur la vieille ville. Le ministre israélien de l’enseignement Youli Tamir, ainsi que le Maire de Jérusalem Ouri Loupoliensky ont même été présents dans une ambiance joviale pour inaugurer ce bâtiment flambant neuf. Ils ont prononcés un discours à cette occasion. Des personnalités religieuses du village se sont exprimées, en arabe, pour manifester leur gratitude à la municipalité de Jérusalem et ils se sont réjouies du confort des locaux et du matériel de haute technologie mis à disposition des élèves arabes.Il ne faut pas perdre de vue que les arabophones d’Israël demeurent l’une des communautés parmi les plus scolarisées de tout le monde arabe, surtout du fait que les filles doivent fréquenter l’école durant au moins huit ans. En 1978, l’entrée des filles dans les écoles avait provoqué un véritable séisme culturel dans les communautés musulmanes d’Israël. Mais aujourd’hui personne ne conteste le fait que les filles soient scolarisées (1). Le nombre d'années de scolarisation des enfants arabes israéliens a augmenté de façon spectaculaire entre 1961 et 2006, passant de 1,2 à 12,1 années. Le niveau d'éducation des Arabes israéliens est le meilleur de tout le monde arabe. Le taux d'abandon scolaire des enfants arabes israéliens est le mois élevé par rapport à celui des enfants dans les pays arabes. Dans le monde arabe, seule une poignée d'entre eux seulement accède à l'université. Mais en Israël même les Bédouins du Désert du Néguev peuvent accéder aux universités.
Le Ministère de l’Éducation israélien attribue autant d'argent par tête pour les enfants arabes israéliens que les Ministères des pays arabes pour leurs propres enfants ! Les enfants arabes d’Israël bénéficient de beaucoup plus de programmes d'éveil et de soutien que les enfants dans les pays arabes. Leurs bâtiments scolaires sont dans un état pire et de nombreux pays arabes n'ont pas de jardins d'enfants. Les écoliers arabes d’Israël sont plus chanceux que les écoliers des pays arabes, qui n'accèdent pas de la même façon aux programmes de conseils pédagogiques et d'enseignement professionnel. L'un des écarts les plus importants aussi entre Israël et les pays arabes se situe dans l'éducation spécialisée, où les enfants arabes israéliens handicapés reçoivent plus de fonds et encore plus de services et ont même un accès aux écoles spécialisées et disposent de programmes d'études appropriés qui manquent cruellement aux pays arabes.
Les contempteurs d’Israël ne vous diront pas que l'arabe est langue officielle et langue d'enseignement dans les écoles arabes d'Israël. Et que le gouvernement israélien alloue des ressources spéciales pour le développement des programmes d'étude en arabe, et que les professeurs arabes israéliens disposent même de livres et de matériel pédagogique adaptés à leurs besoins. Le gouvernement israélien améliore aussi de façon quantifiable, la participation des citoyens arabes israéliens dans tous les aspects du processus de décision concernant les politiques d'éducation et les ressources. Ce n’est pas par hasard donc si la très grande majorité des Arabes d’Israël (77%) désire rester israélienne selon une étude récente réalisée par l’Université Harvard, avec l’aide de l’Université de Haïfa à l’occasion du 60ème anniversaire de l’état d’Israël.

Je ne voudrais pas finir sans remercier le Maire de Jérusalem Ouri Loupoliansky ainsi que la ministre de l’Éducation Youli Tamir pour leur présence à l’événement de inauguration des deux établissements scolaires d’Oum Lisone à Jérusalem. Leur présence révèle sans aucun doute la détermination des autorités israéliennes à œuvrer en faveur de l’égalité des chances accordées aux Arabes israéliens.
L’État d’Israël constitue l’exemple de l’aspiration à une société basée sur la liberté, l’égalité, la tolérance, l’assistance mutuelle et l’amour du genre humain.

Souhail Ftouh, 
Tunis

(1) Ce petit État scolarise près d’un million d’enfants (primaire et secondaire) et dispose d’une cinquantaine d’écoles normales pour former ses enseignants ainsi que de sept universités et instituts de recherches. Israël consacre 2 % de son PNB à la recherche scientifique, ce qui lui permet d'occuper le second rang mondial per capita pour le nombre de publications scientifiques produites dans le pays.

Nota de Jean Corcos
Je ne voudrais pas sembler contredire l’enthousiasme de notre ami Souhail sur les efforts éducatifs d’Israël vis-à-vis de sa minorité arabe, c’est une réalité incontestable et - hormis les riches pétromonarchies - le niveau de vie de cette minorité est effectivement supérieur à celui des Arabes de tous les pays voisins. Reste que, comparé à la population juive, il y a encore un « gap » qui s’explique par des raisons objectives : familles plus nombreuses, ce qui ne facilite pas la poursuite d’études supérieures ; populations souvent rurales, donc éloignées des secteurs les plus dynamiques de l’économie. Reste que la confession ne semble pas l’élément discriminant : ainsi, les Arabes chrétiens (qui ont moins d’enfants que les familles juives), ont un taux record de fréquentation universitaire.