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06 novembre 2009

République Islamique d’Iran : déroute économique en vue ?

Introduction :
Le site d’opposition iranien "iran-resist" (en lien permanent sur le blog), a publié le 10 septembre un article qui m’a fait chaud au cœur : d’après des statistiques publiées par une source sérieuse (Eurostat) et - ce qui est étrange - reprises par le principal journal économique iranien, il apparaît que la République Islamique est de plus en plus isolée sur le plan commercial : baisse des ventes de pétrole, mais aussi baisse des importations ; et ce, alors même que les "sanctions sérieuses" évoquées lors du Sommet du G20 à Pittsburgh n’ont pas encore été décidées ! Une information importante, aussi, alors que le bras de fer se confirme avec les Occidentaux, suite au refus iranien d'accepter le "deal" négocié avec l'A.I.E.A, pour évacuer et retraiter à fins pacifiques la majeure partie de l'Uranium déjà faiblement enrichi dans le pays ...
Sur
ce lien l’article complet, et ci-dessous un extrait de l’essentiel.

J.C

Les chiffres des échanges commerciaux irano-européens en 2008 et 2009, publiés par EuroStat et repris par le principal quotidien économique iranien Sarmayeh (capital), font état de baisses alarmantes sur les 10 principaux partenaires européens de l’Iran.
Les exportations des produits iraniens (pétrole ou gaz compris) vers l’Europe ont enregistré une baisse de 45% en moyenne. L’Italie qui était le premier acheteur de produits iraniens a diminué ses achats de 1901 millions d’euros à 811 millions d’euros soit une baisse de 58% qui la rétrograde à la seconde place des meilleurs acheteurs de produits iraniens. Avec 884 millions d’euros, l’Espagne devient 1ère du classement malgré une baisse de 38% de ses échanges avec l’Iran.
Les suivants du classement sont : les Pays-Bas avec 690 M€ (soit -53%) à la 3e place, la France avec 395 M€ (soit -59%) à la 4e place, l’Allemagne avec 126 M€ (soit -32%) à la 5e place, la Grèce avec 79 M€ (soit -55%) à la 6e place, le Portugal avec 73 M€ (soit -85%) à 7e place, la Belgique avec 71 M€ (soit -24%) à la 8e place, la Grande-Bretagne avec 60 M€ (soit +13% [1]) à la 8e place et l’Autriche avec 31 M€ (soit -66%) à la 10e place.
Les échanges ont également enregistré des baisses dans le sens inverse. Au premier semestre de 2009, l’Iran a importé pour 1627 M€ de produits d’Allemagne, soit 25% de moins qu’en 2008 (baisse due à la réduction des garanties à l’exportation).
On dénote également une disparité de baisses dans les exportations et les importations, mais aussi dans les dépenses et revenus qui font état d’un déficit. L’Iran a non seulement perdu des clients en 2009, mais il s’est aussi endetté.
La tendance est visible dans les échanges avec d’autres partenaires européens (sauf pour les Pays-Bas). L’Italie occupe la seconde place avec 894 M€ (soit une baisse de 15% par rapport à 2008) et la France est 3e avec 775 M€ (soit -10%).
Suivent de la 4e à la 10e place : les Pays-Bas avec 266 M€ (soit -16%), la Grande-Bretagne avec 219 M€ (soit -14%) la Belgique avec 199 M€ (soit +11%), l’Espagne 179 avec M€ (soit -21%), la Pologne avec 50 M€, le Danemark avec 49 M€ et la Roumanie avec 45 M€.
Au cours du 1er semestre de cette année, Téhéran a au total dépensé 4303 M€ (au lieu de 4800 M€ en 2008) pour gagner seulement 3220 M€ (au lieu de 6500 M€ en 2008). On comprend pourquoi les Européens continuent à vouloir sauver ce régime en parlant de ses « modérés ».
Évidemment, ce ne sont pas les seuls revenus ou pertes de l’Iran car ce pays a aussi d’importants échanges avec la Chine, mais d’après nos estimations en 2008 avec environ 8 milliards de dollars d’export et autant d’importation chinoise, la balance ne penchait franchement pas en sa faveur. Téhéran a aussi un autre partenaire économique : les Emirats Arabes Unis qui sont exclusivement une plateforme pour acheter des produits prohibés par les sanctions. Les échanges entre l’Iran et l’extérieur qui étaient à peine rentables sont devenus franchement déficitaires depuis cette année par la faute des sanctions bancaires américaines.
Résultats : en manque de devises, Téhéran ne paye plus ses petites factures (de quelques millions d’euros). Rien qui puisse rassurer les suivants sur la liste. Avec un tel comportement, les affaires risquent d’aller plus mal encore sans parler de l’impact de l’instabilité politique et des manifestations qui ont failli emporter le régime.

Site « iran-resist », 10 septembre 2009