C'est peut-être la fin d'un monde ... Ainsi commence la présentation de l’émission d’Élisabeth Lévy du 8 juillet sur France Culture, « Premier pouvoir ». Son invité était Denis Jeambar, directeur de « l’Express ». Un journal qui vient de changer plusieurs fois de propriétaires, et qui est en crise - comme la majorité de la presse écrite française, à commencer par « Libération » qui a failli disparaître et que vient de quitter son fondateur, Serge July. Vous trouverez ci-dessous la présentation de cette émission, que vous pouvez entendre pendant une semaine en cliquant sur ce lien.
Sur la disparition programmée de la presse écrite et son lourd impact sur la Démocratie, il n’y a guère plus à ajouter. Mais si la liberté de la presse avait déjà, et depuis longtemps, du plomb dans l’aile ? Le « politiquement correct », cette manière de dire partout plus ou moins la même chose avec des mots différents, seuls les lecteurs déjà au fait sur un sujet peuvent en être conscients. Il en est ainsi - hélas ! - du conflit israélo-palestinien, où la sympathie pour la partie arabe, même dirigée par les pires extrémistes comme le Hamas, reste une constante. Contrairement aux autres pouvoirs, celui des médias (essentiellement audiovisuels) est sans contradicteurs, et il n’y a presque pas d’instance pour analyser ses points de vue - sauf une série comme celle d’Élisabeth Lévy. « Premier pouvoir », tel est justement le titre de son émission sur France Culture, qui a toujours refusé la langue de bois et qui a, souvent, égratigné les « faiseurs d’opinion ». Trop peut-être ? Son émission disparaîtra à la rentrée ... encore la fin d’un monde, donc. A moins, peut-être, de protester en écrivant à l'adresse de l'émission.
Sur la disparition programmée de la presse écrite et son lourd impact sur la Démocratie, il n’y a guère plus à ajouter. Mais si la liberté de la presse avait déjà, et depuis longtemps, du plomb dans l’aile ? Le « politiquement correct », cette manière de dire partout plus ou moins la même chose avec des mots différents, seuls les lecteurs déjà au fait sur un sujet peuvent en être conscients. Il en est ainsi - hélas ! - du conflit israélo-palestinien, où la sympathie pour la partie arabe, même dirigée par les pires extrémistes comme le Hamas, reste une constante. Contrairement aux autres pouvoirs, celui des médias (essentiellement audiovisuels) est sans contradicteurs, et il n’y a presque pas d’instance pour analyser ses points de vue - sauf une série comme celle d’Élisabeth Lévy. « Premier pouvoir », tel est justement le titre de son émission sur France Culture, qui a toujours refusé la langue de bois et qui a, souvent, égratigné les « faiseurs d’opinion ». Trop peut-être ? Son émission disparaîtra à la rentrée ... encore la fin d’un monde, donc. A moins, peut-être, de protester en écrivant à l'adresse de l'émission.
« C'est peut-être la fin d'un monde. Un monde que l'on découvrait et comprenait dans les colonnes des journaux, dans les colonnes des journaux, où l'on s'affrontait par gazettes interposées. La lecture du journal n'est pas la prière quotidienne de l'homme post-moderne. Certains se réjouissaient que les journaux, après avoir tenté de transformer le monde, se contentent de l'interpréter. La vieille presse d'opinion, coupable partiale et souvent mensongère, avait cédé la place à la grande presse d'information, professionnelle et objective. Certes, celle-ci pouvait mener des combats mais toujours au nom de principes supérieurs : démocratie, transparence, liberté d'expression.
Bref, en quelques décennies, le visage des journaux et le ton des journalistes a changé. On ne saurait éluder la responsabilité de ces derniers qui, sous couvert de professionnalisme se sont souvent réfugiés dans le conformisme le plus plat. Mais le mal est plus profond, atteignant, au-delà de la presse, l'ensemble de la graphosphère. Alors que l'on célèbre le règne de l'image et de la communication illimitée, la mise à distance, le colloque singulier que suppose la lecture n'est plus très tendance. Les lecteurs, parait-il, ne croient plus leurs journaux. Mais ils ne se révoltent guère contre le spectacle que leur offre le petit écran. Une partie du public semble avoir renoncé à analyser, à critiquer, à déchiffrer pour se divertir à en mourir.
Il n'est donc guère étonnant que les journaux soient en butte à des difficultés économiques croissantes. Plans sociaux, dépôts de bilans, successions de nouvelles formules, départ des dirigeants historiques : les rubriques consacrées à la presse écrite ont ces jours-ci une allure de carnet mortuaire.
Quant à l'indépendance des rédactions, plus elle est affirmée par le verbe, moins elle semble réelle dans les faits. Un monde sans Libé ? S'interrogent, incrédules, de grands noms de l'intelligentsia. Ce monde sans Libé, sans le Figaro, l'Express ou les autres n'est sans doute pas pour demain. Mais il ne relève plus de la science-fiction. Quant au pouvoir des médias, on ne proclamera pas ici sa disparition - bien au contraire. Mais une chose est sûre : ce pouvoir n'appartient presque plus aux journalistes. »
Puisque je vous parle de médias et d'émissions qui finissent, une autre fin que, au contraire, je ne regrette pas ... c'était hier la "dernière" de "Tout le Monde en parle" sur France 2. Thierry Ardisson avait été épinglé dans un livre de Jean Robin, dont j'avais parlé sur le blog le 3 mai dernier. Mon collègue de Judaïques FM, Benjamin Petrover, a reçu l'auteur le 27 juin dans son émission "Haute tension" consacrée à la musique et aux médias.
J.C