Introduction :
Il parait que les ventes ou
relectures du fameux roman d’Albert Camus ont explosé, avec la pandémie
actuelle : on le comprend. J’ai tenu à reproduire les toutes dernières
lignes de cette œuvre. Au-delà de sa symbolique – il est généralement admis que
l’auteur, en imaginant une épidémie à Oran dans les années 40, l’a écrite comme
une allégorie du nazisme -, le livre frappe par sa précision presque clinique.
Et, alors qu’on n'ose à peine imaginer le « déconfinement », viendra
aussi le temps de « l’après » avec la peur que l’épidémie revienne. Relire
à ce sujet les toutes dernières lignes que j’ai reproduites ici.
J.C
« … Car il savait ce que
cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, que le
bacille de la peste ne meurt ni ne disparait jamais, qu’il peut rester pendant
des dizaines d’années endormi dans le meubles et le linge, qu’il attend patiemment
dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses, et
que, peut-être, le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des
hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une ville
heureuse. »
Albert Camus