Dure, dure journée pour l’état juif. Le cauchemar d’une attaque au cœur des grandes villes par les missiles du Hezbollah s’est concrétisé aujourd’hui avec les frappes sur Haïfa et les 8 tués dans le dépôt ferroviaire. Dans ce contexte qui rappelle le « blitz » sur Londres en 1940, les responsables militaires ne jouent pas les fanfarons, pas plus que les politiques. C’est ainsi que le chef d’état major des forces aériennes vient de dire que la « milice » islamiste (drôle de milice, avec un tel arsenal) avait encore un stock important de missiles, malgré les destructions causées par les raids de Tsahal (lien sur l'article du Haaretz).
Ce dimanche, par contre, voit confirmée la tendance soulignée dans les deux derniers articles du blog. Après une bonne partie des Libanais (article de jeudi), après les gouvernements arabes (post d’hier soir), les « grands » réunis dans le cadre du G8 à Saint-Pétersbourg ont - en langage diplomatique, mais il n’est pas très difficile de lire entre les lignes - dénoncé le Hezbollah comme le responsable principal de la crise. Voir en lien la dépêche de l’AFP publiée par le journal en ligne proche-orient.info (avec un minimum de réserve, car l’agence s’est spécialisée dans les traductions orientées dans un sens anti-israélien).
Beaucoup plus nette a été la chancelière allemande Angela Merkel, qui s’exprimait devant les journalistes : elle appelle un chat un chat et un terroriste un terroriste. C'est aussi sur le site du Haaretz, titré « Israël accueille positivement les conclusions du G8 ». Ci-dessous un extrait de son interview en anglais :
"We do not want to let terrorist forces and those who support them have the opportunity to create chaos in the Middle East," Merkel told reporters. "Therefore we place value on clearly identifying the cause and effect of events.""We are convinced that the government of Lebanon must be given all support and that the relevant UN resolutions regarding the south of Lebanon must also be implemented," Merkel said."We also demand that in addition to the UN activities, another observation and security mission is established. That must be worked out through the UN," she said.
"We do not want to let terrorist forces and those who support them have the opportunity to create chaos in the Middle East," Merkel told reporters. "Therefore we place value on clearly identifying the cause and effect of events.""We are convinced that the government of Lebanon must be given all support and that the relevant UN resolutions regarding the south of Lebanon must also be implemented," Merkel said."We also demand that in addition to the UN activities, another observation and security mission is established. That must be worked out through the UN," she said.
Enfin, last but not least, on entend - enfin ! - un discours moins agressif vis à vis d’Israël chez les responsables politiques français, en tout cas de la majorité.
Ci-dessous un extrait d’une déclaration de Nicolas Sarkozy :
"Israël doit se défendre et a le droit de se défendre", a estimé dimanche soir à TF1 le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, en estimant qu'au Proche Orient il y avait "un agresseur, le Hezbollah, qui se comporte de manière invraisemblable". Qualifiant la situation de "dramatique" car "il y a un risque d'escalade, d'engrenage, de généralisation", le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP a expliqué qu'il "y avait un agresseur, le Hezbollah, qui se comporte de manière invraisemblable". "Israël doit se défendre, a le droit de se défendre, mais si on est un ami d'Israël, et je le suis, on doit conseiller à Israël de garder son sang-froid et de ne pas faire de la surenchère et de proportionner la réaction", a-t-il dit. Il a reconnu que c'était "plus facile à dire de Paris que d'Haïfa". Nicolas sarkozy a jugé en outre que le Liban avait "le droit à l'indépendance et au respect de son intégrité et de son unité", en dénonçant "le comportement irresponsable du Hezbollah qui conduit à la désagrégation d'un Etat qui depuis 15 ans faisait des efforts pour se reconstruire". "Chacun doit bien comprendre qu'il faut débarrasser le Liban des influences extérieures".
Ci-dessous un extrait d’une déclaration de Nicolas Sarkozy :
"Israël doit se défendre et a le droit de se défendre", a estimé dimanche soir à TF1 le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, en estimant qu'au Proche Orient il y avait "un agresseur, le Hezbollah, qui se comporte de manière invraisemblable". Qualifiant la situation de "dramatique" car "il y a un risque d'escalade, d'engrenage, de généralisation", le ministre de l'Intérieur et président de l'UMP a expliqué qu'il "y avait un agresseur, le Hezbollah, qui se comporte de manière invraisemblable". "Israël doit se défendre, a le droit de se défendre, mais si on est un ami d'Israël, et je le suis, on doit conseiller à Israël de garder son sang-froid et de ne pas faire de la surenchère et de proportionner la réaction", a-t-il dit. Il a reconnu que c'était "plus facile à dire de Paris que d'Haïfa". Nicolas sarkozy a jugé en outre que le Liban avait "le droit à l'indépendance et au respect de son intégrité et de son unité", en dénonçant "le comportement irresponsable du Hezbollah qui conduit à la désagrégation d'un Etat qui depuis 15 ans faisait des efforts pour se reconstruire". "Chacun doit bien comprendre qu'il faut débarrasser le Liban des influences extérieures".
Et enfin, même Chirac, le « gardien du Temple » de la fameuse politique arabe, celui qui refusait jusqu’à il y a peu de considérer le Hezbollah comme un mouvement terroriste, pose enfin publiquement la question du désarmement de cet auxiliaire de l’Iran en terre libanaise !
Lire en lien sur Yahoo l’article intitulé "Jacques Chirac presse Beyrouth d'agir contre le Hezbollah"
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J.C