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29 mars 2012

Attentat de Toulouse : un message du Recteur Dalil Boubakeur


MESSAGE DU DOCTEUR DALIL BOUBAKEUR
Recteur de la Grande Mosquée de Paris

Manifestation silencieuse du dimanche 25 mars 2012 à Paris
Organisée par SOS Racisme


Chers Amis,

Je remercie Monsieur Karim Benkamla, digne frère militant de l’Amitié Judéo-musulmane, de bien vouloir transmettre mon message de Paix et de Fraternité dans les circonstances dramatiques et douloureuses que nous traversons tous ensemble et qui nous rassemblent ici aujourd’hui.
Oui, notre société tout-entière est sous le choc le plus dramatique de ces dix dernières années. Depuis « septembre 2001 », nous n’avions jamais traversé l’épreuve d’une attaque aussi frontale du terrorisme lié à l’intégrisme religieux et au terrorisme le plus froid, le plus aveugle et le plus inhumain. « Monstrueux » a dit le Président de la République.

Notre idéal de vie paisible et citoyenne a été frappé par la mort et les tirs de guerre qui ont coûté la vie de nos enfants, de nos soldats, d’un professeur de religion. A notre enseignement et message d’amour a répondu la haine violente, l’antisémitisme radical et la menace à notre unité nationale.
Nous pleurons nos morts et disons le choc profond que produit sur nous la destruction bestiale et inhumaine de la vie des enfants et de leur professeur de l’école OZAR-HATORAH de Toulouse.
Honte éternelle à celui ou ceux qui imaginent faire leur gloire à la mort des enfants.

Notre religion nous interroge dans un passage connu du Coran : « Que répondras-tu lorsque la petite fille t’interrogera : « mais pour quel crime m’avez-vous tuée ? » C’est pourtant le Coran (chapitre de l’Obscurcissement 81-8).
Ils répondront à Dieu de ces crimes et on voit à quel point leur islamisme n’est pas l’Islam ! Il n’est pas de nous ! Ils sont ennemis de Dieu et du genre humain. Leur égarement est manifeste et leurs actions maudites !
Notre unité, notre fraternité triompheront par l’œuvre de Paix et du vivre ensemble !

L’œuvre de vie triomphera de l’œuvre de mort et la mémoire vivante de nos victimes, de toutes nos victimes, enterrera définitivement le visage hideux des assassins !
Nos Livres Sacrés disent : « Quiconque donne la vie, c’est comme s’il donnait la vie à tout le genre humain et qui tue un innocent c’est comme s’il avait tué tout le genre humain. »

Dalil Boubakeur

30 janvier 2012

Le CRIF à la Grande Mosquée de Paris le 17 janvier : un photo-reportage !


Un grand merci à Herzl Lichfeld qui a réalisé ce petit reportage pour la première rencontre officielle et "historique" - c'est ainsi que l'a titré l'hebdomadaire "Actualité Juive" - entre le CRIF et la Grande Mosquée de Paris, le 17 janvier.
Je reviendrai demain sur les larges échos médiatiques et même politiques de cette journée.

 Dalil Boubakeur et Richard Prasquier

L'accueil à l'entrée de la Grande Mosquée de Paris
Au centre le Grand Rabbin René Samuel Sirat, à la droite de Richard Prasquier
Maître Chems eddine Hafiz, à la gauche du Recteur Djelloul Seddiki

 Photo de groupe dans la cour d'honneur de la Grande Mosquée de Paris
On me reconnait (cravate rose) à la droite de la photo
La salle d'apparat de la Grande Mosquée où ont eu lieu les discours et exposés
( je suis à la tribune, à la gauche de Richard Prasquier)

   Haim Musicant, Directeur du CRIF, et Karim Hervé Benkamla

A gauche, le Rabbin Michel Serfaty, Président de l'AJMF

J.C

22 janvier 2012

Le CRIF et la Grande Mosquée, pour une citoyenneté partagée : Eve Gani et Karim Hervé Benkamla le 29 janvier

