Michel Alfandari
Retour à mon émission ...
avec une semaine de retard ! Pour information en effet, ma série alterne le
dimanche matin avec celle du Centre Communautaire de Paris ; mes collègues
feront leur rentrée le 6 septembre, donc nous échangerons à titre exceptionnel
nos diffusions, et vous retrouverez "Rencontre" le 13 ... avant la
reprise du rythme habituel des semaines paires, le 20 septembre.
Retour à l'actualité du Moyen-Orient
avec mon prochain numéro, et nous allons évoquer une nouvelle fois un pays
incontournable de la région, la Turquie. Pour en parler, j'aurai à nouveau le
plaisir de recevoir sur nos ondes Monsieur Michel Alfandari. Pour rappel, il
est originaire de ce pays, né dans une famille séfarade d'Istanbul. Il a ensuite vécu à New-York, puis en France où il est cadre dans une
grande entreprise internationale. Son intérêt pour l'actualité l'a poussé, en
parallèle, à faire du journalisme bénévole, et il est ainsi un
"collègue" blogueur, d'abord sur son adresse : www.alfandar.fr où il
parle de la Turquie, mais aussi sur l'excellent journal en ligne "The
Times of Israël", où nous nous retrouvons d'ailleurs. Michel Alfandari, a écrit une excellente synthèse
après les élections législatives du 7 juin, et ce sera le point de départ de cette
interview. En effet, pour la première fois depuis 13 ans, les islamistes de
l'AKP ont perdu, alors il faut expliquer pourquoi, et quelles sont les
perspectives politiques pour la Turquie qui semble vraiment en crise, puisque
les électeurs retourneront prochainement aux urnes. Mais après son article,
l'actualité s'est emballée : il y a eu la nouvelle politique officielle contre l’État islamique qui campe à la frontière syrienne ; mais surtout, il y a eu le
réveil du conflit avec les Kurdes du PKK, avec une vraie guerre déclenchée par
le président Erdogan, et que nous allons essayer de comprendre.
Parmi les questions que je poserai à Michel Alfandari :
-
Après ses victoires aux législatives de 2002,
2007 et 2011, le parti au pouvoir AKP n'a pas obtenu la majorité absolue aux
élections, quels ont été les résultats ?
-
Comment les expliquer, est ce que c'est le
ralentissement de l'économie turque, qui connait par ailleurs à nouveau une
forte inflation ? Est-ce que ce sont des raisons politiques, comme le rejet de
l'autoritarisme du président Recep Tayyip Erdogan, ou la montée en puissance,
justement, du nouveau parti de gauche, le HDP, qui est aussi l'expression d'un
désir d'autonomie de la puissante minorité kurde ?
-
Le Premier Ministre sortant, Ahmet Davotoglou
a démissionné, après avoir échoué à former une coalition, mais il est toujours
aux affaires. Et le Président Erdogan a annoncé de nouvelles élections pour le
1er novembre, croyez-vous qu'il pourra retourner l'opinion en sa faveur ?
-
La Turquie qui se tenait prudemment à l'écart
de la guerre en Syrie a lancé le 24 juillet une guerre "contre le
terrorisme", en attaquant simultanément les forces kurdes du PKK - avec
qui il y avait une trêve depuis 2013 - et l’État islamique, envers qui il avait
eu une neutralité qualifiée de complice par beaucoup. Quels sont les éléments
qui ont déclenché officiellement cette décision ? N'y avait-il pas un
"agenda caché" pour ces opérations militaires, alors que l'essentiel
des opérations militaires ont concerné le PKK : est-ce que cette soi disant
entrée en guerre aux côtés de la coalition n'était pas un prétexte pour
s'attaquer aux Kurdes ?
-
Dans votre article, vous évoquez les pistes
possibles pour un renouveau des relations avec Israël après la rupture
politique de 2010, mais en concluant que les équipes au pouvoir en ce moment, à
Ankara comme à Jérusalem, ne le souhaitent pas vraiment. Pourtant, il y a eu
plusieurs échanges récemment entre diplomates des deux pays, que faut-il en
penser ?
J'espère que vous serez
nombreux à me retrouver pour cette émission de rentrée, merci pour votre
fidélité !
J.C