Les propos
du chanteur suscitent la colère sur les réseaux sociaux.
Lors d’une émission télévisée, le chanteur marocain
Adil El Miloudi a fait l’apologie des violences conjugales.
La séquence, initialement diffusée le 29 juin dans
l’émission Kotbi Night de la chaîne Chada TV, vient de refaire surface sur les réseaux sociaux, comme l'a repéré le
Huffington Post Maghreb.
« Chacun peut faire ce qu'il veut de
sa femme »
« Celui qui ne tabasse pas sa femme n’est pas un
homme», assène ainsi Adil El Miloudi. Le chanteur est d’ailleurs revenu,
fièrement, sur son arrestation en Espagne pour des faits de violences
conjugales sur son épouse. « Elle a dit aux flics que je ne lui ai rien fait,
ils m’ont relâché 24 heures après », explique-t-il suscitant les rires de
l’assemblée.
« Au Maroc, cela est normal, chacun peut faire ce
qu’il veut de sa femme, la frapper, la tuer », ajoute le chanteur.
Des propos qui suscitent depuis quelques jours la
colère sur les réseaux sociaux, les internautes appelant à ce que Adil El
Miloudi soit banni des médias, et demandant à la justice
d’intervenir.
#Miloudi doit être interdit de télé, radio,
réseaux sociaux, spectacles, concerts.. Un vrai danger publique. Bougez-vous
les associations ورونا حنة يديكم @HACAMAROC #feminicides #femmesbattues #violencesfaitesauxfemmes #twittoma #Maroc #Morocco #المغرب #العنف_الاسري #الميلودي pic.twitter.com/9k5rUyWSZK
— NMOR (@t8ther) September 4, 2019
Un chanteur Marocain" Adil Miloudi"est très
explicite dans ses propos pendant une émission de télévision "Pour être un
homme, il faut frapper sa femme”
Que fait la justice dans ce cas et contre de tels propos très graves contre les droits et le... https://t.co/WLAkpAAcuT
Que fait la justice dans ce cas et contre de tels propos très graves contre les droits et le... https://t.co/WLAkpAAcuT
— Almouwatin TV Radio (@hamlah) September 5, 2019
"Celui qui ne tabasse pas sa femme n'est pas un
homme" voilà des propos tenus par des hommes censé nous enrichir.... Et on
le dit artiste ! https://t.co/g2IC4LyZZm
— Bernard Gensbittel (@BGensbittel) September 6, 2019
En 2018, après cinq ans de débat, le Maroc avait
adopté une nouvelle loi réprimant les violences faites aux femmes. Parmi les
mesures, le texte prévoyait notamment le durcissement des sanctions à
l’encontre des auteurs de violences conjugales. Mais
du chemin reste encore à faire. Selon une enquête du ministère de la Famille,
de la Solidarité, de l’Egalité et du Développement social publiée en mai 2019,
54,4% des Marocains ont subi des violences au cours de leur vie.
CNews.fr, 7 septembre 2019