Karim Hervé Benkamla

Eve Gani



Nous allons à nouveau rester en France pour la prochaine émission, et je dois dire que c'est un numéro tout à fait spécial de ma série, "Rencontre". Spécial, parce que vous nous allons parler d'un évènement important et positif pour le dialogue judéo-musulman. Spécial aussi, car seront réunis autour de moi deux invités que je connais déjà très bien, puisque nous avons travaillé ensemble à de nombreuses reprises. Tout d'abord Eve Gani qui est une jeune collaboratrice du CRIF, où elle est chargée du développement et des relations internationales ; nous nous sommes connus dans le cadre de la "Commission pour les Relations avec les Musulmans" que j'ai l'honneur de présider depuis deux ans et demi, et justement dans le cadre de cette commission nous avons préparé ensemble la première rencontre officielle entre le CRIF et la Grande Mosquée de Paris, c'était le mardi 17 janvier, et je vous en ai déjà parlé mercredi dernier. Mon deuxième invité sera Karim Hervé Benkamla : il est presque inutile de le présenter à nouveau, puisque j'ai eu le plaisir de le recevoir à plusieurs reprises, nous avions ainsi la dernière fois parlé de Guilad Shalit, heureusement libre depuis quelques mois après un long calvaire, Guilad pour lequel il s'était courageusement engagé. Il était présent parmi les personnalités musulmanes qui ont assisté aux discours et aux conférences de cette rencontre, et il y était au titre de vice-président de l'Amitié Judéo-Musulmane de France, où il milite depuis des années.

Parmi les questions que je poserai à mes invités :

- Que représente le CRIF ? Comment notre Institution dialogue-t-elle, en général avec les autres composantes de la Cité ? Quel est le rôle des commissions, de celle pour les relations avec les Musulmans en particulier, et quelles sont les associations juives représentées dans notre commission ?

- Le CRIF n'a aucune légitimité théologique, comme devait justement le dire le Président Richard Prasquier dans son discours le 17 janvier : alors pourquoi ce choix de la Grande Mosquée de Paris, à la fois comme lieu symbolique pour cette rencontre, mais en même temps comme institution, pour s'adresser à travers elle à l'ensemble des Musulmans de France ?

- Quel a été l'engagement particulier de la Grande Mosquée de Paris vis à vis du dialogue judéo-musulman, en particulier au travers de l'AJMF ?

- Cette première grande rencontre entre institutions juive et musulmane n'avait pas de vocation religieuse, mais un objectif politique précis : comme éviter que les extrémistes ne dressent un mur infranchissable entre nos communautés. De l'autre côté de la Méditerranée, et singulièrement depuis les révolutions arabes qui ont eu toute notre sympathie au début, on voit gagner à toutes les élections ce qu'on appelle "l'islam politique" - un courant antisioniste radical, et qui a minima n'aime pas les Juifs : comment arriver à empêcher que la propagande venue de là-bas n'empêche la coexistence ici ?

- Il avait été choisi un sujet difficile pour confronter les points de vue, puisque sont successivement intervenus sur le thème : "Blasphème ou liberté d'expression ?", Maître Chems-eddine Hafiz, avocat conseil de la Grande Mosquée de Paris, et le Rabbin Rivon Krygier, de la communauté Massorti. C'est un sujet brûlant, on se souvient de l'affaire des caricatures de Mahomet, du procès contre "Charlie Hebdo", le même "Charlie Hebdo" qui a été l'objet d'un attentat récemment, suite à une autre caricature en "une" du journal : en quoi ces deux points de vue, juif et musulman, étaient vraiment différents ?

- Le Recteur Dalil Boubakeur a fait des propositions précises pour rapprocher Juifs et Musulmans, il a proposé que des commissions œuvrent  pour rétablir la connaissance réciproque dans le domaine de l'histoire, de l'art, de la pensée, il a également parlé de voyages pédagogiques communs dans des lieux symboliques comme Auschwitz : comment faire, pratiquement, pour ne pas décevoir les espoirs de cette belle rencontre du 17 janvier ?

Enfin une émission souriante, au milieu d'une actualité souvent décourageante ... soyez nombreux à l'écoute !

J.C

19 octobre 2011

Libre !!!

Guilad Shalit téléphonant à ses parents
après sa libération, 18 octobre 2011


Libre !!! On n'arrive pas à l'imaginer, tant le malheureux Guilad avait fini par ressembler à des disparus célèbres, prisonniers oubliés et victimes d'un destin horrible comme le navigateur Ron Arad, dont Israël n'a plus eu de nouvelles depuis 25 ans ...

