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18 septembre 2019

Elections israéliennes, premiers commentaires




Même si le futur gouvernement est loin d'être constitué, je me réjouis de plusieurs leçons qu'on peut tirer du scrutin :

1) S'il n'est pas encore parti, Netanyahou a raté son pari d'avoir une majorité à la Knesset "à sa botte". On dit "boire ou conduire il faut choisir", il lui faudra choisir entre Avigdor Lieberman et de vrais réformes laïques - soutenues par la majorité du pays - ou continuer de se soumettre aux ultra-orthodoxes : mais dans les deux cas, il n’aura pas 61 députés pour gouverner !

2) "Bleu-Blanc" a consolidé sa présence, et pour le moment dépasse même d'une courte tête le Likoud. Sensibilisé aux questions sécuritaires pour des raisons évidentes, le public israélien se sent logiquement plus rassuré avec la présence des trois anciens chefs d’Etat-Major en tête de liste

3) La campagne raciste décidé par Netanyahou contre les citoyens arabes – avec le projet de caméras dans leurs bureaux de vote - a eu un effet boomerang ; et en votant en plus grand nombre, leur intégration au pays se renforce symboliquement.


4) On n'a pas, pour le moment, la honte de voir entrer à la Knesset un parti kahaniste au racisme immonde ; un parti appelé sans honte « la fierté juive », et qu’il aurait vraiment été dur à présenter dans la Diaspora !

En attendant de suivre avec vous les épuisantes négociations qui n’annoncent, je vous propose un article de l'excellent David Horovitz du "Times of Israël", article sans triomphalisme - même si le journal ne soutient pas le Likoud -, et qui exprime bien ce sérieux anglo-saxon qui manque tant à la presse française. Oui, les Israéliens commencent à imaginer "la vie après Netanyahou" !


J.C