Bonaparte visitant les pestiférés de Jaffa,
tableau d'Antoine-Jean Gros (1804)
Détail en fin d'article
Une toile sur la toile
- avril 2020
Difficile de trouver plus à
propos, pour la pandémie que nous subissons, que ce tableau orientaliste.
On y retrouve la peste, déjà
évoquée deux fois sur ce blog. Une peste qui revenait, périodiquement, frapper
les pays du Levant et en particulier la Terre Sainte.
Qu’était donc venu y faire le général
Bonaparte après sa campagne en Egypte ? Pourquoi cette sinistre peinture
de soldats français frappés par la maladie, et la visite du futur Empereur ?
Sur
ce lien, on trouvera à la fois une évocation du contexte historique, et des
commentaires sur les détails du tableau. Larges extraits ci-dessous.
Retrouvons d’abord Napoléon
après sa conquête égyptienne :
« La révolte du Caire et
la déclaration de guerre de la Turquie (9 septembre 1798) obligèrent
Bonaparte à reprendre les armes. Le général se porta en Syrie pour stopper
l’invasion turque : la prise de Jaffa (6 mars 1799) est l’un des
épisodes de cette seconde campagne. Au cours du siège de la ville, une épidémie
de peste avait commencé à se répandre parmi les troupes françaises. »
Description du tableau :
« Sous les arcades d’une
mosquée reconvertie en hôpital de campagne, Bonaparte touche les pustules d’un
soldat debout, à demi vêtu d’un drap. Desgenettes, le médecin en chef de
l’armée, surveille attentivement le général tandis qu’un soldat cherche à
écarter la main de Bonaparte pour lui éviter la contagion.
À droite, un autre soldat, entièrement nu, soutenu par un jeune Arabe, est pansé par un médecin turc. Un officier, atteint d’une ophtalmie, s’approche à tâtons en s’appuyant sur une colonne.
Au premier plan, un malade agonise sur les genoux de Masclet, jeune chirurgien militaire lui-même atteint par la maladie. Derrière le général, deux officiers français apparaissent effrayés par la contagion : l’un se protège la bouche avec son mouchoir tandis que l’autre s’éloigne.
Sur la gauche de la composition, au milieu des malades gisant sur le sol, se tient un majestueux groupe d’Arabes qui distribuent des vivres. »
À droite, un autre soldat, entièrement nu, soutenu par un jeune Arabe, est pansé par un médecin turc. Un officier, atteint d’une ophtalmie, s’approche à tâtons en s’appuyant sur une colonne.
Au premier plan, un malade agonise sur les genoux de Masclet, jeune chirurgien militaire lui-même atteint par la maladie. Derrière le général, deux officiers français apparaissent effrayés par la contagion : l’un se protège la bouche avec son mouchoir tandis que l’autre s’éloigne.
Sur la gauche de la composition, au milieu des malades gisant sur le sol, se tient un majestueux groupe d’Arabes qui distribuent des vivres. »
On trouvera sur
Wikipedia une autre analyse de la toile, et surtout du message politique
souhaité par le futur Empereur : la visite aux soldats malades de la peste
a bien eu lieu. Mais Gros a ainsi présenté un général courageux, n’abandonnant pas
ses troupes.
J.C