Tout a déjà dit, écrit et commenté sur cet échange incroyable, un conscrit kidnappé dans son pays en échange de 1027 terroristes, dont plusieurs responsables de plus de 600 victimes civiles de la seconde Intifada : les Israéliens, tout en approuvant ce prix très lourd à une très large majorité n'en ressentent pas moins une légitime amertume ; et une inquiétude compréhensible, face au risque d'autres enlèvements de soldats et à ce qu'il faut bien reconnaitre comme une victoire du Hamas.

J'aimerais cependant, à cette occasion "historique" comme à d'autres, vous faire entendre une "autre musique" qui ne nous fait pas désespérer de tous les Musulmans. Quelques exemples :
-  d'abord ce communiqué de l'Amitié Judéo-Musulmane de France : "L'ensemble des Imams, qui à la demande de l'A.J-M.F., de Michel Serfaty et de Mohammed Azizi ont rencontré Noam Shalit, expriment leur joie suite à la libération de Gilad Shalit par le Hamas. D'une voix unanime, ils expriment leur reconnaissance au Saint Béni Soit-il, pour le miracle de ce jour ainsi que leur sympathie à Noam Shalit, son épouse et ses enfants et à toutes les personnes qui ont milité pour la libération de Gilad Shalit" ;
- ensuite le souvenir de l'émission que j'avais consacré à l'affaire Shalit, c'était le 2 novembre 2008, et parmi mes deux invités figurait mon vieil ami Karim-Hervé Benkamla qui a milité, sans fléchir et courageusement jusqu'au bout, pour la libération de l'otage franco-israélien ;
- enfin ces propos d'une éditorialiste koweïtienne, rapportés par nos confrères de la "Metula News Agency", et qui a dit dans le plus grand quotidien de l’Émirat : "Bienheureux Guilad Shalit, et chanceux… de retourner dans un pays qui respecte les êtres humains et se soucie de leur sort" : il est vrai que le contraste était saisissant entre la silhouette amaigrie de l'otage, titubant après cinq ans d'isolement pratiquement total, et l'allure des dizaines de monstres libérés, bien nourris et paradant face à la foule en délire de Gaza !

J.C

06 août 2009

Karim-Hervé Benkamla : contre les statistiques ethniques !

Introduction :
J’ai souvent parlé, sur ce blog, de mon ami Karim Hervé Benkamla, plusieurs fois mon invité à Judaïques FM, militant infatigable pour le dialogue judéo-musulman, et au-delà, pour plusieurs causes exemplaires, comme la libération d’Ingrid Betancourt hier et celle de Guilad Shalit aujourd’hui ... il suffit de cliquer sur son nom en libellé pour en savoir plus sur son engagement.
Profondément attaché à la laïcité républicaine, il a été choqué par la proposition de Yazid Sabegh - promu par Nicolas Sarkozy « Commissaire à la diversité » - qui vient, dans un rapport, de proposer que les postulants à un emploi soient identifiées en fonction de leur origine - ceci devant favoriser les « minorités visibles » victimes de discriminations. Ci-dessous un extrait de son interview dans le journal en ligne « diversité news ».
J.C

Karim-Hervé insiste « nous allons droit vers une dérive communautariste. Le modèle Républicain que nous connaissons tous en prend un coup. Dans la société dans laquelle nous vivons, chacun doit trouver sa place dans une logique Républicaine."Le fait que Yazid Sabeg, Commissaire à la Diversité mette en avant dans son rapport ce comptage met mal à l’aise beaucoup de personnes impliquées dans la vie sociale et politique. Comment ce comptage va-t-il se réaliser ? De quelles manières seront utilisés les dits renseignements ?
Yazid Sabeg est favorable à ce que les sondés se définissent selon leur sentiment d’appartenance à une communauté. Ainsi, le caractère ethnique ou religieux sera pris en compte (noir, blanc, maghrébin, asiatique, juif, musulman ...).
Karim-Hervé Benkamla renchérit « on s’est toujours battu pour une évolution républicaine. Ramener un modèle anglo-saxon en France sera un échec car le comptage est dangereux. Dans un premier temps il s’agira de comptage et dans un deuxième temps la dérive ira vers la carte d’identité, l’origine, la préférence sexuelle ... C’est un coup sournois mené contre la laïcité car Yazid Sabeg est assez habile pour contourner la loi. Notre pays risque à terme d’être constitué d’une mosaïque de communautés. »
Sur cette question du comptage ethnique les avis sont très partagés. Le rapport remis au Président de la République, Nicolas Sarkozy va raviver le débat autour des pour et contre cette disposition. Nicolas Sarkozy devrait trancher prochainement car comme il l’a annoncé récemment « la France doit se doter de nouveaux outils statistiques afin de mesure la Diversité ».
Le débat ne fait donc que commencer ...

