Un retour avec quelques jours de retard, et hélas pas encore
la photo de "fin" à poser à l'issue de ce nouvelle guerre avec l'organisation
terroriste, débutée il y a maintenant presque 4 semaines. Rentré moi-même de
petites vacances bien reposantes - et heureusement sans micro -, je serai encore
pris les prochains jours et je ne pourrai donc faute de temps vous proposer une
nouvelle synthèse originale.
Cependant, et comme le retrait terrestre de la bande de Gaza
a commencé samedi soir, les éditorialistes de la presse israélienne proposent
déjà quelques bilans. J'ai sélectionné pour les fidèles lecteurs du blog trois
liens, assez représentatifs de la diversité de sensibilités et d'analyses que
l'on peut lire sur ces médias, en vérité plus nuancés et riches que ce que l'on
peut retrouver sur les médias communautaires en France.
- Optimiste, Yossi Melman titre son dernier article sur le
site de nos excellents confrères d'I-24 News, "Le repli victorieux de Gaza"
: pour lui, et "même s’il n’y a eu “que” 800 civils qui ont été tués, dont
des enfants, en dépit des efforts de Tsahal pour éviter de toucher les
populations civiles, Israël n’a a pas de quoi être fier" ; le Hamas a
perdu la majorité de son stock de missiles, il n'a rien obtenu de concret ; et,
comme ce fut le cas pour la deuxième guerre du Liban, "ce qui a semblé au
début être un échec tactique et une victoire du Hezbollah s’est révélé être une
énorme réussite stratégique d’Israël qui a apporté jusqu’à présent huit ans de
calme au nord d’Israël." ; il espère donc que ce conflit en sera la
réplique : lire sur
ce lien
- Beaucoup plus réservé, David Horovitz du journal en ligne
"The Times of Israël" établi un bilan très objectif, avec l'actif et
le passif de cette guerre : comme points positifs, la résilience du public
israélien malgré des semaines d'attaques de missiles ; l'efficacité
extraordinaire du système "Dôme d'acier" qui a évité de terribles
destructions ; les succès de Tsahal sur le terrain, malgré des conditions de
combat très difficiles dans la bande de Gaza ; mais au passif, il relève que le
Hamas est toujours en place, et continue d'envoyer des roquettes ; la fragilité
du pays a été mise en évidence par la suspension, même temporaire, des liaisons
aériennes assurées par les compagnies étrangères ; et surtout, l'image noire
d'Israël relayée par toutes les télévisions du monde, la souffrance terrible
des populations civiles palestiniennes alimentent en plus une montée en flèche
de l'antisémitisme, qui inquiète les Juifs de la Diaspora : lire
ici.
- Prenant de la hauteur par rapport à la guerre proprement
dite, mon ami Jacques Benillouche du blog "Temps et Contretemps", de mon ami Jacques Benillouche, démontre dans cet article extrêmement
documenté combien cette guerre a révélé quelque chose d'extraordinaire,
l'alliance de fait entre Israël et trois pays arabes, Egypte, Arabie Saoudite
et Jordanie. L'Egypte a peur du Hamas, allié
des djihadistes dans le Sinaï ; la Jordanie a peur des autres islamistes de
l'EIIL, ceux du "Califat" établi entre l'Irak et la Syrie ; et
l'Arabie Saoudite, a peur de l'Iran - allié du Hamas - et elle en veut au Qatar
qui soutient l'organisation terroriste :
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J.C