Ainsi va l’actualité : une dizaine de jours de manifestations, aussi impressionnantes qu’inattendues dans cette République Islamique que l’on croyait inébranlable, et voici qu’un tremblement de terre a monopolisé tous les médias ... la mort subite du roi de la Pop Music, Michael Jackson, le 25 juin. Comme devait le relever avec ironie Caroline Fourest dans sa chronique de France Culture, le 10 juillet, « il y a des morts qui comptent plus que d’autres » : en tout cas pour le grand public, la cause est entendue et tout le monde a (presque) oublié les victimes de la répression en Iran.
Ce n’est pas bien sûr mon cas, et j’ai tenu à faire entendre à mes auditeurs une émission spéciale sur cette actualité, dimanche dernier. Cette révolution en marche ne doit pas s’éteindre, car l’avenir du Moyen Orient en dépend : laisser au pouvoir et encore pour longtemps les nazis enturbannés de Téhéran, ce serait plus que de la lâcheté, peut-être une forme de suicide collectif ... Cette révolution a eu aussi une icône, hélas vite oubliée par les journalistes : la jeune étudiante Neda Soltan, abattue par un « bassidji » le samedi 20 juin, et dont le film de l’agonie, pris par un téléphone portable, a fait le tour du monde : c’était une très belle femme de 26 ans, comme le montrent les photos de l’illustration. Une beauté qu’arrivait (à peine) à estomper le « hidjab » dont le port est obligatoire sous le joug des Ayatollahs.
Un groupe sur FaceBook a été créé pour perpétuer sa mémoire, j’en donne ici l’adresse pour les membres de ce réseau social :