Azedine Haffar 

diversitenews.org

27 octobre 2008

Que faire pour Gilad Shalit ? Maître Emmanuel Altit et Karim Hervé Benkamla seront mes invités le 2 novembre

Noam Shalit lors d'une manifestation demandant la libération de son fils Gilad

Le sujet que j’ai choisi pour ma prochaine émission est un peu particulier par rapport à la thématique générale de « Rencontre ». Avec mes invités, nous cherchons, en règle générale, à mieux connaître le monde musulman, et à aborder soit un pays, soit un sujet transverse, mais le conflit israélo-palestinien est rarement abordé frontalement. Non pas parce que ce conflit m’indiffère, loin de là ; mais pour deux raisons : d’abord parce que le suivi de cette actualité là accapare déjà largement la fréquence juive ; et ensuite parce que mes émissions ont pour but de vous apporter un peu de recul sur cette actualité, en plantant en quelque sorte le décor entourant Israël. Mais pour l’émission de dimanche prochain, nous allons traiter d’un sujet récurrent, angoissant, qui concerne directement Israël et les Palestiniens et qui a beaucoup ému les communautés juives à travers le Monde : nous parlerons en effet du sort du caporal Gilad Shalit, otage du Hamas depuis juin 2006.

Mon premier invité sera maître Emmanuel Altit. Je l’avais reçu sur ce plateau il y a presque trois ans, c’était à propos des infirmières bulgares condamnées à mort en Libye, et à l’époque Judaïques FM avait été un peu un pionnier parmi les radios en informant les auditeurs d’un drame alors peu médiatisé : heureusement, cette affaire est terminée aujourd’hui, au terme d’une mobilisation que l’on aimerait retrouver pour cet autre otage. Il y a environ un an, Noam Shalit, le père de Gilad, l’a chargé, avec son confrère maître Stéphane Zerbib, de défendre les intérêts de son fils en France, car - et cela sera le fil rouge de cette interview - ce jeune appelé israélien a aussi la nationalité française, et c’est donc un otage français qui est détenu à Gaza.

Mon deuxième invité sera mon ami Karim Hervé Benkamla. Karim et moi nous nous connaissons depuis presque dix ans, et il a déjà été mon invité à plusieurs reprises. C’est un jeune et brillant militant associatif, dont l’amitié envers notre communauté est exemplaire : il est par exemple le vice président de l’Amitié Judéo Musulmane de France, et il est membre du comité français des amis de « Shalom Archav » : il suffit de cliquer sur son nom en libellé pour avoir quelques illustrations de cette longue et belle amitié. Aujourd’hui, c’est au titre d’une autre association humaniste et laïque, « Paroles de Femmes » (cliquer en libellé pour avoir d’avantage d’informations) que Karim Hervé Benkamla s’est engagé dans le collectif français de solidarité avec Gilad Shalit, un engagement particulièrement beau et courageux alors qu’il est musulman.

Parmi les questions que je leur poserai :
- qu’est ce qu’un avocat peut faire pour défendre un otage innocent prisonnier d’une organisation terroriste ?
- comment arriver à mobiliser le public français pour la cause de cet otage, présenté souvent comme un soldat israélien capturé lors d’une opération militaire ?
- combien de députés ont-ils signé la pétition en faveur de Gilad Shalit, et comment ont-ils réagi selon leur étiquette politique ?
- est-ce que de trop fortes manifestations pour sa libération ne risquent pas de faire monter les enchères côté Hamas ?

Je vous espère nombreux à l’écoute le 2 novembre !

J.C

A noter aussi, toujours à propos de Gilad Shalit, cet article plutôt sympathique et publié mercredi dernier dans un journal (« Le Monde ») ne débordant pas de tendresse pour Israël, lire sur ce lien. J’y ai appris, surtout, que Florence Aubenas - l’ex-otage envoyée spéciale de « Libération » en Irak -, soutenait la mobilisation en faveur de Gilad, en disant que, bien que soldat « c'est le statut de victime d'une détention arbitraire qui doit primer ».

