photo tirée du site www.siatar-europa.org
Dounia Bouzar est une figure assez connue des téléspectateurs. Anthropologue du fait religieux, ayant une expérience à la fois d'éducatrice et de sociologue, elle s'est penchée depuis plusieurs années sur la question de l'Islam de France à laquelle elle a consacrée plusieurs ouvrages. D'origine à la fois marocaine et algérienne, elle s'inquiète - à juste titre - de l'insertion harmonieuse des jeunes d'origine maghrébine dans notre pays. Après avoir été désignée comme personnalité qualifiée au sein du C.F.C.M (Conseil Français du Culte Musulman), elle en a démissionné avec fracas ... preuve de son indépendance, et de sa personnalité !
Dounia Bouzar travaille actuellement au département "Recherche - Études - Développement" du Centre National de Formation et d’Étude de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Et elle a coordonné l'année dernière un ouvrage collectif rassemblant son vécu pratique au sein de cet organisme, livre qui servira de fil d'Ariane à mon interview : "Quelle éducation face au radicalisme religieux ?" (Éditions Dunod). Disons le tout de suite, il s’agit d’un ouvrage un peu difficile à lire parce qu’il a été écrit à plusieurs mains, si l’on puis dire : on découvre des cas concrets de basculement sectaire de plusieurs jeunes musulmans, et ensuite on a la retranscription des débats entre éducateurs sur les diagnostics et les réponses à leur donner. Ce livre donne aussi, en toile de fond, des rappels sur ce qui alimente le radicalisme musulman dans notre société.
- Comment peut-on définir précisément le terme « radicalisme religieux » ?
- Qu’est ce que ces jeunes ont envie d’entendre quand ils rejoignent des groupes radicaux, et pourquoi se sentent-ils bien à l’intérieur ?
- Comment, pour la citer, « le discours radical fabrique des frontières strictes pour séparer les individus les uns des autres par la religion » ?
Autant de questions que je poserai à Dounia Bouzar dans une émission, je l'espère, bien intéressante !
J.C