Sur le banc devant la baie d'Oran,
toile de Maurice Moïse Adrey
Une toile sur la Toile
- Juin 2020
Est-ce surprenant ? Ces dernières
semaines, j’ai souvent évoqué le roman « La Peste » d’Albert Camus sur
ce blog, à propos de cette sale épidémie qui frappe toute la Planète.
Je l’ai aussi relu, et j’ai en
parallèle dévoré un numéro hors-série du « Figaro », consacré à cet
immense écrivain et publié pour le cinquantenaire de sa mort, soit en 2010 ;
il « dormait » depuis longtemps, et il était temps d’en finir la
lecture ! Or il est illustré de belles reproductions de peintures de la
terre ensoleillée où Camus a grandi. Toiles d’Alger la magnifique, mais aussi
une toile d’Oran, beaucoup moins touristique. C’est ainsi que j’ai découvert ce
peintre méconnu, Maurice Adrey ; son nom complet est en fait Maurice Moïse
Adrey, car il est né dans une famille juive oranaise.
Un mot sur Oran, illustrée par
un autre tableau repris ici. Albert Camus y a situé « La Peste », et
il y insiste souvent sur le fait que la ville, bâtie sur un plateau, tourne le
dos à la mer, contrairement à Alger sa rivale : on le voit parfaitement
sur cette toile.
Quelques mots enfin sur cet
artiste. Né en 1899, il eut une vie tourmentée puisqu’il s’engagea dans la
résistance dans son Afrique du Nord natale, avant de finir la guerre dans la
deuxième DB jusqu’à la victoire finale. Peintre impressionniste, il fut aussi
illustrateur en particulier dans une revue littéraire prestigieuse de l’époque,
« Caliban », où il retrouva d’autres natifs célèbres d’Algérie dont
Jean Daniel et … Albert Camus.
J.C