22 juillet 2008

Libertad ... pour Guilad Shalit aussi !

Manifestation de solidarité pour tous les otages,
présidée par Ingrid Betancourt
(photo : Alain Azria pour l'association "Paroles de Femmes")

C'est une bien sympathique photo souvenir jointe à un mail circulaire que j'ai reçue d'Olivia Cattan, la dynamique présidente de l'association "Paroles de Femmes" !
L'après midi du dimanche 20 juillet, c'était la fête dans les jardins du Trocadéro. Une fête aux couleurs de la Colombie, d'abord, patrie d'origine de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, prisonnière des FARC pendant plus de six ans et dont la captivité puis la libération - que l'on n'espérait plus - ont ému tous les Français. Mais aussi une fête pour que l'on n'oublie pas les milliers de malheureux prisonniers de tous les terroristes ou mafieux de la planète, et parmi eux Guilad Shalit, lui aussi français et pour lequel l'opinion publique semble beaucoup plus réservée ... Il était donc important que les plus hautes personnalités participent à cette manifestation concert, et Paroles de Femmes (cliquer sur le lien pour relire un récent article) est intervenue en première ligne pour que le sort de Guilad soit évoqué : l'association d'Olivia Cattan s'était, auparavant, fortement mobilisée pour Ingrid Betancourt, et cette dernière, enfin libérée, a soulevé à son tour le portrait du jeune prisonnier du Hamas !

Mais regardez bien la photo ci-dessus après l'avoir agrandie : portent l'affiche de Guilad Shalit deux amis, membres du bureau de "Paroles de Femmes" et plusieurs fois mes invités : Karim Hervé Benkamla et Diagne Chanel. Au centre, on reconnait toute de blanc vêtue Ingrid Betancourt, juste à côté le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, tout à fait à droite sa première adjointe, Anne Hidalgo. Et, parlant au micro, Olivia Cattan.

J.C

06 octobre 2007

C'est le temps des expos ...
























Première exposition, celle dont je vous ai déjà parlé sur le blog le 16 septembre, l'hommage à Varian Fry à la Halle Saint Pierre (jusqu'au 9 mars 2008). J'ai eu le plaisir d'avoir une visite guidée le jour du vernissage, par mon ami Karim Hervé Benkamla (photo de gauche), que l'on voit ici poser devant des panneaux de la partie historique de l'expo.

Deuxième exposition, celle-là hélas déjà terminée car elle n'a pas été programmée sur une longue période, celle du mosaïste Armand Cherbit (photo de droite, devant deux de ses œuvres) à la Mairie du XVIème arrondissement de Paris. La mosaïque est une forme d'art plastique hélas presque disparue aujourd'hui, et qui demande des trésors de patience et de doigté. J'ai eu le bonheur de connaître Armand Cherbit lors d'expositions passées de l'APSJF (Association des Peintres et Sculpteurs Juifs de France). Je reviendrai plus longuement sur l'artiste et sur son travail, dans un prochain post de ma série "Une Toile sur la Toile".

J.C

16 septembre 2007

Hommage à Varian Fry, un « juste » américain

Cliquer sur l'image pour l'agrandir

Introduction : 
J’ai déjà parlé ici à plusieurs reprises de mon ami Karim Hervé Benkamla (cliquer sur son nom en libellé en fin d’article). Franco-algérien, musulman par son père, il s’est investi avec beaucoup d’énergie et de sincérité dans les quelques « passerelles » construites, contre vents et marées, pour maintenir des espaces de dialogue, qu’il s’agisse du collectif « Deux Peuples - Deux États » (voir en lien permanent) ou dans « L’Amitié Judéo-Musulmane de France ».
Il vient de prendre une excellente initiative en soutenant une exposition en hommage à Varian Fry, un « juste » américain méconnu, exposition qui a reçu le soutien mérité du CRIF et de la « Fondation pour la Mémoire de la Shoah ». Lui-même collectionneur, il a prêté des œuvres d’artistes exposés (Delanglade, Springer), artistes eux-mêmes sauvés par ce « juste » ; et il a participé au comité scientifique de l’expo.

