D’abord quelques mots à propos de ce dessin de presse, et de son mystérieux auteur ...
Il a plus de trente ans, et alors que je débutais mes activités de bénévole dans ma Communauté, la plume jouait alors le rôle du clavier d’ordinateur aujourd’hui : c’est ainsi que je publiais plusieurs dessins de presse dans le journal « Tribune Juive » (ancienne formule hebdomadaire), présentés aussi dans un certain nombre d’expositions et puis rassemblés dans un album (« Faut-il vous faire un dessin ? » Les Éditions Polyglottes, 1988). Mon pseudo d’artiste, qui apparaît sur ce dessin, était « Gan », ce qui signifie « Jardin » en hébreu. Depuis, et ayant déjà mes rares loisirs bien remplis par la radio et par le blog, je ne peux qu’espérer rendre vie à cet autre « double » lorsque arrivera l’heure de la retraite !
Maintenant ... je ne vais pas « vous faire un dessin » en vous donnant en plus un commentaire sur cette illustration. Les exilés judéo-tunisiens arrivés comme moi autour des années soixante, ont longtemps ressassé une nostalgie douce-amère, retrouvant leur pays natal autour d’un verre de Boukha et d’assiettes de Kémia, se construisant donc force palmiers en carton pâte à mesure que l’image des vrais, de ceux qui avaient décoré leur vie là-bas, s’estompait lentement. De cette mémoire particulière, de la Tunisie en général, j’ai largement parlé il y a trois mois à l’occasion du "Mois de la Tunisie", dont vous pourrez feuilleter les pages en lien. Mais il y a une autre dimension, politique celle-là que - hélas - le « grand public » ignore ou veut ignorer : les « Tunes » ne sont pas des Martiens brutalement apparus en France avec leur drôle d’accent, les sketches de Michel Boujnah ou la joyeuse équipe de « La vérité si je mens » ; ils font partie du million de Juifs évaporés des pays musulmans en quelques décennies, pour des raisons diverses, de manière certes plus ou moins brutale, mais toujours avec une absence totale de mauvaise conscience de leurs ex-compatriotes, et dans le silence du monde !
C’est pourquoi, et dans le cadre de la campagne internationale « Justice for Jews from Arab Countries », le CRIF et le Centre d’Art et de Culture de l’Espace Rachi proposeront une soirée sous le titre « Et puis un jour, l’exil ... », le lundi 17 septembre 2007 à 20 heures 30. Une manifestation soutenu également par l'Association "Arts et Traditions Populaires des Juifs de Tunisie". En première partie, la projection du film documentaire « Tunis-Paris » de Nedjma Scialom. Et en deuxième partie un débat avec la réalisatrice et la participation des historiens Armand Attal et Claude Sitbon, ainsi que des écrivains et amis Jean-Pierre Allali et André Nahum.
... Et j’aurais le grand honneur d’animer ce débat ! Autant vous dire que je vais m’atteler à préparer, le mieux possible, des thèmes de discussion à la hauteur du sujet et de la qualité des invités. Par ailleurs, le site du CRIF publie en attente de cette soirée une série d’articles et d’interviews à propos des Juifs de Tunisie. Vous pourrez lire en lien ma propre interview, où je réponds à trois questions de Jean-Pierre Allali - une bonne manière de commencer, déjà la soirée du 17 septembre, où j’espère retrouver de nombreux auditeurs ou lecteurs du blog.
J.C
Il a plus de trente ans, et alors que je débutais mes activités de bénévole dans ma Communauté, la plume jouait alors le rôle du clavier d’ordinateur aujourd’hui : c’est ainsi que je publiais plusieurs dessins de presse dans le journal « Tribune Juive » (ancienne formule hebdomadaire), présentés aussi dans un certain nombre d’expositions et puis rassemblés dans un album (« Faut-il vous faire un dessin ? » Les Éditions Polyglottes, 1988). Mon pseudo d’artiste, qui apparaît sur ce dessin, était « Gan », ce qui signifie « Jardin » en hébreu. Depuis, et ayant déjà mes rares loisirs bien remplis par la radio et par le blog, je ne peux qu’espérer rendre vie à cet autre « double » lorsque arrivera l’heure de la retraite !
Maintenant ... je ne vais pas « vous faire un dessin » en vous donnant en plus un commentaire sur cette illustration. Les exilés judéo-tunisiens arrivés comme moi autour des années soixante, ont longtemps ressassé une nostalgie douce-amère, retrouvant leur pays natal autour d’un verre de Boukha et d’assiettes de Kémia, se construisant donc force palmiers en carton pâte à mesure que l’image des vrais, de ceux qui avaient décoré leur vie là-bas, s’estompait lentement. De cette mémoire particulière, de la Tunisie en général, j’ai largement parlé il y a trois mois à l’occasion du "Mois de la Tunisie", dont vous pourrez feuilleter les pages en lien. Mais il y a une autre dimension, politique celle-là que - hélas - le « grand public » ignore ou veut ignorer : les « Tunes » ne sont pas des Martiens brutalement apparus en France avec leur drôle d’accent, les sketches de Michel Boujnah ou la joyeuse équipe de « La vérité si je mens » ; ils font partie du million de Juifs évaporés des pays musulmans en quelques décennies, pour des raisons diverses, de manière certes plus ou moins brutale, mais toujours avec une absence totale de mauvaise conscience de leurs ex-compatriotes, et dans le silence du monde !
C’est pourquoi, et dans le cadre de la campagne internationale « Justice for Jews from Arab Countries », le CRIF et le Centre d’Art et de Culture de l’Espace Rachi proposeront une soirée sous le titre « Et puis un jour, l’exil ... », le lundi 17 septembre 2007 à 20 heures 30. Une manifestation soutenu également par l'Association "Arts et Traditions Populaires des Juifs de Tunisie". En première partie, la projection du film documentaire « Tunis-Paris » de Nedjma Scialom. Et en deuxième partie un débat avec la réalisatrice et la participation des historiens Armand Attal et Claude Sitbon, ainsi que des écrivains et amis Jean-Pierre Allali et André Nahum.
... Et j’aurais le grand honneur d’animer ce débat ! Autant vous dire que je vais m’atteler à préparer, le mieux possible, des thèmes de discussion à la hauteur du sujet et de la qualité des invités. Par ailleurs, le site du CRIF publie en attente de cette soirée une série d’articles et d’interviews à propos des Juifs de Tunisie. Vous pourrez lire en lien ma propre interview, où je réponds à trois questions de Jean-Pierre Allali - une bonne manière de commencer, déjà la soirée du 17 septembre, où j’espère retrouver de nombreux auditeurs ou lecteurs du blog.
J.C