Rechercher dans ce blog

18 juin 2019

Terrorisme : le triste bilan des 18 dernières années en Europe


Une étude européenne publiée par « Le Parisien » dévoile les statistiques liées aux 1 868 morts causés par le terrorisme entre 2000 et 2018.

C'est une accumulation d'événements dont le triste bilan donne le tournis. Mars 2004 à Madrid, juillet 2005 à Londres, novembre 2015 à Paris... Les 18 dernières années ont été marquées par une succession d'attaques terroristes en Europe. Des événements qui ont eu un terrible coût humain. Une étude, publiée par Le Parisien, fait les comptes.
753 personnes ont trouvé la mort en Europe entre 2000 et 2018, Européens ou extra-communautaires. Mais le bilan du terrorisme est en fait plus élevé sur les 18 dernières années si on prend en compte les 1 115 morts européens hors de l'UE. Un chiffre qui prend notamment en compte les pertes militaires en Afghanistan. Premier responsable de ces 1 868 morts  ? Le terrorisme djihadiste, responsable de 1 703 décès. Le terrorisme nationaliste arrive en seconde position avec 111 décès, suivi du terrorisme d'extrême droit (14), d'extrême gauche (13), animaliste (1). Les 26 derniers ne sont pas connus ou n'ont pas été revendiqués.

La France et l'Espagne en première ligne

Parmi les pays européens, ce sont l'Espagne et la France qui ont payé le plus lourd tribut avec respectivement 268 et 263 morts. À chaque fois, on trouve une série d'attentats de grande ampleur. Ceux du 11 mars 2004 à Madrid et du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Le Royaume-Uni complète ce triste podium avec 121 décès. Derrière, la Belgique (40) et l'Allemagne (29) ont aussi souffert d'actes de grande ampleur.
L'étude, réalisée par Maite Pagazaurtundua, une députée du Parlement européen, contient selon Le Parisien de multiples autres informations sur les victimes. Un « livre blanc et noir du terrorisme » dont les conclusions seront détaillées ce mardi avec l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT). Toutes les données devraient bientôt être accessibles aux chercheurs et au grand public. L'eurodéputée qui a perdu un frère assassiné par l'organisation séparatiste basque ETA appelle à rester vigilant face à la menace. « Les attaques contre notre pensée, notre mode de vie et notre liberté vont continuer. »

Le Point, 4 mars 2019