J.C

Varian Fry, dont l’exposition hommage célèbrera le centenaire, est né en 1907. Ayant découvert l’abjection antisémite des nazis à l’occasion d’un voyage en Allemagne en 1935, il avait collaboré dans les années trente à New York à de petites revues politiques, fréquentant les milieux libéraux anti-isolationnistes et se faisant des amis parmi les exilés antinazis. Diplômé de Harvard, il était par ailleurs un passionné d’art contemporain. Au moment où, en juin 1940, la défaite de la France et l’Occupation allemande laissent des milliers de réfugiés totalement à la merci des nazis, ce jeune américain idéaliste de 33 ans débarque à Marseille. La ville, devenue le carrefour de tous les exilés, anti-fascistes, juifs ou non-juifs, est alors le seul point de passage entre la France de Vichy et le monde libre. Varian Fry est mandaté par « l’Emergency Rescue Comitee », comité créé en juin à New York par des intellectuels libéraux et des allemands antifascistes, dans le but de sauver des personnalités de premier plan. Muni au départ d’une liste de 200 noms, il découvre sur place une autre réalité avec, pour le citer dans ses Mémoires, « Non pas l'horreur d'une mort brutale sur les champs de bataille, mais l'horreur lente et invisible, qui n'en est pas moins abominable. L'horreur que vécurent des hommes, des femmes et des enfants enfermés dans des camps d'internement. L'horreur de la chasse à l'homme par la Gestapo (...) C'est une histoire de truands, de contrebandiers et d'espionnage. De bassesse et d'héroïsme, de trahison et de dévouement ...»

Aidé par un réseau clandestin de militants français, dont beaucoup allaient ensuite s’engager dans la Résistance, il va réussir à faire passer aux États-Unis au cours des années 1940 et 1941 près de 2000 personnes, en majorité des artistes de renom, Juifs et non Juifs arrachés aux griffes des nazis et de leurs collaborateurs : citons ainsi les peintres et sculpteurs Marc Chagall, Marcel Duchamp, Max Ernst, Jacques Lipchitz, Chaim Lipnitski, André Masson ; les écrivains Hannah Arendt, Georg Bernhard, André Breton, Heinrich Ehrmann, Lion Feuchtwanger ; mais aussi des auteurs de théâtre, des musiciens, des éditeurs, des journalistes ... Il le fit avec un culot exceptionnel, alors même que le Consulat des États-Unis à Marseille et les Associations de Bienfaisance américaines tolérées dans la France de Vichy voyaient son action d’un très mauvais œil. Il finit d’ailleurs par être expulsé, et eut la grande peine, de retour dans son pays, de constater le peu d’échos reçu à son témoignage.

Varian Fry fut le seul américain a recevoir la « Médaille des Justes » du Yad Vashem.

Exposition à la Halle Saint Pierre, du 17 septembre 2007 au 9 mars 2008
2, rue Ronsard - 75018 Paris
Tel : 01 42 58 72 89 info@hallesaintpierre.org

05 février 2006

Une cérémonie républicaine ... à la Mosquée de Paris

Le Recteur Dalil Boubakeur décorant Karim-Hervé Benkamla


De gauche à droite : Maître Chams-Eddine Hafiz,
Jean Corcos et Haim Musicant


De gauche à droite : Chams-Eddine Hafiz, Charlie Benyahya,
Djelloul Seddiki et Dalil Boubakeur


Au premier plan : Jean Corcos et Charlie Benyahya
Au deuxième plan : Haim Musicant et Khadija Khali encadrant Karim-Hervé Benkamla

Mon ami Karim-Hervé Benkamla vient d'être promu Chevalier de l'Ordre National du Mérite. La remise de cette décoration a eu lieu le 1er février dans les salons de la Mosquée de Paris, et j'ai eu le grand plaisir à la fois d'y assister et de réaliser ce petit reportage photographique en exclusivité pour les lecteurs du blog !

