Cette émission a été
enregistrée très en avance, mais vous l’entendrez normalement le dimanche 9
septembre. Pour beaucoup d’entre vous, les vacances seront passées et j’espère
qu’elles auront été excellentes. Vous nous entendrez aussi à la veille de Roch
Hachana, alors qu’on échange des vœux pour une année douce et heureuse, et des vœux
de paix. Or ce mot, « Paix », si chargé d’espérance et qui correspond
bien à la ligne de « Rencontre », on le retrouve dans le nom de
l’association qui sera à l’honneur pour cette émission. Mes invités seront
Véronique Teyssandier et Nicolas Bontemps, respectivement la présidente et le
vice-président de l’association « Parler en paix ». Leur association
permet un rapprochement des cultures très original, puisqu’elle propose à ses
adhérents d’apprendre en parallèle l’arabe et l’hébreu. J’avais entendu parler
de vous depuis plusieurs années, mais je suis vraiment heureux de vous faire
connaitre enfin par nos auditeurs.
Parmi les questions que
je poserai à mes deux invités :
-
Quand
votre association a-t-elle été créée ? Et surtout quel était l’objectif ?
Parce que s’il s’agissait d’apprendre soit l’hébreu, soit l’arabe, il existait
déjà bien des lieux où apprendre ces langues. Est-ce que l’apprentissage de ces
deux langues en parallèle n’est pas intéressant en pratique car elles sont très
proches, par le vocabulaire ou par la logique de leur syntaxe ?
-
Quelle
est votre approche pédagogique ? En pratique comment sont organisés les
cours ? Est-ce que vous avez des classes homogènes, ou bien avec des
élèves qui partent avec des niveaux différents ? Est-ce qu’il y a des
jours dédiés, à l’arabe d’un côté et à l’hébreu d’un autre côté ? Et
est-ce que le suivi et l’apprentissage sont vérifiés et sanctionnés par des
vrais examens, avec plusieurs niveaux successifs au fil des années ?
-
« Parler
en paix » existe depuis de nombreuses années maintenant, est-ce que vous
pourriez donner quelques chiffres pour illustrer l’impact qu’a eu votre
association : combien d’élèves ont suivi vos cours ? Les cycles
d’études couvrent combien d’années ? Et est-ce que, en fin de cycle,
certains élèves sont allés plus loin et ont entrepris, par exemple, une licence
en hébreu ou en arabe ?
-
Etant
laïcs, vous n’allez pas « classer » les élèves, en disant il y a tant
de juifs, tant de musulmans, tant de personnes qui ne sont ni l’une ni l’autre.
Mais est-ce qu’il y avait une motivation commune à tous vos élèves, quelle que
soit leur origine ?
-
Les
valeurs que vous portez me semblent encore plus difficiles à faire comprendre
aujourd’hui. D’un côté, la montée de l’antisémitisme, les agressions ont
« communautarisé » beaucoup de jeunes juifs, avec un retour du
religieux. D’un autre côté, il y a une diabolisation d’Israël qui va largement
au-delà de la critique légitime de sa politique : l’existence d’une
culture israélienne utilisant l’hébreu comme langue est en fait inacceptable
pour ceux qui rêvent du démantèlement de ce pays : comment faites-vous
face à tout cela ?
-
Votre
site évoque des voyages, organisés par votre association : où êtes vous
allés ces dernières années, et pour visiter quoi en particulier ?
Une émission chargée d’espérance,
et ce sera bien pour débuter la nouvelle année juive !
J.C