Quelques mots de présentation, d'abord, à propos de l'heureux promu de cette distinction républicaine. Karim-Hervé Benkamla est (comme son prénom le résume) un pur franco-algérien, de père musulman et de mère catholique. Je l'avais reçu pour la première fois en novembre 2002 sur le plateau de Judaïques FM , où il avait raconté sa double origine dans une émission intitulée "Un itinéraire entre deux rives". Né à Paris en 1960, il a vécu ses première années dans la Creuse avant d'être ramené de force par son père à Oran, où il vécut jusqu'en 1979. Jeune adulte, il décide alors de rejoindre la France qu'il considère comme sa seule patrie et où il effectue son service national. Et il décide de jouer à fond l'intégration sociale et associative dans son pays : il gravit l'un après l'autre les échelons d'une grande entreprise des assurances, où il est cadre ; il fonde un foyer et a deux enfants ; il milite au sein de l'ex-parti républicain (à l'époque branche de l'UDF), en particulier dans le 18ème arrondissement de Paris où il est candidat ; sollicité pour travailler sur les problèmes de l'intégration, il participe à diverses associations de musulmans laïcs avec notamment Amos Ferhati et Rachid Kaci (qui fut aussi l'invité de "Rencontre"), et il remet un rapport remarqué sur le code de la nationalité ; mais surtout (et c'est ainsi qu'est née notre amitié), il s'investit dans le dialogue pour la Paix entre Israël et les Palestiniens - il est membre fondateur du collectif "2 Peuples - 2 Etats" (je l'avais reçu le 3 octobre 2004 avec David Chemla et Mohamed Abdi) -, et pour le rapprochement entre Juifs et Musulmans - il est membre du bureau de "L'Amitié judéo-musulmane de France". ( voir aussi cet article sur le blog). Enfin, passionné de mille choses, il s'intéresse aussi bien à l'art qu'à l'orientalisme (c'est un ancien élève du CHEAM, "Centre des Hautes Études sur l'Asie et l'Afrique modernes") et je l'avais reçu en août 2005 avec son ancien professeur Christian Lochon à propos du livre "Maghrébins de France" (Editions Privat).

Cette remise de décoration fut à la fois chaleureuse, républicaine et oeucuménique, puisqu'elle avait réuni des relations et personnalités de toutes origines ! J'ai eu le plaisir de retrouver plusieurs amis régulièrement rencontrés dans le cadre du CRIF, où Karim-Hervé Benkamla fait partie des interlocuteurs bien connus : le Directeur Haïm Musicant, Charlie Benyahya et Emile Moatti. L'importance du dialogue entre Juifs et Musulmans a été soulignée par de très nombreux intervenants, qui ont loué son action. Mais surtout, j'ai retenu les mots de Madame Bariza Khiari, sénateur (PS) de Paris qui a cité Raymond Aron comme modèle pour la communauté musulmane, en reprenant son expression : "Je suis un citoyen français qui reste fidèle à sa tradition".

J.C

16 août 2005

"Maghrébins de France", le 28 août sur Judaïques FM


Nous parlerons le 28 août 2005 d’un livre sorti à la fin de l’année dernière, "Maghrébins de France" (Editions Privat, 23 E). Il s’agit d’un ouvrage collectif, publié sous la direction de Mohand Khellil, sociologue et professeur des universités. Il se présente comme une fresque sociologique, avec en introduction un indispensable rappel historique sur cette immigration. Le professeur Christian Lochon, historien, fait un point détaillé sur « l’Islam des Maghrébins de France », avec une analyse pointue de son passé, des regroupements par origine ou par région d’implantation, et une présentation de chaque mouvance cultuelle. Son exposé est à la fois serein et sans concession vis-à-vis des dérives qui inquiètent de plus en plus le grand public (instrumentalisation politique, problèmes d’intégration dans la République, etc.). Enfin deux chapitres originaux abordent l’image des Maghrébins, à la fois au regard du cinéma français et de leur propre littérature.

Deux invités donc pour cette émission : d’abord Christian Lochon qui est un grand spécialiste du Monde arabe (il a longuement vécu au Moyen Orient) ; ensuite son ancien élève du CHEAM (Centre des Hautes Etudes sur l’Asie et l’Afrique Moderne), mon ami Karim Hervé Benkamla. Karim est un exemple vivant d’une intégration réussie à la deuxième génération. Délégué National du « Conseil Français des Musulmans Laïcs », il apportera un éclairage sur cette « majorité silencieuse » et sur son manque de relais. Il est aussi et surtout un ami de la communauté juive, déjà deux fois mon invité et un des vice présidents de « L’amitié judéo-musulmane de France » (voir article sur le blog).

J.C